Xcas permet d’écrire des programmes, comme n’importe quel langage de programmation. Voici ses principales caractéristiques.
function_diff(f)
ou bien function_diff(x->x^2)
.
return
.
Comme pour tous les environnements de calcul, programmer
consiste à étendre Xcas en lui rajoutant les fonctions
souhaitées. Structurer la programmation consiste à hiérarchiser
les différentes fonctions qui s’appellent entre elles.
Dans un programme, lorsqu’on appelle une variable munie d’un indice qui n’est
pas affectée à une liste, séquence ou matrice,
c’est une table qui est créée, et non une liste.
Une table est un conteneur d’objets analogue aux listes et aux
séquences. La différence est qu’elle peut être indicée
par autre chose qu’un entier, par exemple
une chaîne de caractères…
Si a
est une variable formelle, la commande a[4]:=2
crée une table a
.
Pour que a
soit une liste, il faut d’abord affecter a
à une liste par exemple a:=[0$10]
(si la taille de la liste est connue) ou a:=[]
puis
a[4]:=2
.
Même si le langage est non typé, il est donc
recommandé d’initialiser
les variables avant de les utiliser.
La syntaxe de déclaration d’une fonction est la suivante.
nom_fonction(var1,var2,...):={ local var_loc1, var_loc2,... ; instruction1; instruction2; ... }
La syntaxe est soit avec des mots clef en français soit celle du langage C++.
Instructions en fançais | |
affectation | a:=2; |
entrée expression | saisir("a=",a); |
entrée chaine | saisir_chaine("a=",a); |
sortie | afficher("a=",a); |
valeur retournée | retourne(a); |
arrêt dans boucle | break; |
alternative | si <condition> alors <inst> fsi; |
si <condition> alors <inst1> sinon <inst2> fsi; | |
boucle pour | pour j de a jusque b faire <inst> fpour; |
pour j de a jusque b pas p faire <inst> fpour; | |
boucle répéter | repeter <inst> jusqua <condition>; |
boucle tantque | tantque <condition> faire <inst> ftantque; |
boucle faire | faire <inst1> si <condition> break;<inst2> |
ffaire; |
Instructions comme en C++ | |
affectation | a:=2; |
entrée expression | input("a=",a); |
entrée chaine | textinput("a=",a); |
sortie | print("a=",a); |
valeur retournée | return(a); |
arrêt dans boucle | break; |
alternative | if (<condition>) {<inst>}; |
if (<condition>) {<inst1>} else {<inst2>}; | |
boucle pour | for (j:= a;j<=b;j++) {<inst>}; |
for (j:= a;j<=b;j:=j+p) {<inst>}; | |
boucle répéter | repeat <inst> until <condition>; |
boucle tantque | while (<condition>) {<inst>}; |
boucle faire | do <inst1> if (<condition>) break;<inst2> od; |
Pour les tests, une condition est un booléen, résultat d’une expression logique, utilisant les opérateurs habituels.
Opérateurs logiques | |||
== | teste l’égalité | != | teste la différence |
< | teste la stricte infériorité | > | teste la stricte supériorité |
<= | teste l’infériorité ou l’égalité | >= | teste la supériorité ou l’égalité |
&&, et | opérateur booléen infixé et | ||, ou | opérateur booléen infixé ou |
vrai | est le booléen true ou 1 | faux | est le booléen false ou 0 |
non, ! | inverse logique |
Attention, i
désigne √−1 et ne peut pas être
utilisé comme variable de boucle.
L’instruction break;
permet de sortir d’une boucle
et continue;
de passer immédiatement à l’itération
suivante.
De nombreuses variantes sont reconnues en particulier en mode
de compatibilité avec Maple, Mupad et les TI89/Voyage 200.
On peut capturer des erreurs d’exécution par
try {bloc_erreurs_capturees} catch (variable) {bloc_execute_si_erreur}
Par exemple :
try{A:=idn(2)*idn(3)} catch(erreur) {print("l'erreur est "+erreur)}
Pour écrire un programme, il est conseillé d’ouvrir
un éditeur de programme avec le menu Prg->Nouveau programme
. Le menu
Prg
de l’éditeur permet d’entrer facilement les structures
de programmation. On peut ensuite sauvegarder le texte du programme
indépendamment de la session de travail pour l’utiliser ensuite
dans une autre session de travail.
Voici un programme qui donne le quotient et le
reste de la division euclidienne de 2 entiers en utilisant les fonctions
iquo
qui renvoie le quotient et irem
qui renvoie le reste (c’est la fonction iquorem
de Xcas).
idiv2 | |
idiv2(a,b):={ | idiv2(a,b):={ |
local q,r; | local q,r; |
if (b!=0) { | si b!=0 alors |
q:=iquo(a,b); | q:=iquo(a,b); |
r:=irem(a,b);} | r:=irem(a,b); |
else { | sinon |
q:=0; | q:=0; |
r:=a; | r:=a; |
} | fsi |
return [q,r]; | retourne [q,r]; |
} | } |
Saisissez cette fonction idiv2 dans un éditeur de programme, testez-la
(bouton OK
) puis sauvegardez par exemple sous le nom
idiv2.cxx
. Vous pouvez utiliser cette fonction
dans une ligne de commande, en tapant par exemple idiv2(25,15)
.
Vous pourrez utiliser cette fonction dans une autre session Xcas,
en utilisant la commande
read("idiv2.cxx")
ou en l’ouvrant depuis un
éditeur de programme (et en le validant par OK).
Voici maintenant deux versions du calcul du PGCD de deux entiers, une version itérative, puis une version récursive.
pgcd_iteratif | |
pgcdi(a,b):={ | pgcdi(a,b):={ |
local r; | local r; |
while (b!=0) { | tantque b!=0 faire |
r:=irem(a,b); | r:=irem(a,b); |
a:=b; | a:=b; |
b:=r; | b:=r; |
} | ftantque |
return a; | retourne a; |
}:; | }:; |
pgcd_recursif | |
pgcdr(a,b):={ | pgcdr(a,b):={ |
if (b!=0) return a; | si b!=0 alors retourne a;fsi |
return pgcdr(b,irem(a,b)); | retourne pgcdr(b,irem(a,b)); |
}:; | }:; |
Il arrive parfois qu’un programme ne fonctionne pas du premier coup
comme prévu (!)
Il est alors possible de l’exécuter en mode pas-à-pas pour le mettre
au point, avec la
commande debug
. Pour plus de détails consulter le menu
Aide->Interface
. Par exemple, pour le programme idiv2
,
on lance la mise au point en tapant :
debug(idiv2(25,15))
Le débuggueur affiche automatiquement la valeur des paramètres a,b
puis
des variables locales q,r
lors de l’exécution instruction par
instruction avec le bouton sst
.
Xcas est interprété et non compilé. Plus que le nombre de lignes du programme, c’est le nombre d’instructions réellement exécutées qui influence le temps de calcul. En règle générale, il est plus rapide de créer des listes ou des séquences que de programmer des boucles. Voici quelques manières de calculer 5000! : comparez leurs temps d’exécution.
5000! product([n$(n=1..5000)]) product(cumSum([1$5000])) f:=1; (f:=f*n)$(n=2..5000):;f f:=1; for(n:=1;n<=5000;n++) {f:=f*n} f:=1;n:=1; while(n<5000) {n:=n+1; f:=f*n} f:=1; (f:=f*n)$(n=2..5000)
La rapidité d’exécution est parfois contradictoire avec la
clarté du programme, et on doit accepter des compromis. Dans une
utilisation courante, le temps de calcul n’est pas réellement un enjeu :
on utilise en général les langages
interprétés comme Xcas pour tester des algorithmes et réaliser des
maquettes. Les applications en vraie grandeur sont codées dans des
langages compilés comme C++ (en utilisant par exemple la librarie
giac
pour les fonctions de calcul formel).