CONSTRUCTIBILITE DES FAISCEAUX DE SOLUTIONS DES SYSTEMES DIFFERENTIELS HOLONOMES d'après Masaki KASHIWARA par Jean-Pierre DEMAILLY 0. Introduction. Le présent travail est une version écrite détaillée d'un exposé oral sur l'étude des opérateurs microdifférentiels analytiques, qui constituait le sujet de deuxième thèse de l'auteur (Thèse de Doctorat d'Etat soutenue le 19 Octobre 1982 à l'Université de Paris VI sous la direction de Henri SKODA , le sujet de deuxième thèse ayant été posé par Louis BOUTET de MONVEL). Ce texte vise en principe un public de non-spécialistes, et se présente comme une introduction élémentaire à quelques idées de base de la théorie algébrique des systèmes d'équations aux dérivées partielles (cf. S-K-K [5]) . L'objectif final est la démonstration de la constructibilité du faisceau des solutions d'un système holonome, due à M.KASHIWARA [3] , (1975). Nous nous sommes inspirés sans vergogne de la littérature existante, en particulier du cours de KASHIWARA [4] à l'Université de Paris-Nord. Le paragraphe 1 rappelle brièvement la construction des faisceaux f$ et A £ des opérateurs différentiels et microdifférentiels sur une variété analytique A complexe X . Nous montrons ensuite le lien entre la notion classique de système différentiel et la notion intrinsèque de J^-module cohérent ?7l ; par exemple, si £r est un faisceau de jt/ -modules, le faisceau des solutions à valeurs dans ) ? -Lis vil* Vb c/b Si de plus ïlb possède une résolution homologique libre £jUm -*? ?7Z>-> 0 , on a un iso- morphisme Enfin, si Z est une partie de X , £ri désigne la restriction à Z du faisceau J", cr7 le faisceau des sections de £/ à support dans Z . 1. Construction des faisceaux JB et £ . , . ^ ^ Soit X une variété analytique complexe de dimension n , Q C X un ouvert de carte , x = (x.,...,x ) des coordonnées locales sur Û , et Ç » (Ç.»-.*,Ç ) les coordonnées correspondantes sur les fibres du fibre cotangent T X . Le faisceau Ju des opérateurs différentiels sur X est défini comme suit. A DEFINITION 1.1. - Pour tout ouvert U C Q f( U , j8>) est l'ensemble des opérateurs A différentiels de la forme P(x,D ) = Z a (x)Da , v ' xy ii or ' x ' |a|^m avec a e lNn , m G ]N , a e T ( U , @L) . Ot A La fonction sur T X| définie par P(x, Ç) = Z aa(x)Ça |a| 0 tel que £~j sup |P. (x,Ç) | < +co . jN<0 (_j)" K - La loi produit de l'anneau filtré & = | J &v(m) est déduite de la formule (1.1) m tl étant donné P eP(U,. Êv(m)) et Q G T(U, £_,(£)) , R = P o Q e f(U, &v(m + £) ) est A A A l'opérateur dont, les composantes homogènes. R sont les sommes (finies) r = T~ ^aS. âaQ, . s *- a ! Ç j x xk j+k=s+ | et | La condition de convergence (1.3) relative à R résulte d'une inégalité démontrée par BOUTET de MONVEL et KREE [ 1 ] . Si PC £ (m) , le symbole principal de P est défini par o (P) = P .On a mm - vérifie aisément que O (P) est défini intrinsèquement sur T X . M m H Propriétés du symbole principal. Soit Q C & (i) . On a : . ' A (1.4) PoQC^(m+£) et , ou J=1 J J J J * est le crochet de Poisson des fonctions f,g définies sur T X. * Soit TT î T X -> X la projection sur la base. Comme les seules fonctions entières homogènes de degré j sont les polynômes de degré j si j >, 0 et 0 si j < 0 ., on voit que \ gx = ^x ?> TF RP . Soit *HZ le conoyau de P' : A A Si à cette- suite exacte on applique le f oncteur exact à gauche ?tem . ( . , £r ) , il vient la suite exacte : 0 ~* HW (771,3e) - ^ £+ F1 , ^X donc fam (%, c/") s'identifie au faisceau des solutions de P dans le faisceau cT . A Le noyau Ker P' étant un faisceau cohérent, il existe dVautre part une suite exacte (localement sur X ) : (2.2) s>l -£i &ll -al ^2 i ?5- e.t en appliquant à nouveau le f oncteur 7Com~ ( . , J") on obtient la suite ^ J^ &l JL>. ? 2 _ Puisque (2.2) est le début d'une résolution libre du module /% , on a d'après 1 introduction £xt* {71b9^) - Ker Q/l¼ P . <^X Si l'on considère le système différentiel non homogène Pu = v , on voit donc que &xt^ (J71, fi représente le groupe des données v = (v , . . . ,v ) compa-t'ibles (i.e. Qv - 0) modulo celles qui sont représentables par P . DEFINITION 2.2. - Soit/% un 0 -module cohérent. Le support singulier de JJL, noté S S (ÏÏL) , est le sous-ensemble de .T X défini par SSÛ&) = SuPP(ê ® tt_I77Z) ? Exemple. Considérons le cas d'un système TU- 2L /<$3V P à une seule équation d'or- A A dre m' : Pu - 0 . On a alors sx®_! Tï~xm= ax/s p , *ïï ^x SSCW = (points de T X où P non inversible} = {Pm(x, Ç) = 0} . 3. Rappels de géométrie symplectique. - Sur le fibre cotangent T X habite naturellement une 1-forme co , dite 1-forme canonique, et définie par : pour (x, £) et X , Ç e T. r* (T X) , tt : T X -#? X . n En coordonnées locales, on voit aussitôt que a) = S Ç. dx. î Par suite la j-I J J forme O = dw , dite 2-forme canonique, s'écrit n O = S d£. ^ dx. . Les énoncés qui suivent sont relatifs à la géométrie symplectique définie par C - sur T X . / - DEFINITION 3.1. - Soit A un sous-ensemble analytique de T X . A est dit isotrope, resp. involutif» lagrangien., si et seulement si en tout point régulier -6- de A on a : TAC (TA) , resp. T A3 (TA) , TA = (TA)1 . La propositioti qui suit caractérise une importante classe de sous-variétés isotropes. PROPOSITION 3.2. - Soit A un sous-ensemble analytique conique irréductible de T X tel que Y = ïï(A) soit une sous-variété lisse de X . Alors : (3.1) A est isotrope si et seulement si ACT X , ou T X est le fibre conor- mal à Y . Dans ce cas w _ A = 0 . - 'Reg A - (3.2) A est lagrangien si et seulement si A = T X . Démonstration. Il est aisé de voir que T X est une variété lagrangienne, de sorte que les conditions (3.1) et (3.2) sont suffisantes. Inversement la condition A isotrope signifie que 0~| « = 0 . Soit AT l'ensemble (dense) des points réguliers de A où ïï : A -*? Y est submersive, et (y,O^A' . La conicité de A implique que le vecteur vertical (0, Ç) est tangent à A' . On a donc 0 - a((0, C) » T(yjÇ) A'> = <£>""* T(y,Q A?> = <5> Ty Y> ' d'oû WU' = ° et (y, Ç) £T X . Par suite A = A' C T X . A est lagrangien si et seulement si A - est isotrope de dimension maximale dim X - dim T X , d'où la conclusion (3.2). a Il se trouve que le support singulier d'un système différentiel vérifie toujours la propriété d!involutivité. THÉORÈME 3.3. - Soit% un -module cohérent. Alors SS(?#>) est un ensemble analytique involutif. Indications sur la démonstration. Pour toute suite exacte 0 -^CJ7Q "*" Yïh^lïl" * 0 on a SS(J%) = SS(#£') U SS(77Z>") - Il suffit donc de considérer le cas d.'.un module Yïb = JEL/ E?,*!^, on a aussi l'implication (f,g) G J *J => {f, g} G *~f . Cette condition traduit lf involutivité de SS(#2>), du moins lorsque ^ = Vy î en effet SS(%») est l'ensemble des zéros de j , donc J , , = y J d'après le théorème des zéros de Hilbert. D DEFINITION 3.4. - Un système différentiel est dit holonome si SS(9#) est une sous-variété lagrangienne, autrement dit si dim SS(9$ = dim X en tout point. 4. Un théorème de prolongement. Le résultat qui suit donne en particulier une condition suffisante pour que le morphisme de restriction Hom^ (fl;W» &x) >. Hom (fi' ;U, 9^) -» fif C fi C X , A A soit surjectif, autrement dit pour que les solutions holomorphes defesur S2T se prolongent à Çl . THEOREME 4.1. - Soit ïih un ^ -module cohérent , Q , (fi ) des ouverts de X ayant A - ?*-"--*-' C ,L_ ' ? ? ? ... .-- ?-? c^3R les propriétés suivantes : (4.1) c1 fi , C fi ; (4.2) n - |J n , n « U « » ; c e H ° c ' < c c (4.3) cT, fi - fi , compact ; (4.4) Soit Z = (H ÎS - fi~ . Alors Z C fi si c > c ; c L I c c c c "-- o > o c > c o o o (4.5) Pour tout c GIR la frontière Sfi = fi - Çl est au voisinage de Z - .--- c c c ~~ ? fi c une sous-variété de classe C non caractéristique par rapport à7%[i.e. si 8fi = {f = 0} au voisinage de z EJ c c>c (4>7) Ej °-+ lim EJ . c c o Tout ouvert qui contient F contient un Û , c > c , à cause des conditions (4.3) et (4.4) . On obtient par conséquent lim Y? = lim HJ( V (Ù ,<^)) -y c>c0 = HJ (limr(fi)f))=HJ(r(F4')) , et il s'agit de vérifier que Hj(r(F,,p) 2+ Hj(r(fic ,&.')) . Comme ÛL* est un complexe de faisceaux flasques (cf. GODEMENT [2] , lemme 7.3.2) on a une suite exacte 0 * rz(F,^") + ? su voisinage de x . Comme le double complexe ïfom (£ ,5^-fl )x X c o est exact en degré f 0 par rapport à la différentielle de ^ , sa cohomologie totale est isomorphe à celle de u* On va montrer que le terme E de la suite spectrale associée à la première filtration est nul. 11 vient successivement : C c 4'j - ^zA *n - n° (0))x - X c ^X.x c ' o 9- Si x $ dQ, y on a 3C~. n (0-) = 0 , tandis qu'au voisinage d'un point C AU *** ùè X o c o x ^ F H 8<^> CZ ,42-0 est d'après l'hypothèse (4.5) un domaine à bord ce c 0 0 o Q - ft « {f > 0} , avec Ç = 3f ^ 0 et (x, Ç) £ SS(T7h) . c X o Nous admettrons le lemme suivant, élémentaire mais de démonstration laborieuse. LEMME 4.2. - 3r (O') a une structure de & - - ^-module prolongeant la Q - Q X X'U> ^; ? c cSr -structure naturelle. X,x Comme S . rv est un ffi -module plat, il vient (x, ç. ) x °^x c (X, ^ ) x c et 9?^ ® &(x, £) = ° Puis^ue (x> 5)** SS(?7Z>) . x Preuve de (4.7) . La difficulté essentielle est ici de commuter la lim avec les foncteurs H . Ceci est possible en raisonnant par récurrence sur j et en utilisant le lemme algébrique qui suit. LEMME 4.3. - Soit (F') un système projectif de complexes (avec des morphismes de complexes F" ?* F") . On a alors un morphisme naturel lim HJ(F") . (4.8) On suppose que pour tous i, V fixés la suite des images Im(F.. --*? F ) , ]i ^ V , est stationnaire. Alors (() est surjectif. (4.9) On suppose de plus que la suite des images Im(H (F") ? HJ (F*)) est stationnaire pour tout V . Alors cj)J est un isomorphisme. Posons F' = Hom (Q ; ftl9 #' ) = T( Q , ?Com (17b, 3')) . Il est clair que lim F* = F" , et la condition (4.8) est évidente puisque les c lim HJ(F") = lim EJ . c c «- c *~ c o o La conclusion du théorème s'obtient en vérifiant de même que Ext;!. (Q;??l, 6l) A- lim Extl (fi ; 7#, @L) . céR 5. Constructibilité des solutions d'un système holonome. La démonstration s'effectuera en plusieurs étapes. THÉORÈME 5.1. - Soit 7H> un ^y-niodule holonome. Alors pour tout j G IN et tout x E X , dim¼ **4 (%. Vx < + °° ? Démonstration. La question est locale, donc on peut supposer X ouvert dans (E et x = 0 . Par hypothèse A = SS(7/l) est une sous-variété lagrangienne de T X . Un raisonnement géométrique simple va nous montrer que la sphère S = {x ; bel » r } est non caractéristique par rapport à VI dès que r est > 0 assez petit. Sinon il existe une suite x ¤ ¼ - {0} tendant vers 0 telle que (x , x ) G A[noter que x = 3(|x|2 _ r )x=x 1 > il existe donc en fait une courbe analytique réelle t --*- y(t) = (x(t) , x(t)) contenue dans A , telle que x(0) « 0 et x(t) S* 0 si 0 = 0 et d[x(t)| = 0 , ce qui est contradictoire Appliquons le théorème de prolongement aux boules Q = {x ;|x| o Soit _£-~^?. f/1 ->0 une résolution libre de 771 au voisinage de 0 . Le morphisme de restriction p : Homg (Qr ; jg , ©x) 4- Hom^ (^t ; <£ , 0^) N> A X *- j induit alors un isomorphisme en cohomologie. Si l'on pose <£>. = «&Y ., il vient N. J Hom ( fi; <5f. , 0" ) = F(0, ©*") J , par suite p est un morphisme compact entre com- ^x A A plexes de Fréchet . -11- D!après un théorème de L.SCHWARTZ, les espaces de cohoraologie sont de dimension finie. THÉORÈME 5.2. - Soit 1% un système holonome , A = SS ( fTi) et Y une sous-variété lisse de X . On suppose que Y est plate par rapport à /%, c' est-à-dire que Y vérifie les conditions suivantes : (5.1)TT_1(Y) H A C T* X ; (5.2)C tal(Y)(A) C { ç E T (T* X) ; = 0 } , où l'ensemble de gauche est le cône normal a 7T (Y) le long de A 9 défini comme l'ensemble des limites de suites a (X -ri) , a £]R , et où X E A , n E tt (Y) . V v v v V V v J tendent vers un point p E T X fixé . Alors pour tout j , Sxti) £^> ®%) ly est un faisceau localement constant de rang fini Démonstration. Fixons y E y et choisissons une carte locale en y de sorte que Y -> Q Jo n s'identifie à un sous-espace linéaire de IC , avec y = 0 - Alors pour 0 < r < e et pour y S Y , |y| < e ( e assez petit) , la sphère {x ; | x - y | = r} est non caractéristique par rapport à 7%. Sinon il existe des suites {x } p CX , {y ,} a*, c Y convergeant vers 0 telles que (x ,x -y ) E A , x ^ y . Quitte à extraire une sous-suite, nous pouvons choisir c > 0 de sorte que lim c (x - y ) = Ç existe et soit non nul. Alors p - (0,Ç) E À Pi ir (Y) C x^r X . yj V V v Y On a donc Xv = (x v , c v (^ - y^) ) E A , n = (y ^ , c v (x^ - y^) ) £ tt"1 (Y) et lim c (X - ri ) = ( £ , 0) E c , (A) . L'hypothèse (5.2) implique v v v v ïï l(y) p <0J ,(£ ,0)> = < Ç , Ç>~ 0 , ce qui est contradictoire. Dans ces conditions, le théorème de prolongement s'applique avec ft = {|x| implique \ ^ ^ ? (X ) ç. est appelée une stratification de Whitney si les strates X sont lisses et si les deux conditions supplémentaires (5.7) , (5.8) sont réalisées pour tous ? a , 3 : (5.7) T|"X n 7T~!(X ) C T* X ; a 3 (5.8) C . (T* X) C{VGT(T* X) ; < U) ,V > = 0} . ir (X ) B a PROPOSITION 5.4 (WHITNEY [6] , [7] ) . Toute statification X = : : X peut se raffiner cxeA a en une stratification de Whitney X = I I X' (i.e.pour tout 3, il existe a tel que XlCX 3fcB P P Le lemme suivant caractérise la structure des sous-variétés lagrangiennes coniques. LEMME 5.5. - Soit A une sous-variété lagrangienne conique de T X . Alors il existe une famille localement finie (V ) -. . de sous-variétés lisses, telles que les ensembles a acA 2 -* - V - V soient des ensembles analytiques, et telles que a a --a -*- A = M T; x . a £A a Démonstration. On peut supposer A irréductible. La projection tt(A) est un ensemble analytique d'après le théorème de REMMERT. Posons V, = Reg tt(A) . La proposition 3.2 -1 * implique A O tî (V ) = T X . Le raisonnement se poursuit par récurrence sur dim tt(A) en considérant A = A - T* X (qui est encore un sous-ensemble analytique lagrangien). -13- Nous pouvons enfin énoncer le résultat que nous avions en vue. THEOREME 5.6 (M.KASHIWARA [3 ] ). - Soit 7YI un c2?-module holonome. Alors pour tout j ¤1J , &xt (?%, 0- ) est un faisceau constructible , i.e. il existe une stratifica- % x ; tion X= ! I X telle que teti (?%, &v) i v soit localement constant de rang fini a GA ^X l a pour chaque strate X Démonstration. D!après le lemme 5.5 on peut construire une stratification X = | X aGA telle que A = SSOTl) C y T^~~X . a et Quitte à raffiner , on peut supposer qu'il s'agit d'une stratification de Whitney. D'après la condition (5.7) il vient A C y T* X a a de sorte que les hypothèses (5.1) et (5.2) sont satisfaites pour chaque strate Y = X Le théorème 5.2 permet de conclure. 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Analyse complexe et Géométrie Université de Paris VI, tour 45-46, 5e étage 4, Place Jussieu 75230 - PARIS CEDEX 05