Capes 2011 et Xcas

Renee.Degraeve@wanadoo.fr

2010

Table des matières

1  Thème : les transformations

1.1  L’exercice

Soit ABC un triangle isocèle en A et soit E un point de [AB]. On considère le point F de [AC] tel que AF = BE. On note (D) la médiatrice de [EF ]. On se propose de montrer que, lorsque E décrit [AB], la médiatrice de [EF ] passe par un point fixe.

  1. Mettre en évidence la propriété à l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique.
  2. Démontrer la conjecture obtenue dans la question précédente.

1.2  La solution proposée par un élève à la question 2)

Lorsque E est en B, F est en A et donc la médiatrice de [EF ] est la médiatrice de [AB].

Lorsque E est en A, F est en C et donc la médiatrice de [EF ] est la médiatrice de [AC].

Le point fixe est donc le point d’intersection des médiatrices de [AB] et [AC] c’est à dire le centre du cercle circonscrit au triangle ABC.

1.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. Indiquer les compétences, les méthodes et les savoirs mis en jeu dans l’exercice.
  2. Analyser la réponse proposée par l’élève.
  3. Donner une rédaction compléte d’un corrigé de la question 2) en considérant une transformation qui convient.
  4. Proposer plusieurs exercices faisant appel aux transformations en tant qu’outils de démonstration.

1.4  Solution de l’exercice avec Xcas

Pour faire la figure, on ouvre un niveau de géométrie (Alt+g) et on tape (O est le milieu de BC) :

A:=point(5*i);
B:=point(-2);
C:=point(2);
triangle(A,B,C);
O:=milieu(B,C);
t:=element(0..1);
E:=element(segment(B,A),t);
F:=inter_unique(segment(A,C),cercle(C,longueur(A,E)));
segment(E,F);
D:=mediatrice(E,F,affichage=1);
segment(A,O);

On obtient :

et si on rajoute la commande :
trace(D)
On obtient :

Puis on fait bouger t à l’aide du curseur et on voit que la médiatrice de EF, semble passer par un point fixe I situé sur la bissectrice de l’angle BAC.
Il y a différentes façons de continuer.
Par exemple, au départ sans utiliser de transformation) :

1.5  Analyse de la réponse proposée par l’élève

Dans la réponse proposée par l’élève :
Le point fixe est donc le point d’intersection des médiatrices de [AB] et [AC] c’est à dire le centre du cercle circonscrit au triangle ABC. il faut contester le donc en le remplaçant la réponse par :
si la médiatrice de EF passe par un point fixe, ce point fixe doit être le point d’intersection des médiatrices de [AB] et [AC] c’est à dire le centre du cercle circonscrit au triangle ABC. Il reste à le démontrer
Pour convaincre l’éléve on peut refaire le même exercice avec F sur AC mais avec CF=AE/2. On cherche les positions limites et cela ne donne rien car la médiatrice de EF ne passe pas par un point fixe....
On fait la figure correspondante en mettant pour définir F :
F:=inter_unique(segment(A,C),cercle(C,longueur(A,E)/2));
et on observe la trace de D, on obtient :

une belle enveloppe !!!

1.6  Les exercices faisant appel aux transformations

En tant qu’outils de démonstration, les exercices faisant appel aux transformations sont difficiles car une transformation n’est souvent pas visible....
Par contre quand on a trouvé la transformation, tout devient limpide et facile...
Voici quelques exercices classiques (On se reportera au manuel de géométrie de Xcas pour les démonstrations) :

Problèmes de construction

Le théorème GH=2OG
Soit un triangle A,B,C et soientt A1,B1,C1 les milieux respectifs de BC, AC, AB.
Soient G son centre de gravité, H son orthocentre et O le centre de son cercle circonscrit.
L’homothétie h de centre G et de rapport -2 transforme A1 en A, (resp B1 en B) et donc puisque l’homothétie conserve les angles, h transforme la médiatrice de BC en la hauteur issue de A (resp donc transforme la médiatrice de AC en la hauteur issue de B) donc transforme le centre le centre O de son cercle circonscrit en l’orthocentre H donc :
GH=−2GO
Le théorème de 1968
Soit un triangle quelconque direct ABC.
On construit sur les côtés du triangle ABC les carrés directs CBDE, ACFG et BAKH, puis les parallélogrammes FCDJ et EBKL.
Alors le triangle AJL est isocèle rectangle direct.

Le théorème de Napoléon
Soit un triangle quelconque ABC.
On construit à l’extérieur du triangle ABC les triangles équilatèraux BAD, CBE et ACF qui ont pour centre de gravité : G1, G2 et G3.
On a les propriétés suivantes :
Le triangle G1G2G3 est équilatéral et a même centre de gravité que le triangle ABC.
Les droites AE, DC, BF sont concourantes en un point T qui s’appelle le point de Torricelli.
Le point T est aussi le point de concours des cercles circonscrits aux triangles BAD, CBE et ACF.

2  Thème : fonctions

2.1  L’exercice

On trouve dans le manuel Déclic - Terminale S, enseignement obligatoire (Hachette 2006), dans le chapitre « Fonctions - Variations et continuité », l’énigme suivante :

Le marcheur

Un marcheur a parcouru 10 km en une heure. Existe-t-il un intervalle d’une demi-heure pendant lequel il a parcouru exactement 5 km ?

2.2  Un extrait de manuel

Pour guider les élèves dans la résolution de l’énigme, le manuel Déclic propose l’exercice ci-dessous.
Pour t appartenant à l’intervalle [0;1], on désigne par f(t) la distance, en kilomètres, parcourue à l’instant t, en heures.
Il est naturel de faire l’hypothèse que f est une fonction continue sur [0;1].

  1. Préciser f(0) et f(1).
  2. Écrire l’équation traduisant le problème
  3. Soit g la fonction définie sur l’intervalle [0;1/2] par :
    g(t)=f(t+
    1
    2
    )−f(t)
    Démontrer que l’équation g(t)=5 admet au moins une solution dans l’intervalle [0;1/2]
  4. Conclulre

2.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. Quels sont les savoirs et les méthodes mis en jeu par l’énigme initiale ?
  2. Comment peut-on envisager d’introduire dans une classe l’exercice destiné aux élèves ?
    Citer quelques difficultés que peuvent éprouver certains élèves face à cette situation. Quelles autres formes d’aide sont envisageables ?
  3. Présenter les explications que vous donneriez à une classe au moment de corriger la question 2. de l’exercice.
  4. Proposer plusieurs problèmes à support concret faisant appel à la continuité ou à la dérivabilité des fonctions.

2.4  Solution de l’exercice avec Xcas

On a : f(0)=0 et f(1)=10 et f est continue et croissante.
On cherche a pour que :
g(a)=f(a+1/2)−f(a)=5 avec g(t)=f(t+1/2)−f(t).
On a :
g(0)=f(1/2) et g(1/2)=10−f(1/2)
Si g(0)=f(1/2)>5 alors g(1/2)=(10−f(1/2))≤ 5 et alors 5∈ [g(1/2);g(0)] et comme g est continue d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe a dans l’intervalle [0;1/2] tel que g(a)=5.
Si g(0)=f(1/2)<5 alors g(1/2)=(10−f(1/2))≥ 5 et alors 5∈ [g(0);g(1/2)] et comme g est continue d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe a dans l’intervalle [0;1/2] tel que g(a)=5. Pour que l’exercice soit moins théorique on va faire cet exercice sur 3 exemples en prenant succéssivement :

3  Thème : géométrie plane

3.1  L’exercice

Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (A; AB, AD).
On considère le carré ABCD et les points E et F tels que ABE et CBF soient des triangles équilatéraux directs.

  1. Déterminer les coordonnées des points E et F .
  2. Montrer que les points D, E et F sont alignés.
  3. Calculer les distances DE, EF et DF et en déduire une égalité algébrique.

3.2  Un extrait des programmes officiels

Mathématiques - Terminale scientifique arrêté du 20-7-2001.
BO no 4 du 30 août 2001(...)

II. 2 Géométrie L’objectif de ce paragraphe est d’entretenir la pratique des objets usuels du plan et de l’espace et de fournir quelques notions nouvelles permettant de parfaire l’approche entreprise dans les classe antérieures sur la géométrie vectorielle ou repérée. Dans le prolongement du repérage polaire introduit en première, les nombres complexes, outre leur intérêt historique, algébrique et interdisciplinaire pour la poursuite des études, fournissent un outil efficace dans les problèmes faisant intervenir les transformations planes. L’extension à l’espace du produit scalaire permet de résoudre de nouveaux problèmes et, de ce fait, d’approfondir la vision de l’espace.
Bien que, comme dans les programmes antérieurs, le libellé de cette partie soit relativement concis, on prendra le temps de mettre en oeuvre toutes les connaissances de géométrie de l’ensemble du cursus scolaire pour l’étude de configurations du plan ou de l’espace, le calcul de distances, d’angles, d’aires et de volumes, etc. Ces travaux seront répartis tout au long de l’année afin que les élèves acquièrent une certaine familiarité avec le domaine géométrique ; on privilégiera les problèmes dont les procédés de résolution peuvent avoir valeur de méthode et on entraînera les élèves à choisir l’outil de résolution le plus pertinent parmi ceux dont ils disposent (propriétés des configurations, calcul vectoriel, calcul barycentrique, transformations, nombres complexes, géométrie analytique).

3.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. Pour quelles raisons l’exercice s’inscrit-il bien dans le cadre des objectifs du programme ?
  2. Présenter une solution de la question 3) de l’exercice.
  3. Donner un énoncé permettant de traiter la question 2) par une autre méthode.
  4. Proposer plusieurs exercices de géométrie plane entraînant les élèves à choisir l’outil de résolution le plus pertinent.

3.4  Solution de l’exercice avec les complexes

Le triangle ABE est équilatéral de côté 1, donc
E a comme affixe : exp(i*π/6)=1/2+i3/2
On a : AE=AB+BE.
AB a comme affixe 1 et BE a comme affixe exp(i*π/3)=i/2+√3/2 donc
F a comme affixe : 1+√3/2+i/2
donc EF2=(1/2+√3/2)2+(−1/2+√3/2)2=2 ( ce qui etait évident puisque EF est l’hypoténuse d’un triangle rectangle isocèle de côté 1).
DE a donc comme affixe 1/2+i(√3/2−1)
DF a donc comme affixe :1+√3/2−i/2)
On a :
1+√3/2−i/2)=(2+√3)(1/2−i/2/(2+√3)=(2+√3)(1/2−i/2(2−√3)
donc DF=(2+√3)DE)
c’est à dire que D,E,F sont alignés.
On a donc :
DF=(2+√3)DE et EF=−DE+(2+√3)DE=(1+√3)DE
EF=√2 donc DE=√2(√(3−1))/2 et DF=(√3+2)DE=√2(1+√3)/2
donc DF=DE+EF

3.5  Solution géométrique de l’exercice

La rotation de centre B et d’angle π/3 transforme :
E en A, F en C et D en D1.
Le triangle D1DB est donc équilatéral donc D1 est sur la médiatrice de DB. Puisque ABCD est un carré ses diagonales se coupent en leur milieu I et sont perpendiculaires, AC est la médiatrice de DB. Donc D1,A,C sont alignés.

On se sert des propiétés des rotations :

  1. La transformation réciproque d’une rotation est une rotation.
  2. Une rotation transforme une droite en une droite.
  3. Une rotation conserve les longueurs.

La rotation de centre B et d’angle −π/3 transforme le point x;y en :
[[1/2,sqrt(3)/2],[−sqrt(3)/2,1/2]] *[x−1,y]+[1,0].
E est le transformé de A=(0;0) par la rotation de centre B et d’angle −π/3 donc E a pour coordonnées :
[[1/2,sqrt(3)/2],[-sqrt(3)/2,1/2]] *[-1,0]+[1,0]
c’est à dire [1/2,(sqrt(3))/2]
F est le transformé de C=(1;1) par la rotation de centre B et d’angle −π/3 donc F a pour coordonnées :
[[1/2,sqrt(3)/2],[-sqrt(3)/2,1/2]] *[0,1]+[1,0]
c’est à dire [(sqrt(3))/2+1,1/2]
D1,A,C sont alignés donc D,E,F sont alignés.
D1,A,C sont sont alignés dans cet ordre donc D,E,F sont alignés dans cet ordre.
D1I=√2*√3/2 comme hauteur d’un triangle équilatéral de côté √2.
IA=IC=√2/2 comme demi-diagonale d’un carré de côté 1.
DF=D1C=D1I+IC=√6/2+√2/2
DE=D1A=D1IIA=√6/2−√2/2
EF=AC=√2

3.6  Solution de l’exercice avec la trigonométrie

Dans le triangle BEF, l’angle B vaut π/2 et BF=BE=1 donc EF2=BF2+BE2=2.
Donc EF=√2
Dans le triangle ADE, l’angle A vaut π/6 et AD=AE=1 donc :
DE2=AD2+AE2−2AD*AE*cos(π/6)=2−√3.
Donc DE=(√6−√2)/2
Dans le triangle CDF, l’angle A vaut π/2+π/3 et CD=CF=1 donc :
DF2=CD2+CF2+2CD*CF*sin(π/3)=2+√3.
Donc DF=(√6+√2)/2

3.7  Solution de l’exercice avec Xcas

On tape dans un écran de géométrie :

A:=point(0);
B:=point(1);
carre(A,B,C,D);
triangle_equilateral(A,B,E);
triangle_equilateral(C,B,F);

On obtient :

On tape :
coordonnees(E);
On obtient : [1/2,(sqrt(3))/2]
On tape pour avoir l’affixe de E:
normal(affixe(E));
On obtient : ((i)*sqrt(3)+1)/2
On tape :
coordonnees(F);
On obtient : [1+(sqrt(3))/2,1/2]
On tape pour avoir l’affixe de F:
normal(affixe(F));
On obtient : sqrt(3)+2+i)/2
On tape :
est_aligne(D,E,F);
On obtient : 1
On tape :
normal(longueur2(D,E));
On obtient : -sqrt(3)+2
On a puisque 22−3=1 est un carré parfait :
(2−√3)=√2/2(√(2+1)−√(2−1)) et
(2+√3)=√2/2(√(2+1)+√(2−1)) donc DE=√2−√3=√2(√3−1)/2
On tape pour avoir l’affixe de DE:
normal(E-D);
On obtient : ((i)*sqrt(3)+1-2*i)/2
On tape pour avoir la norme au carré de DE:
normal(abs(E-D)^2);
On obtient : -sqrt(3)+2
On tape :
normal(longueur2(E,F));
On obtient : 2 donc EF=√2
On tape pour avoir la norme de EF:
normal(abs(F-E));
On obtient : sqrt(2)
On tape :
normal(longueur2(D,F));
On obtient : sqrt(3)+2 donc DF=√2+√3=√2(√3+1)/2
donc DF=DE+EF
On tape pour avoir l’affixe de DF:
normal(F-D);
On obtient : (sqrt(3)+2-i)/2
On tape pour avoir la norme au carré de DF:
normal(abs(F-D)^2);
On obtient : sqrt(3)+2
Remarque
L’égalité algébrique peut se déduire du fait que D,E,F sont alignés. En effet : E se trouve à l’intérieur du carré ABCD donc dans le même demi-plan limité par BC que D alors que F se trouve dans l’autre demi-plan, donc D,E,F sont dans cet ordre sur la droite DE

4  Thème : géométrie au collège

4.1  L’exercice

  1. Un losange ABCD a pour côté 27,4 cm.La diagonale [AC] mesure 42 cm. Combien mesure l’autre diagonale ?
  2. E et F désignent les points appartenant respectivement aux segments [AB] et [CD] tels que AE =AB/3 et CF=CD/3. La droite (EF) coupe (AD) en I et (BC) en J.
    Démontrer que BDI et BDJ sont des triangles rectangles.

4.2  La réponse d’un élève à la question 1)

27.42−212=309.76
C’est l’aire OB2
309.76=17.6
17.6*2=35.2 L’autre diagonale mesure :35.2
Croquis :

4.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. Analyser la production de l’élève selon les quatre compétences suivantes :
  2. Présenter une animation qui permettrait d’introduire la question 2) dans un contexte plus général. Donner une correction écrite détaillée de celle-ci en précisant le public visé.
  3. Proposer plusieurs exercices mettant en jeu les grands théorèmes de géométrie étudiés au collège.

4.4  La production de l’élève

Il faut que l’élève cite les théorèmes :

L’élève doit préciser que l’unité choisie est ici le cm et dire :
l’aire OB2 est de 27.42−212=309.76 cm
donc OB mesure √309.76=17.6 cm et donc l’autre diagonale mesure 35.2 cm. On remarque que 17.62=309.76 donc le calcul est exact.

4.5  Solution de l’exercice avec Xcas

On tape dans un niveau de géométrie :

A:=point(0,21);
B:=point(17.6);
C:=point(0,-21);
D:=point(-17.6);
polygone(A,B,C,D);
O:=point(0);
E:=point(17.6/3,14);
F:=point(-17.6/3,-14);
d:=droite(E,F):;d;
d1:=demi_droite(D,A):;d1;
d2:=demi_droite(B,C):;d2;
I:=inter_unique(d,d1);
J:=inter_unique(d,d2);


5  Thème : courbes paramétrées

5.1  L’exercice proposé au candidat

Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O; i, j).
Pour tout réel t, on note M (t) le point de coordonnées :



x(t)=etcos(t)
y(t)=etsin(t)

et on note V(t) le vecteur de coordonnées (x′(t), y′(t).

  1. Montrer que pour tout réel t,OM(t)≠ 0.
  2. On note r(t) et s(t) les affixes respectives des vecteurs OM(t) et V(t).
  3. Quelle propriété géométrique le résultat précédent donne-t-il sur la courbe (C) décrite par le point M (t) lorsque t parcourt ℝ ?

5.2  Le travail à exposer devant le jury

  1. À quel niveau de la scolarité peut-on proposer un tel exercice ?
  2. Quels sont les méthodes et les savoirs mis en jeu ?
  3. Présenter une solution de la question 3) de l’exercice en l’illustrant à l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique.
  4. Proposer plusieurs exercices se rapportant au thème « courbes paramétrées », ayant une origine historique ou offrant un lien avec une autre discipline.

5.3  Solution de l’exercice avec Xcas

  1. t,OM(t)≠ 0, en effet : |OM(t)2|=e2t(cos(t)2+sin(t)2=e2t≠ 0 cela prouve que |OM(t)2| tend vers 0 quand t tend vers +∞.
    Avec Xcas, on tape :
    plotparam(exp(t)*(cos(t)+i*sin(t)),t)
    On obtient :
  2. Avec Xcas, on tape :
    x(t):=exp(t)*cos(t)
    y(t):=exp(t)*sin(t)
    r(t):=x(t)+i*y(t)
    s:=function_diff(r)
    factor(s(t))
    On obtient :
    (1+i)*(cos(t)+(i)*sin(t))*exp(t)
    On tape :
    simplify(s(t)/r(t))
    On obtient : 1+i
    On tape :
    arg(1+i)
    On obtient : pi/4
  3. On a s(t) est l’affixe du vecteur MT, donc 0T a pour affixe r(t)+s(t).
    D’après ce qui précéde l’angle (OMMT vaut π/4.
    On tape :
    O:=point(0);
    supposons(t=[2.7,-5,5,0.1]);
    M:=point(r(t));
    T:=point(s(t)+r(t));
    vecteur(M,T);
    plotparam(r(t),t=-5..5);
    segment(O,M);
    N:=point(s(t)-r(t));
    vecteur(M,N);
    K:=homothetie(M,-1,O);
    vecteur(M,K);
    
    On obtient:

6  Thème : arithmétique

6.1  L’exercice

  1. Quel est le chiffre des unités de 250 ?
  2. Déterminer les entiers naturels k tels que 2k−1 soit un multiple de 51.

6.2  Les solutions de la question 1) proposées par cinq élèves de collège

6.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. Analyser les travaux des élèves et et la démarche mise en œuvre par chacun d’eux pour répondre à la question posée.
  2. Donner une solution des deux questions de l’exercice pour une classe de terminale scientifique.
  3. Proposer plusieurs exercices sur le thème de l’arithmétique ayant un traitement différent selon le niveau considéré.

6.4  Solution de l’exercice avec Xcas

  1. Le chiffre des unités de 250,
    On tape :
    (2%10)^50 ou (2 mod 10)^50
    On obtient : 4 % 10
    Pour avoir le détail, on tape :
    2^10, 2^10 mod 10)
    On obtient : 1024, 4 % 10
    puis, comme on a : 4^5=2^10
    On en déduit que le chiffre des unités de 250 est 4.
  2. Trouver les entiers naturels k tels que 2k−1 soit un multiple de 51.
    On doit trouver des entiers k et p vérifiant :
    2k−1=51p c’est à dire 2k−51p=1.
    On sait que 2 et 51 sont premiers entre eux donc d’après Bézout il existe des entiers u et v tels que 2u+51v=1.
    On tape :
    iegcd(2,51)
    On obtient : [-25,1,1]
    ce qui signifie :
    -25*2+1*51=1 donc
    51=25*2+1=26*2-1 donc k=26 convient.
    Si 2u0+51v0=1 et si 2u+51v=1 alors 2(uu0)+51(vv0)=0 donc
    uu0 est un multiple de 51 ou encore uu0=51n soit u=−25+n*51 On veut que u>0 donc u=−25+51n avec n>0 ou u=26+51n avec n≥ 0 donc k=26,77,128...26+51n conviennent.

    Ou encore
    On peut aussi deviner que k=26 est une solution puisque 2*26-1=51 On cherche des entiers k et p vérifiant : 2k−1=51p et
    comme 2*26−1=51, cela revient à chercher :
    des entiers k et p vérifiant : 2(k−26)=51(p−1) et puisque 2 et 51 sont premiers entre eux, k−26est un multiple de 51 donc
    k−26=51*m avec m≥ 0

7  Thème : différents types de raisonnement

7.1  L’exercice

Les propositions suivantes sont indépendantes. Préciser pour chacune d’elles si elle est vraie ou fausse. Justifier.

  1. Pour tout entier n, le nombre n(n + 1)(2n + 1) est divisible par 3.
  2. Toute suite strictement croissante tend vers +∞.
  3. L’ensemble des nombres premiers admet un plus grand élément.

7.2  Un extrait des programmes officiels

Mathématiques - Série scientifique
BO no 7 du 31 août 2000(...)
Le monde mathématique de chaque élève s’élabore en grande partie à travers une pratique permanente de calculs, d’argumentations, de petits raisonnements et de démonstrations. Le niveau de rigueur exigible pour une démonstration dépend de l’expérience de l’élève dans le domaine où cette démonstration se situe : ainsi, pour la géométrie, pratiquée depuis l’école primaire, on peut prétendre exiger dès la classe de seconde un niveau de démonstration académique ; en analyse, par contre, la plupart des objets manipulés ne sont pas définis formellement à ce niveau d’études, et les élèves ne peuvent pas aboutir à des démonstrations parfaitement achevées : la nature et le niveau des rédactions exigibles ne peuvent pas être les mêmes. Il conviendra donc, à ce niveau d’étude, en particulier en analyse, d’accepter des argumentations conçues et exposées à l’aide de schémas (même si les élèves ne peuvent pas à ce stade les traduire en un texte linéaire). On gardera néanmoins l’état d’esprit déjà évoqué dans les programmes de collège et de seconde : repérer clairement le statut des divers énoncés en jeu (définition, axiome, théorème démontré, théorème admis,...).
La déduction usuelle (par implication ou équivalence) et la manipulation du contre-exemple ont été travaillées en seconde ; des problèmes bien choisis permettront d’aborder en première le raisonnement par contraposition, par l’absurde ou par disjonction des cas ; le raisonnement par récurrence relève de la classe de terminale.
La démonstration doit garder un caractère vivant et personnel et il convient d’éviter qu’elle n’apparaisse comme une activité relevant d’un protocole trop rigide. Chaque année, les assertions qui doivent être justifiées dans le cadre d’une pratique de la démonstration changent : il est difficile pour les élèves de cerner, parmi les éléments qui devaient être justifiés les années précédentes, ceux qui deviennent des évidences, pour lesquelles une justification ne ferait qu’alourdir la démonstration

7.3  Le travail à exposer devant le jury

  1. En prenant appui sur l’extrait du bulletin officiel, montrer de quelle manière l’exercice permet d’illustrer certains objectifs du programme du cycle terminal de la série scientifique.
  2. Indiquer le type de raisonnement qu’il est possible de mettre en oeuvre pour traiter chacune des propositions de l’exercice.
  3. Proposer plusieurs exercices mettant en jeu différents types de raisonnement, dont un énoncé détaillé permettant à un élève de démontrer l’irrationalité de 2.

7.4  Solution de l’exercice avec Xcas

  1. Pour tout entier n, le nombre n(n + 1)(2n + 1) est divisible par 3.
    On regarde tout d’abord si la proposition semble vraie, on tape :
    seq(n*(n+1)*(2*n+1),n=0..8)
    On obtient : 0,6,30,84,180,330,546,840,1224 qui sont des multiples de 3.
    On tape : k:=0 mod 3 k*(k+1)*(2*k+1)
    On obtient : 0 % 3
    On tape : k:=1 mod 3 k*(k+1)*(2*k+1)
    On obtient : 0 % 3
    On tape : k:=2 mod 3
    k*(k+1)*(2*k+1)
    On obtient : 0 % 3
    Bien sûr, si n est un multiple de 3 ou si n+1 est un multiple de 3, le résultat est évident.
    Il reste à montrer la proposition pour n est congru à 1 nodulo 3. Dans ce cas 2n+1 est congru à 0 nodulo 3 donc 2n+1 est un multiple de 3, donc n(n+1)(2n+1) est un multiple de 3.
    On peut aussi montrer par récurrence que :
    12+22+....n2=n(n+1)(2n+1)/6.
    En effet cette égalité est vraie pour n=1 et si elle est vraie pour n cela donne pour n+1 :
    12+...n2+(n+1)2=n(n+1)(2n+1)/6+(n+1)2=(n+1)(2n2+7n+6)/6
    puisque 2n2+7n+6=(2n+3)(n+2) on a :
    12+22+...n2+(n+1)2=(n+1)(n+2)(2n+3)/6
    donc l’égalié est vraie pour n+1.
    Cette égalité montre que n(n+1)(2n+1) est un multiple de 6, donc un multiple de 3.
    Avec Xcas, on tape :
    factor(sum(k^2,k=1..n))
    On obtient : (n*(n+1)*(2*n+1))/6
  2. Toute suite strictement croissante tend vers +∞.
    Ce résultat est manifestement faux : un=1−1/n en est un contre -exemple car u est croissante et converge vers 1.
    On tape :
    u(n):=1-1/n
    normal(u(n+1)-u(n))
    On obtient : 1/(n^2+n)
    On tape :
    limit(u(n),n=inf)
    On obtient : 1
  3. L’ensemble des nombres premiers admet un plus grand élément.
    Montrons que cette proposition est fausse.
    On suppose connu le théorème :
    Tout nombre non premier posséde un diviseur premier.
    On peut faire 2 sortes de démonstrations :
  4. 2 est irrationnel
    Montrons tout d’abord :
    si n est impair alors n2 est impair (c’est un multiple de 4 plus 1, en effet si n=2k+1 alors n2=4(k2+k)+1).
    Cela prouve aussi : si n2 est pair alors n est pair.
    Pour montrer que √2 est irrationnel, on va raisonner par l’absurde. Supposons que √2=p/qp et q sont des nombres entiers premiers entre eux.
    On a 2=p2/q2 donc p2=2q2
    p2 est pair donc p est pair : soit p=2k donc p2=4k2
    On a alors q2=2k2 q2 est pair donc q est pair
    D’où la contradiction car p et q sont des nombres entiers premiers entre eux.
    On peut aussi utiliser le théorème de Gauss :
    Soint 3 entiers a,b,c. Si a divise b*c si a est premier avec c alors a divise b.
    Ici p divise (2q)*q, p est premier avec q donc p divise 2*q donc p divise 2 (on applique 2 fois de suite le th de Gauss) donc p=1 ou p=2. p=1 est impossible car 2q2 ≥ 2 donc 2q2 ≠ 1
    p=2 est impossible car 2q2= 4 implique q entier et q2=2 p est premier avec q donc p divise q (th de Gauss) ce qui est absurde

Ce document a été traduit de LATEX par HEVEA