Une observable est une fonction (par exemple
l'altitude x3, ...).
Pour connaître la valeur de l'observable à l'instant t, on remplace
simplement x et p par les coordonnées de la particule à cet instant.
Son évolution dans le temps est alors donnée par l'équation
différentielle:
où désigne le crochet de Poisson.
En mécanique quantique, les particules ne sont plus des points mais
ont des propriétés ondulatoires (elles acquièrent une certaine
``épaisseur'', des phénomènes d'interférence appraissent),
on les represente par une fonction (d'onde) normée d'un espace de
Hilbert, par exemple (dans ce cas, le module
au carré de la valeur de la fonction en un point représente la densité
de probabilité d'observer la particule en ce point).
Les observables sont des opérateurs autoadjoints (non-bornés)
de L2, la valeur de l'observable
sur une particule dans l'état
est donnée par le produit scalaire:
L'évolution de la fonction d'onde au cours du temps est gouvernée
par une observable associee au hamiltonien:
On en déduit l'évolution d'une observable:
où [.,.] désigne le commutateur.
Lorsque le système est ``classique'' (c'est le cas des systèmes
macroscopiques en général), la fonction
d'onde est en gros une gaussienne centrée en un point, on souhaite
que ce point subisse les équations de la mécanique classique!
On doit donc avoir une correspondance telle que
ou encore:
On a donc:
d'où:
Pour la mécanique classique newtonienne, on obtient par ce procédé:
c'est l'équation de Schrödinger libre. Si on fait de même avec la relation (3), on obtient une équation du second ordre. On peut envisager 2 méthodes pour se ramener à une équation du premier ordre:
qui doit être compatible avec
où les sont des matrices, et p0=H/c.
C'est le cas si et seulement si:
où qij désigne le coefficient i,j de la forme quadratique q.
De plus, comme H doit être une observable, il faut exiger que
et les
soient hermitiennes ou encore que les
soient antihermitiennes.
On en déduit que tous les sont inversibles et
diagonalisables de valeurs
propres
pour
(et
pour les autres). Soit
E+ et E- les espaces propres correspondant à
. Comme
anticommute avec les
ces dernières agissent de
et
qui ont donc même dimension. On décompose les matrices
sur ces espaces:
On obtient alors:
On reprend le raisonnement précédent, on en déduit que dans une décomposition appropriée, on a:
Quitte à changer de normalisation les vecteurs de base, on peut supposer
que , on a alors
. On choisit
le signe + afin d'avoir une base directe:
Les sont appelés matrices de Pauli.
L'équation de Dirac (libre) s'écrit donc:
Mise sous une forme ressemblant plus à l'équation de Schrödinger,
cela donne en posant :
L'opérateur de Dirac est ainsi:
En présence d'un champ électromagnétique (V,A):