'. _ lnstitut Fourier Univers[té de Grenoble | SUR LES TRANSFORMEES OE FOURIER OE FONCTIONS C.ONTINUES ET LE THEOREME DE DE LEEUW - KATZNELSON - KAHAWE par Jean-Pierre DEMAILLY Given any locally compact abelian g_up Ð and any functian p E L'(Ð) , we p_ove the existence of a function f E _'(G) continuous and vanishing at rtinlty such that |_| _ lpl a.e. on Ð . . o. wTRoDucrroN L'objet de ce travaLl est d'étendre au cas d'un groupe lacale- ment compact abélien G quelconUue le théorèDe suivant, da á de Ieeuw - Katznelaon - Kahane [8] dans le cag d'un g_upe G compact: THEOREME LKK. - Pourtoute fonct_an p E L'(Ð) , _ exi&e une fonctian f E L'(G) continue et tenda_k vera o á l'rtini dont la transformée de Fourier vérifie |_| _ l_| _Ð. Nous résolvons le problème en doMant des majorations e_ll- cites de f en normes L' _ . . . . (G) et L (G) (cf th 2 l) On montrera en particulier que la norme _' de f peut étre choisie arbitrairement p_che de celle de p , au détriment de la majoratian L si le g_upe G est compact, tandis qu'on peut choisir de plus __f__ arbltralrement petite lorsque G n'est pas _mpact. lnatltut Fourler - 8. P. _4 - 38402 Salnt-Martln-d'Héraa C8d6x Laboratolre de MBtheme_lqua8 Purea gaaocla 6u CNRS - Té_ . (76) 57-46-00 - . - 2 - La démonrtration suit la mé e démarche que celle de [8], aux modifications techniques près impos'es par le cadre plus général dans lequel nous nous pla_ns. Dans une première étape, nous étendons aux g_upes bcalement compacts les inégalités classigues de #intchine telles qu'elles sont e_osées par exemple dans Edwards [4], vol. 2, é 14.2.1 p. 215. De façon précise, nous mont_ns qu'on peut multiplier une fonc- tion p ç L'TÐ) par des constantes aléatoires de module l (variables de qeinhaus) sur une pakition du sup_k de p , de _rte que _ vé_ rifie des estimationa en norme Lq(G) pour tout q _ 2 . Ce résultat est obtenu par un raisoMement probabilike classique, essentielle_lent contenu dans Zy&nund [13], th. (8.16T. _R reste de la preuve constrte en un ar&_ment général de sommatjDn utilisé implicitement dans [8l et formalisé par Hru¨_ev ; volr pour cela l'article de K_slia_v [9] qui dé- montre une intéressante généralisation du théorème LKK aux algèbres A(D") , n = 1,2 du disque et du bidisque. On montre enfin que le théorème d_Orlicz [LO], paley [lll, Sidon _12l sous sa forme habituelle aussi bien que danE la versian gé- néraligée doMée par J.J.F. rournier [5] et J.P. Bertrandias [l] est une conséquence de LKK . Nous obtenonE en pakiculier l'énancé sui- vant relatif aux espaceg amalgamés (voir é 3 pour les déflnttioos), qul contient oPs et améliore le théorème 3.3' de [5]. COROL_AIRE. - pour toute fonctian p E e'(L_(Ð)) , 11 e_ste une fonction continue f ç c (G) _ c _ L o on J peut choisir K de mesure s E . On aura donc _(E.) _ E , oj E _ , J avec la co vention que E = l lorsque G ert compact. pour tout élé- ment t ± t.) E (_/_)_ on considère le "réarrangement en phase" p, E _' ^ ' / . . (G) def_m par p,(_) ± E p,,,,e2rritj jE_ . ' o_ Pj(_) = p(_) si _ E E. , Pj(_) ± o si _ _ E. . J J | | | | | - 4 - - - THEOREME 1.1. - pour to t entier p_ l il exirte t E (_/_)_ tel ue l__ ___ = fGl_,(x)|'pdx _ Fp-'p! __p___p . t , p euve. - pour éviter les difficultés de convergence dans les calculs q i suivent, on t,onque p, en posan, p,n = o_ pe2rritj _ ._n j . Appliquons alors la formule du p-nôme à l'égalité _t,n'x' = ? _j(x)e'"i'j . Ceci doMe OsJ_n _t n'x)p = E ___ '"it. _ _, p. (x)e ' |_|=p où la _mmation est étendue à l'ensemble des multi-indices _ = (_.) ç _+' tels que |_| ± E _. ± p , avec les notatlons J Osjsn J _! = _Ol _ ! ..._ ! , __ = "_°....^a" , t._ = Et._. . Si dt ek la l n . po pn J J mesure de p_obabilité naturelle sur (_/_)_ on obtient pour chaque x ç G fixé : .'(_/P)_ '__ 'x"'d' = ' _|^_(x)_' . _" |_|=p _!' p. On intègre maintenant par rapport à x en utilisant le théorème de nbini. O vient (l) r _|__,,n_|'pdt ± E _ _^__|_ . . (_/_) 'p _ _± 2 'p. _ p _! D'après la formule de Plancherel et l'inégalité de Young _lf**g__, _ __f__, llg__, appliquée (p-l) fois on a *+_O N_, **_ |_____ , = __p up . . . _+ p "__ . L (G) ° ' " L'(Ð) _O _, _ -l s __po__l __pl__l . . . |_p __ " __pn__, . n l L'_légalité de Cauchy-khwarz doMe d'autre part __Pj__, _ m(E.)'llPj__, _ _ __Pj__, , J | - 5 - dlo_ ____|__ p-l '_o 2_n _ E __po__, . . . __pn , Majo_ns p'' p! . , . , _ par p! - dans l'Lnegallte (l). On obtient alors _ ! . f ___, n____dt _ Ep-'pl E _ '_ .. '_ _ (_/p)_ ' . |__ p _! __po__ ° . __pn__, " = 2 = Fp-'P! ( __po___ +...+__P ___ p . ) Après passage á la limite quand n _ +_ ceci doMe (2) F _ ___,__'pdt _ Ep-'p!__P___p ; (_/P) 2p l'ensemble des t E (_/a)_ tels que ___,__'p _ Ep-'p!_lp___p ert donc 2p de p_babilité non nulle, ce qul achève la preuve du théorème 1.1. . Il ert clair qu'on peut améliorer le résultat du théorème 1.1 de manière á obtenir un réarrangement p, E n Eq(G) . qE[2,+_[ Il suffit pour cela de sommer les différentes inégalités (2) pour p ± 1,2,... , après multiplication _ar ±_ , . p! __p_|_p h < ' CORO_LAIRE 1.2. - _ pE L'(Ð) , p_o , _ _h° 2E__p___ q avec A ± sup uq e_(_ - -' . q u,O 2 ' ' Mais pour q _ 2 , on a q q e_,u' u' _ u' ' _)-l _ exP(_)-L z (_) q d'où A s _ . On obtient donc le résultat suivant. q - | - 6 - COROLWIRE 1.3. - pour out p E L'(Ð) il existe un réar- _[__ ±-l _|_,__ _ E' ú___p__, , __ E [2,+_[ . Lq(Ð) Ia démonrtration du théorème LKK repose essentiellement sur le théorè_le 1.1 et sur le lemme technique suivant qui en découle. LEMME 1.4. - pour tovt p E _'(Ð) et tout entier p_2 _p,_ (a) ___t__2 = __p__2 (b) [r (__,(x) _ -_)' dx_' _ c _'-pl_P___ l __ _ ° _ c + p aveG c = (Ep-'p,)_ TP-l)p-' - p . pp preuve. - L'égalité (a) provient de la for_lule de Plancherel. D'autre part, si p, est la fonction doMée par le théorème 1.1, l'in- tégrale de gauche dans l'inégalité (b) est majorée par Ep-'ptl_p___p sup _ , uz_ u'p et un calcul élémentaire donne u-_ (p-l)p-' l-p . 'up_ = pp _ . uz_ u 2. DEMONSTRATION DU THEOREME LKK . Nous allons démontrer la version suivante du théorème, qui donne des ertimations précises en normes L' et L_ . THEOREME2.l. - _ M unréel _IT.__ p E L'(Ð) il existe une fonction f E L'(G) n CO(G) _ _- 7 - (a) |__ _ lpl res ue art ut sur Ð , (b) |_f__, _ (l+_)llpl_, , M (c) __f__ s (l+_)__p__, , ou bien res ectivealent au lieu de b et c : (b') __f_ , _ l, 186 _lp__, , (c') |_f__ _ 3, 685 |_p__, . L'idée d base pour la conkruction de f ert de partir de la transformée de rourier inverse _ (x) = _,(-x) daMée par le théorème t 1.1, de rétracter cette fonction su un disque _rné, de corriger par addltlon d'une petite fonction dans L'(G) , et enfin d'itérer ces opéra- tions de manière convergente. Preuve. - Remarquons d'abord qu'il suffit de répondre á la question avec f E L' _ . . (G) n L (G) au lleu de f E CO(G) En effet, quand p E L'(Ð) est donnée, il exirte p E L'(G) de norme l telle que p ± W._ avec _ E L'(Ð) de norme arbitrairement voisine de celle de p (lemme 2.3 ci-dessousT ; si on peut trouver f E L'(G) n L_ (G) telle que __| _ lwl alors fNO E L'(G) n CO(G) (lemme 2.4) et |_| = |_| __| z |*| |_| ± IPl . _es inégalités (b) et (c) restent valables avec les mémes conrtantes, celles-ci n'étant pas optimales. E_licitons maintenant le procédé de construction itératif de f ; on supposera |_p__, ± l pour simplifier. si _ ert un réel > o , on _ note r : _ _ llz_ ___ la rétraction définie par (z) = z si lzl s _ , r (z) = _± si lz_ _ _ . , _ _ lz | | _ient b. ,_j , 8. , j E _ trois suites positives sommables qui se_nt , . , ' , . ' . . . 2,G, preclsees ulterLeurement. On conkrult une sulte de fonctlons p; ç L ayant les p_priétés suivantes : R- 8 - (3) si f. ± r,,O(gO) +...+ r (g. ,) + g. alors J _j-l - J __. | _ _pl [(l+bo)....(l+ bj ,)l -' , J - (4) __ j __2 _ 8. , J _5) _ITlgj_-_j +__, _ c _?-p_ (cf. lemme 1.4). p J J On pose go ± p, o_ p, ert la fonction doMée par le le_lme 1.4. °" a d°"' _o ± ðo ± pt e` (')l (4)_ (5) sont vériftés si ao = __p__, = l . R_pposons conkruit g. et soit h. = r,,O(gO) +...+ r,, (gj) . Abrs J J j __f.-h.__, ± __g.-r,, (gj)__, ± __ (lgj _-_j)+__, _ c _?-p_ . J J J j p J J On définit maintenant une fonction _ E L'(Ð) de manière á corriger _. là o_ _. ne vérifie pas l'inégalité (3) à l'ordre j+L . A cet J J effet, on pose (6) _(_) ± o si (cas favorable) |_.(_) | _ lp(_)| [(l+boT...(l+b.)]-' J J (7) _(_) ± 2lp(_) _ [ (l+ bo)...(l+ b.)] -' . . slnon J Dans ce dernier cas, on a _ |_ (_) | < lp(_) | [ ,,+ bo, ,, b ,, -l lf.(g) | j ... j l+ bj d'après (3.T , ce qui entranle J o _(g) s _ |_.(_) -_.(_T | , j J J _____, _ ___F.-h.__, s 2c b?' ?-p_ . _ J J p J "J J v On pose alors gj+, ± , o_ _, ert la fonction associée á W par le lemme 1.4. _ette fon ion satisfera les ertimations (4) et (5) á l'ordre j+l si l'on définit la suite 8. par la relation de récurrence J (8) B ± 2c b-l l-paP j +l p j '`j j . Vérifions enfin l'itlégalité (3) pour fj+, ± h. + gj+, : par construction J | - - 9 - _j+, ± _. ' _, et |_,_ = W , donc J |_+,(_) l = |_.(_) _ _ _p(_) | [(l+bo)...(l+ b.)l -' J J dans le cas favorable (6), |_j+,(_) | _ _(_) - |_.(_) | > lp(_) | [ (l+ bo)...(l+ b.)] -' J . J dans le cas (7). D'après (3) et (4) la suite f. converge dans L'(G) vers _ J f ± E r (gj) ; de plus f vérifie les inégalités j=o _j __f__2 _ _ a. , __f__ s _ _ . et j±o J _ j=o J |_| _ lpl _(l+b.) -' . j=o J Ceci démontre le théorème 2.1 avec les constantes A ± _ a. ._(l+b.) au lieu de l+± j±o J j=o ] M B ± _ ,,j._(l+b.) au lieu de l+_ , j±o j±o J les suites b. , _. , 8. étant liées par l'unique relation J J J (8) 8j+, ± 2c b?' ?-p a_ , ao ± L . p J "J J Il nous reste à précisér le choix des Mites b. , _. , 8. de manière J J J que celles-ci soient sommables. Dans ce but, on cherche à optimiser la conrtante B par un calcul de variations. On observe que bj dloù l+ b. < e J (_ _ _ B < B ± E, _. . e_ b. . j=o J j±o J Rpposons d'abord la suite (8.) fixée, et faisons varier bk , n , J k étant un indice doMé. _ elation (8) impose dbk . d_k o ,and,s ue dB d"k _ ert donc -+(p-l)- = . _ =db +- . bk _k B k E_j minimum si b ±±_ , ce qui entraAe _k± hbk où n ± Cte et k p-l E_j | - 10 - (9) _ b. = ± . j±o J p-l On obtient alors _ = ±e_(±) , et la relation de récurrence 8J +l 2C h'-pb-pBP .p-' p-l . = . . lmplique p J J -l l l . ao ± l = (2C h'-p _-p_...-d bObp-' p-"' -j p ) l ... bj-l _ . Comme b. < l et 8. < l pour j assez grand, on voit que le pro- J -j J -j duit infini des _ converge nécessairement et que _ a une li- J J mite e E ]o,l] . ]la valeur minimale de h sera obtenue dans le cas o_ lim_-j = l ; on aura alors J l _ l (lo) (2c _'-p "-_ ± _ -' =_ bp-j p ) (2c ) n . . p j=o J Fi_ns tous les éléments b. sauf bk et bk+, . par différentiation J (9) et (lo) doMent db +dbk+,= o -_ ± -k_ -k-l _ k ' h p + p bk+l bk h sera donc minimal si b = ±bk ; compte-tenu de (9) et (lo) on k+l p obtient , l . -_ bk p_k-l ,,c ,_ -l _ p-_+l)p-' (P-l)' = , h = = p . p j±o Il en résulte en définitive les valeurs suivantes : p' ± __, b - p-j-' ,, - nb h ± .2C p_ p-' - p-' . - , . - . , , 8. - p , J J J p J A±A =__(L+±) p ,-__ j±l p' l (___ , B± _B , B = 2p!' p-' II l+_ . p p p . j J=l p Un calcul numérique permet de vérifier que la conrtante B optimale p est obtenue pour p ± 11 et que B < 3,685 , A,, < 1,186 ; les 11 | - 11 - ertimations (b'), (c') du théorème 2.1. en résultent. D'autre part, on peut montrer par des calculs élémentaires que nous n'e_licite_ns pas (formule de qirling !) que A =l+± +o`°_ B ±_ l+o(_) p p p2 ' p e p ' avec les majorations effectives A < l + ± pour p_l8 , B < l+_ pour pz35 . p p p e Ceci doMe les inégalités (b), (c) du théorème pour tout réel M _ 17 , en prenant p tel que p-l _ 2M

O ert doMé, et E assez petit (i.e. _B __ ). On obtie t abrs le p résultat suivanto THEOREME 2.2. - _ G un ou e non com act. pour tout p ç L'(Ð) et tout _ > o , il exike une fonction f E L'(G) n CO(G) telle ue (a) |_| _ lpl _ _ ' (b) __fl_, s (l+_l__p__, , (c) _l f__ _ _ llp__, . ' _ Nous all ns maintenant compléter la démonkration des théorè- mes 2.1 et 2.2 en prouvant les deux lemmes invoqués au cours de celle-ci. LEMME 2.3. - pour toute fonction f E L'(G) _p p = _E L'(Ð)l et tout E > o , il exirte une fonct_n g ç L'(G) _. Wç L'(Ð)) etunefonction pE L'(G) _ f±g**p _p p= w_) _ (a) p _ o , __p__, = l (b) __g__, s (l+E)__f__, _p __w'__, _ (l+E)__P_|,) . ' ` - 12 - Il Mffit de démontrer les assertions relatives à p et W . D_ns ce cas, on peut trouver une suite croissante de compacts K c Ð tels n que RPPpc U K nE_ " et l IP(_) |'d_ _ 4-"El_pll_ , . _n z l K \Kn , n - L'ensembl v = (xçG ; |_(x)-ll±E , _gEK _ ert un voisinage fermé n n de l'unité dans G . _it p une fonction continue _ o , d'intégrale l , n de sup_rt c v . On a n |_n(g)-l = llGpn(x)_-l)dxl _ E si g E K , n donc l_n(g)| _ l-E sur K . Définissons n - _ ,-n-l _ ~ - p - p Np , avec pn(x) - pn(-x) . n=O n n Alors = _ 2-"-'__pn___ = __pll, l n±O et _ = 2-"-'|_nl' _ E 2-"-'(1-ET' = 2-p(1-E)' sur K . n=O n_p p po_ns enfin _ = p/ð sur SuPPp , W=o sur Ð\q_PPp ; il vient f_|_(g)|'d_ __[_ IPl'd_+ E2pf lpl'd_] ` G (l-E)2 KO _zl . K \Kp , p - __p___ - _- (l+ É 2p ) ± ___Pll_ _ (l-E)' p_l ' (l-E) dlo_ . ____|, _ _ __Pl_, ± (l+Fl)__p__, . . l-E LEMME 2.4. - _it f ç L'(G) n L_ '(G) . _ (G) _ pE L _ f#p E COTG) . En effet p est limite dans L'(G) de la suite pn = p.inf l,± E L'(G) n L_(G) c L'(G) . | p | | - 13 - Comme f E L'(G) on a donc fNpn E CO(G) , et __f# p - fN p __ ± __f__ __p- pn __, _ o . . n _ _ Une conséquence immédiate du théorème LKK ert le th_rème d'Orlicz-paley-Sidon [lo, 11, 12] ci-dessous. COROL_AIRE 2.5. - _ _ une fonctíon mesurable wr Ð _ __çL'(Ð) _ fEL'(G)nco(G)._ _ ç L'(Ð) . _e théorème oPs apparan en fait nettement plus faible que LKK , puisqu'il n'e_rime qu'une propriété de "denslté" de (L'(G)nco(G))" dans L'(Ð) , à savoir que ces espaces ont mémes multiplicateurs á valeurs dans L'(Ð) . 3. TRANSFORMEES DE FOURIER DE FONCTIONS CONTINUES A SUPPORT COMPACT. _es résultats précédents permettent également d'étudier les /_ multiplicateurs ponctuels de l'espace ) des transformées de Fourier de fonctions continues á Mppo mpact, dans L'(Ð) ou dans _TÐ) (e_pace des mesures _rnées sur Ð ). A cet effet, rappelons d'abord la définition des espaces amal- gamés ep(LqlG)) et ep(M(G)) , ci. [2] et [Tl. bit E un voisilage compact de l'élément neutre de G et f une fonction meMrable sur G . On pose l __f__ = T |_ Ox+Ef__p dx si p < _ , ep(Lq) G Lq(G) __'__ = 'up __ °x+E'__Lq,Ð, l e_(Lq) xEG _ - 14 - o_ OA désigne la fonction caractérirtique d'une partie A de G . m u ert une mesure sur _ , on définit de manière analo&_e ± __ull = T __ °x+Eull_b,G,drt ep(M) G On vérifie aisément que les normes aiIlsi obtenueE ne dépendent pas a équivalence près du voisiIlage E choisi. La transformation de Fourier _ouit de propriétés naturelleE via - á-vig de ces espaces (voir J.P. Bertrandias - C. _puls [3]) ; en par- ticulier, elle envoie e'(L'(G)) dans e'(L_ _ . ' _ (G)) Ee theoreme LKK permet d'établlr inversement que l'image de ce morphisme dans e2 _ ^ (L (G)) est "assez grosse". THEOREME3.l. - _ K _ videdans G._ LcÐ etune_ns- tante c>o a ant la ro riété auivante : our toute fonctiDn '(L_ _ pEe (G))_fECK(G)_ okdans K _ (a) |_ | # OL _ lpl , (b) __fl_ _ cl_P__ 2,L_, . _ e Ainsi |_| majore lpl en moyeMe sur les translatés d'un compact. w notre coMaissance, c'est un problème ouvert de savoir s'il existe f E c (G) telle que |_| _ lpl en tout point de Ð , cf. c J.J. F. Fournier 5_ , th. 3.3'. Dé_lonstra ion. - Il n'est pas rertrictif de supposer que K est un voisinage compact de l'élément neutre de G . ª±º--__±º_ºªº. On va d'abord réduire le problème au cas où le groupe G est engendré par _ . - 15 - _it en effet u le sous-groupe ouvert de c engendré par _. si u' est l'ortha_nal de u dans Ð , le dual de u peut s'identi- fier à û _ Ð/u' , et la transformée de Fourier de tout élément f E L'(G) á support dans u est conrtante sur les clasges modulo U' . par ailleurs G/U ert discret, donc U'L _ est compact. Rem- pla_ns alors p par _(_) = suplpl(_+U' ) l il est clair que _ f e' _(Ð/u')) et on voit qu'il suffit de démontrer (L le théorème pour le groupe u à la place de G . ªº__ __º _tºªº± On supposera donc que _ engendre le groupe Ð . Dans ce cas, on montre que le théorème 3.1 se ramène au théorème LKK appliqué á un groupe-quotient compact de Ð . Ie théorème de rtructure _ur les groupes localement compacts abéliens (Hewitt and Rosg [6_, vol. I, th. (9.3) p. 86) implique l'exikence d'un sous-groupe discret de type fini Dc G tel que D+_ = G , en pakiculier G/D est compact. L'ort_- _nal D' ert un sous-groupe discret de _ á quotient compact, D' admet donc un domaine fondamental E relativement compact dans Ð . pour tout b E D' posons W(b) = sup IPl . Alors W E e'(D_) et b+L¬ |_W__ ,,D_ ~ __P__ ,,L_ _ . D'après le théorème LKK appliqué aux e ) e (G)_ g_upes duaux G/D et D' il exirte une fonct_n g ç C(G/D) telle l que _ð(b)| z _(b) pour tou b E D_ . Dans la suite g sera identifiée à une fonction continue sur G , pér_- dique modulo D . _-ª_____º-_±±ª±.: conkruction de f _ g . Comme D+_ ± G , il exirte une fonction u E CK(G) dont les translatées modulo D constituent une pakition de l'unité sur G , i. e. ` - 16 - (ll) E u(x+y) = l pour tout y E G . xED bit a E c (Ð) , __a__ = l , une fonction dont la transformée de C _ Fourier inv rse é ne s'aMule pas Mr K . Posons alors (12) f = _ au voisinage de K , f=o sur G\K . Compte-tenu de (ll) et (12), on obtient pour tout b E D' : _N a(b) = f^_(g)a(b-_)d_ = _ f(x)'(x)_dx G G = f g(x)u(x)_dx = f g(_)_d_ = ð(b) . G G/D Il s'ensuit par construction de g (cf. deuxième étape) : sup IPl = W(b) _ lð(b) | _ |_ | N _ al(b) . b+E Ceci entrame lpl _ |_|**OL dès lors que L _ E + _pp 8 , et le théorème 3.1 est démontré. . Nous pouvons alors redémontrer le théorème d'Orlicz-paley- Sidon dans la version généralisée obtenue indépendamment par J.J. F. F`ournier [5] et J.P. Bertrandias El]. COROLLAIRE3.2. - _ K _ nonvidedans G _ _ _ _ Ð _ __EL'(Ð) _. W_EMb(Ð)) _ _ f E CK(G) . Alors _ ç e'(L'(Ð)) _. _ E e2(M(Ð))). Démonrtration. - I_ théorème du graphe fer_lé entrame l'exis- tence d'une constante C > o telle que llw___ ^ s C__f__L_ , _f E CK(G) . L'(G) (G) Etant doMé _ E Ð , il vient, après substitution de f_ á f : f^ _ _(_) | |_(_-_) ld_ _ c_lf__ _,,,, . ' C L ` _- 17 - _ltég_ons ma_ltenant cette inégalité lorsque -_ décrit une partie compacte L_ Ð ; on obtient f^|_(g)| |_| #°L(_)d_ _ '_'`""'`L_G) . ' G _e théor`ale 3.1 entra_le alors que f^.lw(_)| lp(_)ld_ < +_ pour tout p E e' _ . ' ' '(L'(Ð)) . Méme démons- (L (G)) , et par duallte on a donc W E e tration dans le cas o_ f ert une mesure. . BIBLIOGR_PHIE [ll J.P. BERTRANDI_S. - Ar les théorèmes de Littlewood et d'Orlicz-paley-Sidon. Groupe de travail d'Analyse Harmonique. Recueil 1982-83, pp. Ia.l-Ia.9. [2] J.P. BERTRANDIAS, c. DNTRY, c. 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