Introduction au cours Systèmes dynamiques, chaos et applications

Date: 1 septembre 2015
Frédéric Faure

Table of Contents

Chapter 1 Introduction
Notice:

Chapter 1
Introduction

La question fondamentale en théorie des systèmes dynamiques est:
 
“Connaissant les lois d'évolution infinitésimale, prévoir le comportement effectif à temps longs?”
 
L'homme s'interroge sur cette question depuis la nuit des temps. Les premières réponses sont venues avec le mouvement des astres car assez simple et donc prévisible (les 7 objets célestes visibles: lune (lundi), mars (mardi), mercure (mercredi), jupiter (jeudi), venus (vendredi), saturne (samedi), soleil (dimanche)).
image: 0_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_rond-etoile-02.jpg image: 1_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_mars.jpg image: 2_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_syst_solaire2.gif
Figure 1.0.1:Mouvement apparent des etoiles, de mars. I a fallu du temps pour découvrir que la Terre appartient au système solaire.
image: 3_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_carnac.jpg image: 4_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_eruption_solaire.jpg
Figure 1.0.2:La plupart des phénomènes observés semblent imprévisibles, car trop “complexes”, “chaotiques”. La météo échappe à la prévision au delà de quelques jours. Les éruptions solaires ont un impact sur notre climat et découlent de dynamique complexe interne au soleil. Quelle est l'origine de la complexité observée? (chaos = confusion, désordre, imprévisibilité)
 
Illustration de cette question avec quatre séries d'exemples:
  1. Le pendule amorti et ses variantes. On introduit la section de Poincaré qui est une application de dimension 1 monotone donc régulière.
     
  2. L'application logistique (qui est une application de dimension 1 mais non monotone donc présentant du chaos), et l'ensemble fractal de Mandelbrot qui est son diagramme de phase.
     
  3. Le billard rectangulaire qui a une dynamique très simple et le billard de Sinaï qui a une dynamique très chaotique. On observe que le hasard émerge de lois déterministes.
     
  4. La réaction chimique de Belousov-Zhabotinsky qui montre une “dynamique spatio-temporelle” avec “morphogénèse” (la dynamique converge vers un cycle limite, mais il semble y avoir du “chaos spatial”?).
     
On conseille vivement la lecture du livre (non technique)[D.Ruelle, “Hasard et chaos” 1990] et la visualisation des films “chaos” de Etienne Ghys et al.
 
Références:

Modèle du pendule

Le pendule est le paradigme du système mécanique simple et prévisible.
Masse ponctuelle m attachée à une tige rigide de longueur fixe l dans un plan vertical ( x,z ) . La masse est soumise à son poids P=mg et une force de frottement F =- γ v opposée à la vitesse v , avec γ 0 qui est le coefficient de frottement.
image: 5_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_pendule.jpg Figure 1.1.1: Pendule

1.1.1 Equation de mouvement de Newton (1687)

La position curviligne du pendule est l α (t) . La loi de Newton ( forces =m acceleration ) donne: -mg sin α - γ l α ˙ =ml α ¨ (1.1.1)
Il est préférable d'avoir des équations du premier ordre en temps. Posons β (t):= α ˙  : vitesse , donc  β ˙ = α ¨ Donc { α ˙ = β =: F 1 ( α , β ) β ˙ =- g l sin α - γ m β =: F 2 ( α , β ) (1.1.2) c'est une équation différentielle ordinaire (E.D.O).
Video:
Solution numérique obtenue par la “méthode d'Euler” expliquée ci-dessous. Les paramètres sont g=1,l=1, γ =0.2,m=1.
image: 6_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Animations_chap_intro_Animation_pendule.gif

1.1.2 Résolution numérique de l'EDO (1.1.2) par la méthode de Euler (1768)

Prenons un intervalle de temps très petit δ t1 et posons t 0 =0, t 1 = δ t, t 2 =2. δ t t n =n. δ t α n := α ( t n ), β n := β ( t n ) D'après la formule de Taylor à l'ordre 1: α n+1 = α ( t n + δ t )= α ( t n )+ δ t.( d α dt )( t n )+O( δ t 2 ) = α n + F 1 ( α n , β n ). δ t+O( δ t 2 )
Proposition:
Méthode de Euler”: On pose ( α ˜ 0 , β ˜ 0 ):=( α 0 , β 0 ) et (on oublie le reste O( δ t 2 ) ) { α ˜ n+1 = α ˜ n + F 1 ( α ˜ n , β ˜ n ). δ t β ˜ n+1 = β ˜ n + F 2 ( α ˜ n , β ˜ n ). δ t Alors ( α ˜ n , β ˜ n ) est une bonne approximation de la vraie position ( α n , β n ) . En effet, l'erreur est majorée par | α ˜ n - α n |O( δ t 2 ).n=O( t n ). δ t1.
image: 7_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_methode_euler.jpg
Remarque:
l'ODE est donc une loi déterministe: l'état initial α 0 , β 0 détermine α (t), β (t) pour tout temps t .

1.1.2.1 Variante: le pendule forcé (oscillateur entretenu)

On remplace le terme de frottement - γ m β par γ m ( β - β 3 c 2 ) qui est positif si 0< β <c et négatif si β >c :
image: 8_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_courbe_b-b3.jpg
Vidéo:
Trajectoire partant de la condition initiale α 0 =0, β 0 =0.1 . L'amplitude augmente et la trajectoire converge vers un cycle limite (trajectoire périodique). Les paramètres sont g=1,l=1, γ =0.2,m=1,c=1.
image: 9_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M___ions_chap_intro_Animation_pendule_entretenu.gif
La trajectoire part de la condition initiale α 0 =0, β 0 =2 et converge vers le même cycle limite:
image: 10_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____ns_chap_intro_Animation_pendule_entretenu_2.gif
Remark 1.1.1. Par exemple, la voix, (vibration des cordes vocales) est un exemple d'oscillateur entretenu par le débit d'air.

1.1.3 Section de Poincaré (1892)

Définition:
La demi droite { α =0, β 0 } s'appelle la section de Poincaré et l'application: P:{ R + R + β n β n+1 =P( β n ) s'appelle l'application de Poincaré.
image: 11_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_section_poincare.jpg image: 12_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_application_poincare.jpg Figure 1.1.2: Section de Poincaré et application de Poincaré.
 
Remarques:
image: 13_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_P_croissante.jpg

L'application logistique (1838, 1976)

Utile pour modéliser simplement une dynamique de population en biologie. (Pierre-François Verhulst 1838).
Ce modèle a ensuite été étudié pour ses aspects chaotiques.
En particulier son diagramme de phase appelé “ensemble de Mandelbrot”, 1985, présenté au grand public comme « l'objet mathématique le plus complexe jamais découvert », a permis de découvrir les “fractales”.

1.2.1 Définition

Définition:
Soit μ >0 un paramètre fixé. L'application logistique est f:{ R R x μ x( 1-x )
image: 14_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_graphe_f_logistique.jpg
Le système dynamique associé est: partant d'une condition initiale x 0 R , on pose x 1 =f( x 0 ), x 2 =f( x 1 ), , x n+1 =f( x n ),
image: 15_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____tions_chap_intro_Animation_trajectoire_mu_2.gif
Remarque:

1.2.2 Observations

1.2.2.1 Allure de la fonction f(x)= μ x( 1-x )

image: 14_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_graphe_f_logistique.jpg
image: 16_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_derivee_f.jpg
Ainsi si 1< μ <3 alors | f'(a) |<1 donc le point fixe x=a est attractif pour la dynamique de f et f'(0)= μ >1 donc le point fixe x=0 est répulsif pour la dynamique de f .

1.2.2.2 Trajectoires et ensemble attracteur de f

Vidéo:
Dessin d'une trajectoire partant de x 0 =0.1 , pour différentes valeurs de μ . On observe que la trajectoire converge vers un point (si μ =2 ), ou une séquence de 2 points (si μ =3.3 ) ou une séquence de 4 points (si μ =3.54 ). Cet attracteur ne dépend pas du point initial. Pour μ =4 , la trajectoire a un comportement “chaotique” sur tout l'intervalle [ 0,1 ] .
image: 15_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____tions_chap_intro_Animation_trajectoire_mu_2.gif image: 17_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____ons_chap_intro_Animation_trajectoire_mu_3_3.gif image: 18_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____ns_chap_intro_Animation_trajectoire_mu_3_54.gif image: 19_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____tions_chap_intro_Animation_trajectoire_mu_4.gif
image: 20_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_diag_phase_mu_0_4.png image: 21_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_diag_phase_mu_3_4.png Figure 1.2.1: Dessin de l'ensemble attracteur de f en fonction de μ . (L'image de droite détaille l'intervalle μ [ 3,4 ] ).
Proposition:

1.2.2.3 Ensemble de Mandelbrot(1980)

Comme f(x)= μ x( 1-x ) est un polynome, on peut étendre le modèle aux valeurs complexes: μ C ,x C
On a vu que l'ensemble attractif de f est A {} avec A C éventuellement vide.
Définition:
L' ensemble de Mandelbrot est l'ensemble des paramètres μ pour lesquels l'ensemble attractif A de f est non vide.
Voici une propriété pratique pour caractériser l'ensemble de Mandelbrot:
Proposition
μ est hors de M si et seulement si f n ( 1 2 ) n .
Autrement dit le point x= 1 2 est attiré par l'ensemble attracteur A sauf si A est vide. Dans ce cas x= 1 2 est attiré par . (noter que x= 1 2 est l'unique point vérifiant f'(x)=0 ).
image: 22_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_Mandelbrot_1.png image: 23_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_Mandelbrot_2.png Figure 1.2.2: Ensemble de Mandelbrot M pour l'application logistique (en noir à gauche et rouge à droite). Sur la figure de droite, les couleurs sont log τ ( μ ) τ ( μ )= max { n,  t.q.  | f μ n ( 1 2 ) |<1 0 3 } est le “temps d'échappement”.
Videos:
μ varie sur la ligne Im ( μ )=0 . ainsi on peut comparer l'ensemble attracteur (bleu) aux images précédentes.
Point bleu: ensemble attracteur de f qui n'existe que si μ (point rouge) est dans l'ensemble de Mandelbrot. Point vert: ensemble répulseur de f .
image: 24_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_____chap_intro_Animation_ens_repulsif_mu_1_5_5.gif image: 25_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____ations_chap_intro_Animation_Mandel_mu_1_5_5.gif
Même figure mais μ varie sur la ligne Im (z)=0.2 :
image: 26_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____p_intro_Animation_ens_repulsif_mu_1_5_i_0_2.gif image: 27_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_____chap_intro_Animation_Mandel_mu_1_5_5_i_0_2.gif

Billard de Sinaï (1970)

Les modèles de billard sont aussi des modèles de systèmes dynamique à la fois proches de modèles physiques réalistes et relativement simples à étudier pour certains.

1.3.1 Le billard rectangulaire

Un point de position q 0 R 2 et vitesse initiale v 0 R 2 évolue dans un billard rectangulaire. La loi du mouvement est la ligne droite (vitesse constante) et rebond parfait sur les parois (c'est à dire angle de réflexion = angle d'incidence). On observe que la trajectoire dessine une figure très régulière.
image: 28_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_billard_rectangulaire.jpg Figure 1.3.1: Billard rectangulaire
Question:
étant donnés la position initiale q 0 et la vitesse initiale v 0 , prédire la position q(t) et la vitesse v(t) au temps t>0 quelconque?
Réponse:
Par la “méthode des images ” qui est spécifique à cette géométrie rectangulaire, le problème devient simple et soluble.
image: 29_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_methode_images.jpg Figure 1.3.2: Méthode des images: lors du rebond d'une balle sur un miroir, son image semble continuer en ligne droite. La trajectoire est donc une ligne droite se déplaçant sur l'ensemble des images du domaine initial (ici un réseau de rectangles).
image: 30_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_rebond_trait_droit.jpg Figure 1.3.3: La méthode des images revient à “plier” et “déplier” une surface plate: on utilisera cette remarque plus loin.

1.3.2 Billard dispersif de Sinaï (1970)

Le billard de Sinaï est un carré avec conditions périodiques au bord (c'est donc un tore T 2 ) et contenant des disques. Une bille évolue en ligne droite à vitesse constante et rebondit parfaitement sur le bord des disques. Elle a donc un comportement déterministe. Mais on observe que le comportement est imprévisible, “chaotique”. Pourquoi?
Video:
image: 31_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Animations_chap_intro_1_Animation_1_bille.gif
image: 32_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_billard__10.gif
Réponse:
L'explication heuristique est que les bords du billard sont convexes ce qui implique une “dispersion des trajectoires” après chaque rebond:
image: 33_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_rebond_billard_disque.jpg
Après quelques rebonds seulement, les deux trajectoires initialement très proches peuvent avoir des évolutions très différentes (décorrélées). Sur la figure suivante, on observe une bille avec une incertitude initiale Δ y=1 0 -4 . Cette incertitude croit exponentiellement et le comportement peut différer après un temps très court.
image: 34_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_billard_t200.gif
La dynamique déterministe engendre donc du hasard. Cela est à l'origine du “chaos déterministe” et de la complexité dans les systèmes dynamiques, et plus généralement de la complexité en physique et dans la nature. Référence: Ruelle “Hasard et chaos” 1990.
Question:
Est-il possible de faire des prédictions sur l'évolution malgré ce hasard ? de comprendre les lois de ce hasard?

1.3.3 Approche probabiliste

Il est nécessaire d'adopter une approche probabiliste. Voici l'idée.
Observons N=1 0 4 billes indépendantes avec des conditions initiales très proches Δ y=1 0 -4 . La distribution des billes peut s'interpréter comme une distribution de probabilité pour la bille initiale.
La distribution des billes peut s'interpréter comme une distribution de probabilité d'une bille initiale. Cette distribution converge vers l'équilibre et diffuse sur le réseau (sur le plan). On observe un comportement prédictible mais irréversible. (On introduira la notion d'entropie pour caractériser cette perte d'information sur la position de la particule au cours du temps).
image: 35_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_billard_cloud.gif
Vidéos:
image: 36_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Animations_chap_intro_colors.png
image: 37_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_____animation_10e6_billes_billard_et_diffusion.gif
image: 38_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____hap_intro_3_Animation_10e4_billes_diffusion.gif

Dynamique spatio-temporelle

image: 45_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques____Colonies_Dictyostelium_discoideum_BALL_1994.jpg image: 46_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_Dictyostelium.png Figure 1.4.1: Une évolution de bactéries Dictyostelium discoideum qui est analogue à la “réaction de Belousov-Zhabotinsky” (voir video de Florian Siegert, livre de Cross. @@)
Voir vidéos sur Youtube.

1.4.1 Modèle de Belousov-Zhabotinsky (1950)

A un instant n Z (le temps est discret) ϕ =( ϕ 1 , ϕ 2 , ϕ 3 ) est une fonction à trois composantes sur le réseau N × N périodisé:
image: 47_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_Reseau_BZ.jpg
Pour définir ϕ ( n+1 ) (à l'instant n+1 ) à partir de ϕ (n) = ϕ on considère deux opérations successives:
  1. Moyennisation spatiale: c'est l'opération ( M ϕ )(x):= 1 5 yL,yx ϕ (y),x (1.4.1) yx signifie que la somme porte sur le point x et ses 4 voisins proches.
    image: 48_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Images_chap_intro_reseau_x.jpg
  2. Dynamique ponctuelle sur R 3 : en chaque point x du réseau, la fonction ϕ (x)=( ϕ 1 , ϕ 2 , ϕ 3 ) R 3 est modifiée par l'application: f:{ R 3 R 3 ( ϕ 1 ϕ 2 ϕ 3 ) ( ϕ ' 1 = ϕ 1 ( 1+ ϕ 2 - ϕ 3 ) ϕ ' 2 = ϕ 2 ( 1+ ϕ 3 - ϕ 1 ) ϕ ' 3 = ϕ 3 ( 1+ ϕ 1 - ϕ 2 ) ) (1.4.2) et ensuite on restreint chaque valeur ϕ ' j à l'intervalle [ 0,1 ] .
Vidéos:
Partant d'une fonction initiale ϕ tirée au hasard, on observe une convergence vers une trajectoire périodique (cycle limite) avec une structure spatiale en spirales.
image: 49_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Animations_chap_intro_Animation_BZ_1.gif
Images aux périodes T=12 , afin de montrer la convergence vers un cycle limite:
image: 50_home_faure_enseignement_Systemes_dynamiques_M1_Animations_chap_intro_Animation_BZ_2.gif

1.4.2 Interprétation du modèle en chimie

ϕ 1 , ϕ 2 , ϕ 3 [ 0,1 ] représentent les concentrations de 3 composés. On suppose qu'il y a les 3 réactions chimiques suivantes (1) ϕ 1 + ϕ 2 2 ϕ 1 (2) ϕ 2 + ϕ 3 2 ϕ 2 (3) ϕ 3 + ϕ 1 2 ϕ 3 Dans la réaction (1) on dit que ϕ 2 est un catalyseur pour la création du composé ϕ 1 ., etc. Cela implique que à chaque étape, la variation de concentration est donnée par Δ ϕ 1 = ϕ 1 ϕ 2 (1) - ϕ 1 ϕ 3 (3) = ϕ 1 ( ϕ 2 - ϕ 3 ) Δ ϕ 2 = ϕ 3 ϕ 2 (2) - ϕ 1 ϕ 2 (1) = ϕ 2 ( ϕ 3 - ϕ 1 ) Δ ϕ 3 = ϕ 1 ϕ 3 (3) - ϕ 2 ϕ 3 (2) = ϕ 1 ( ϕ 2 - ϕ 3 ) donnant la loi de transformation (1.4.2). Il y a aussi diffusion spatiale des réactifs modélisée par la formule de moyennisation spatiale (1.4.1).