C. R. Acad. Se. Paris, t. 299, Série I, n° 10, 1984 435 ANALYSE HARMONIQUE. - Sur les transformées de Fourier de fonctions continues et le théorème de de Leeuw-Katznelson-Kahane. Note de Jean-Pierre Demailly, présentée par Paul Malliavin. Reçue le 23 juillet 1984. Étant donné un groupe localement compact abélien G quelconque et une fonction 0 une partition dénombrable du support : Suppcp = U Ep j e N avec m(EJ)^e. Si G est discret (i. e. G compact) on choisit simplement m(E7)=8=l. Étant donné une suite aléatoire r = (^)e(IR/Z)w on considère la fonction : (1.1) cp, © = I 9,- të) e2"ilJ où cp; = U, 9- Soit dt la mesure de probabilité naturelle sur (M/T)N. Un calcul classique ([3], p. 215) utilisant la formule de Plancherel sur le tore, fournit pour tout entier /?2:1 l'estimation en norme L2 p : (1.2) ||2- L'inégalité élémentaire ( | cpr | - r\)+ ^(p- l)p_1 p~p r\l ~p \ 0, fournit alors le : Lemme. - Si (p, satisfait l'inégalité de Khintchine, on a pour tout r|>0 : (1-5) || (| «pt| -Tl)+||L2(G)^CPi£Ti1-''||cp||f) avec C^^iz»-1 pi)1'2 (p-l)'-1 p"'. 2. Démonstration du théorème LKK. - Nous démontrons la version suivante du théorème, qui donne des estimations précises en normes L2 et L00. Théorème LKK. - Soit M un réel 2:17 et s>0. Alors pour tout (peL2(G) il existe une fonction /e L2 (G) p) C0 (G) vérifiant les propriétés : (2.1) | /1 ^ |

||2, (2.3') ||/|Lg3,685 /I||q>||2. Le théorème LKK résulte du lemme (1.5) grâce à un procédé de construction itératif général, implicitement contenu dans [4] et formalisé par S. V. Hruscev (voir Kisliakov [5]). Comme dans [4] il suffit en fait de vérifier l'existence de/eL2(G) H L½(G). Soient ôj, r^-, 07- trois suites positives sommables qui seront précisées ultérieurement et rj(z) = z.mm(l,j]j/\z\), zeC, la rétraction sur le disque de rayon r^. On construit une suite de fonctions gj e L2 (G) ayant les propriétés suivantes : si fj = rO (g0)+ ? ? ? +0-1 (gj-l)+gp \fj\> |, (x) = cp,( - x) où (p, est donnée par le lemme (1.5). On a donc /0=g0 = "-1)11''-1, satisfait la relation de récurrence (2. 9) et conduit aux estimations (2. 2) et (2. 3) avec les constantes respectives : z«ino+-lg2M, M^17. ? 3. Application au théorème d'Orlicz-Paley-Sidon. - Le théorème LKK apparaît comme une version forte du théorème OPS. En appliquant LKK à un groupe quotient U/D compact (U a G ouvert, D <= U discret) on peut déduire la conséquence suivante relative aux espaces amalgames lp(Lq(G)) (cf. [2]). L'espace /P(L¤(G)) est par définition l'ensemble des/mesurables sur G telles que : /II* (L«): ip .. 1x+b/||J0 tels que pour toute fonction cp e l2 (L00 (G)) il existe une fonction /eCK(G) à support dans K telle que : |/|*lLi£|(p|, H/IU^C || 911,2 a..,. Par dualité ce corollaire entraîne un théorème de type OPS, à savoir que l'espace des multiplicateurs ponctuels de CK(G) dans L1(G) est /2(Lx(ô)). Références bibliographiques [1] J.-P. Bertrandias et C. Dupuis, Transformation de Fourier sur les espaces lp(L"), Ann. Inst. Fourier, 29, n° 1, 1979, p. 189-206. [2] J.-P. Demailly. - Sur les transformées de Fourier de fonctions continues et le théorème de de Leeuw-Katznelson-Kahane, à paraître dans le fascicule 1983/1984 du groupe de travail d'Analyse harmonique de Grenoble. [3] R. E. Edwards, Fourier séries, A modem introduction, II; Holt, Rinehart and Winston (1967), 2e édition, Springer, 1982. [4] K. De Leeuw, Y. Katznelson et J.-P. Kahane, Sur les coefficients de Fourier des fonctions continues, Comptes rendus, 285, série A, 1977, p. 1001-1003. [5] S. B. Kisliakov, Fourier Coefficients of Analytic Functions Defined up to the Boundary, preprint Univ. de Leningrad 1978, cf. aussi Théorie spectrale des fonctions et des opérateurs, Trudy Lenin. Mat. Institut., Acad. Nauk S.S.S.R., 1981, 155, p. 77-94 (en russe). 17, rue St-Exupéry, 38400 St-Martin d'Hères.