CAS pour Numworks N0110, N0115, N0120Bernard.Parisse@univ-grenoble-alpes.frNovembre 2022, mars 2024 |
Table des matières
- 1 Introduction
- 2 Installation
- 3 Premiers pas
- 4 Sauvegarde et échange de données.
- 5 Commandes usuelles de calcul formel
- 6 Probabilités et statistiques
- 7 Courbes et autres représentations graphiques.
- 8 Géométrie analytique.
- 9 Unités et constantes physiques.
- 10 L’éditeur d’expressions
- 11 Sessions de calculs
- 12 Programmation
- 13 Interpréteur MicroPython intégré
- 14 Applications additionnelles
- 15 Le tableur
- 16 Raccourcis claviers.
- 17 Moteur de rendu 3d et géométrie.
- 18 Remarques
- 19 Copyright, licences et remerciements
- 20 Développement en C/C++.
- 20.1 Installation de l’environnement de développement.
- 20.2 Utilisation du débuggueur
- 20.3 Intégration avec le shell Khicas
- 20.4 Fonctions de base de l’OS.
- 20.5 Commandes graphiques complémentaires
- 20.6 Interaction avec l’UI Khicas
- 20.7 Interaction avec giac
- 20.8 Sauvegardes et restauration (N0110 non verrouillée)
- A Opinions
- B Équivalents dans CAS de fonctionnalités mathématiques d’Epsilon 16.
1 Introduction
Ce document explique comment prendre en main et utiliser efficacement sur calculatrices Numworks N0110, N0115 et N0120 le système de calcul formel CAS, une version adaptée du logiciel Xcas pour cette calculatrice. CAS permet de transformer votre calculatrice graphique en calculatrice graphique formelle (CAS) pour faire du calcul littéral (développer, factoriser, calculer une limite, une dérivée, une primitive, résoudre des équations, faire du calcul matriciel exact ou approché, ...) et ajoute aussi des fonctionnalités pour les élèves qui envisagent une poursuite d’études en sciences ou en maths : grande varitété de représentations graphiques (champ de tangentes et solution d’une équation différentielle, lignes de niveau, graphes 3d cf. l’appendice 17), géométrie analytique (2d et 3d), arithmétique et cryptographie (corps finis premiers et extensions, polynômes, etc.), algèbre, algèbre linéaire, analyse numérique, calcul flottant multi-précision et certifié (arithmétique d’intervalle), etc.
CAS propose aussi une application tableur et une application de géométrie interactive (2d/3d), qui permet de combler l’absence de ces fonctionnalités dans le système Epsilon fourni par Numworks. Enfin, un interpréteur MicroPython est maintenant inclus dans CAS pour les programmes qui nécessitent une compatibilité stricte avec Python que le mode de compatibilité de Xcas n’apporte pas. Ce MicroPython est plus complet que celui de Numworks, il comprend un module permettant de faire du calcul formel, un module d’arithmétique (test de primalité, PGCD, identité de Bézout), deux modules pour faire du calcul vectoriel et matriciel et trouver des racines de polynome et un module graphique plus complet (polygones, cercles, formes remplies).
Toutes les fonctionnalités de CAS sont intégrées, on peut représenter sur un même graphique un histogramme et un graphe de fonction et une droite, on peut écrire un programme pour faire une simulation et représenter les résultats graphiquement, ou utiliser les fonctions mathématiques dans un programme en syntaxe Python ou utiliser un programme en syntaxe Python dans le tableur.
La philosophie de CAS est très éloignée de celle du système Epsilon de la Numworks qui a des applications ciblées, faciles à utiliser, mais aux fonctionnalités mathématiques plus limitées et qui communiquent peu entre elles. Ici, on passera un peu de temps à apprendre comment utiliser le shell et les outils d’édition pour ensuite les faire travailler harmonieusement ensemble, sans autres limites que la mémoire (malheureusement vite remplie) et la vitesse de la Numworks (tout à fait raisonnable pour une calculatrice). Il est donc fortement recommandé de lire cette documentation pour une utilisation optimale de cas, à l’exception de la section 20 qui s’adresse uniquement aux programmeurs qui souhaitent programmer leur calculatrice en C ou C++.
N.B. : Ce document est interactif, vous pouvez modifier les commandes et voir le résultat de l’exécution des commandes proposées en exemple en cliquant sur le bouton exe (ou en validant avec la touche Entrée).
2 Installation
Il existe deux versions de KhiCAS, une pour les Numworks N0110 d’avant 2021 et qui n’ont pas été mises à jour (Epsilon 15.5 au plus), ce sont les N0110 non verrouillées (ou déverrouillées), et une version de KhiCAS pour les autres modèles. Le numéro de votre modèle est inscrit à l’arrière de votre calculatrice et le numéro de version d’Epsilon se lit dans l’applications Paramètre, A propos.
En effet, afin de satisfaire certaines réglementations d’examens à l’étranger, depuis 2021, Numworks verrouille ses calculatrices, ce qui rend les applications développées par des auteurs indépendants de Numworks nettement moins intéressantes : elles sont plus difficiles à installer, doivent être réinstallées après un crash/RESET et elles ne sont pas utilisables en mode examen. Donc si vous possédez une Numworks N0110 avec une version d’Epsilon inférieure à 16, pour conserver votre liberté, ne mettez pas à jour votre calculatrice sur le site de Numworks.. Si vous avez mis à jour vers Epsilon en version 16 ou plus ou si votre calculatrice est déjà en version 16 ou plus, des failles logicielles trouvées par la communauté permettent dans certains cas de déverrouiller votre calculatrice. Si vous achetez une calculatrice Numworks d’occasion, demandez au vendeur si le numéro de version du logiciel est au plus 15.5. Les versions récentes de Khi/KhiCAS ajoutent une protection contre une mise à jour non intentionnelle.
2.1 Numworks N0110 verrouillée, N0115, N0120
Si votre calculatrice est un modèle récent, vous pouvez installer une version de CAS depuis la page Numworks du site de Xcas en utilisant un navigateur webUSB compatible (Chromium, Chrome, Edge...). Il existe deux sous-versions : la version courte occupe presque la moitié de l’espace flash de la calculatrice, la version longue environ les deux tiers, la différence est que la version courte ne contient pas l’aide complète en ligne dans plusieurs langues, mais uniquement l’aide sur les principales commandes en français et en anglais. Attention, cette version de CAS n’est pas accessible en mode examen, alors que la réglementation française autorise le calcul formel aux examens, ce qui défavorise les élèves qui ne peuvent pas se payer une calculatrice CAS constructeur, environ deux fois plus chère. De plus l’application est désactivée en cas de crash ou de reset, il faut alors réinstaller avec un ordinateur le lanceur de KhiCAS, ce qui peut engendrer une usure prématurée du secteur correspondant de la mémoire flash. Numworks est au courant de ces problèmes, mais n’a donné à ce jour aucune date pour une amélioration.
Remarque essentielle
La prise en compte du clavier est un
peu différente sur cette version de CAS. L’appui sur la
touche HOME de la calculatrice fait sortir immédiatement de CAS
pour revenir au menu principal de la Numworks.
Il faut taper sur les touches shift puis EXE pour
ouvrir le menu “fichier” de KhiCAS (au lieu de HOME
sur les N0110 non verrouillées).
Notez que pour insérer un caractère non présent sur le clavier, vous
pouvez taper sur shift puis *
qui ouvre la table
de caractères ASCII. La touche shift suivie de +
renvoie le caractère de tabulation, qui permet d’indenter
dans un programme, ou d’afficher de l’aide.
2.2 Numworks N0110 non verrouillée avec Epsilon au plus 15.5
Attention, certains concours ou examens interdisent l’utilisation de calculatrices formelles. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de vérifier que les calculatrices formelles sont autorisées avant d’utiliser CAS dans un examen ou concours. Les auteurs ne sauraient être tenus pour responsables en cas d’utilisation non autorisée.
Avant d’installer ou mettre à jour CAS, pensez à sauvegarder vos données, car elles pourraient être effacées. Si vous faites une mise à jour, il pourra être nécessaire de faire reset+4 sur votre calculatrice pour accéder à la flash (i.e. appuyer sur la touche 4, puis enfoncer une pointe à l’arrière sur reset, relacher la touche 4). Puis choisir une des méthodes :
-
Via Internet avec un navigateur compatible avec webUSB
Cliquez sur ce lien en utilisant un navigateur supportant web USB tel que Chromium ou Edge ou Google Chrome. Connectez la calculatrice et cliquez sur le bouton Installer ou mettre à jour KhiCAS. - Depuis Xcas (Windows et Linux)
C’est une méthode d’installation locale (une fois Xcas installé)1.
Connecter la calculatrice, ouvrez Xcas, puis dans le menu Fich, sous-menu Numworks, sélectionnerInstaller KhiCAS sur la calculatrice
. Lorsqu’on vous demande de faire un reset de la calculatrice, appuyez sur le boutonRESET
à l’arrière de la calculatrice. - Depuis le site d’Upsilon ou d’Omega, suivre les instructions de ces sites et installer KhiCAS comme application externe. Notez que le support du clavier depuis KhiCAS est moins bien optimisé qu’avec les autres méthodes d’installation décrites ici. Par contre les bootloader d’Upsilon et Omega ont du support pour lancer des versions plus récentes du système d’exploitation Epsilon de Numworks.
- Installation manuelle
Pour installer ou mettre à jour CAS sur votre Numworks N0110 : récupérez sur votre ordinateur le fichier khi.zip.-
Si nécessaire, installez dfu-util
-
sur Mac, installez brew si nécessaire puis
depuis un Terminal (dans Utilitaires) faire
brew install dfu-util
- sous Linux debian compatible, ouvrir un Terminal et faire
sudo apt-get install dfu-util
Vous pouvez aussi compilez et installer à partir du source.
Récupérez ce fichier et copiez le dans/etc/udev/rules.d
. Si vous avez installé un package debian, cela peut se faire par la commande
sudo cp /usr/share/giac/doc/50-numworks-calculator.rules /etc/udev/rules.d
Vous pouvez aussi créer un fichier/etc/udev/rules.d/50-numworks-calculator.rules
de contenu :SUBSYSTEM=="usb", ATTR{idVendor}=="0483", ATTR{idProduct}=="a291", TAG+="uaccess" SUBSYSTEM=="usb", ATTR{idVendor}=="0483", ATTR{idProduct}=="df11", TAG+="uaccess"
- sous Windows, téléchargez et installez la version
64 bits
ou 32 bits
(provenance).
L’exécutable s’appelle
dfu-util-static.exe
. Si nécessaire éditez le fichierupdaten110.bat
(64 bits) ouupdaten110_32.bat
(32 bits) pour adapter les chemins d’installation. Le fichier actuel suppose que l’on a desarchivékhi.zip
etdfu-util-0.9-win64.zip
depuis le même répertoire racine (par exemplec:\temp
) et qu’on lanceupdaten110.bat
(64 bits) ouupdaten110_32.bat
(32 bits) en cliquant sur le fichier dans l’explorateur de fichiers.
-
sur Mac, installez brew si nécessaire puis
depuis un Terminal (dans Utilitaires) faire
- Tapez la commande
./updaten110
(Linux/Mac) ou exécutezupdaten110.bat
(Windows 64 bits) ouupdaten110_32.bat
(Windows 32 bits). Les commandesdfu-util
sont les suivantesdfu-util -i 0 -a 0 -s 0x08000000 -D bootloader.bin -R dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90000000 -D khi.A.bin -R dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90180000 -D khi.B.bin -R dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90200000:force -D apps.tar
Vous pouvez ajouter des fichiers scripts Python ou sessions Xcas (ou même des programmes) à l’archiveapps.tar
avec la commandetar rvf apps.tar <filenames>
. Ils seront alors visibles depuis CAS hors mode examen (et l’ajout est compatible avec la certification du firmware disponible depuis le kit de connexion Numworks).
-
Si nécessaire, installez dfu-util
Après installation, redémarrez la calculatrice par appui sur le bouton RESET si nécessaire.
Multi-boot
Si vous avez installé une version récente de CAS, votre
calculatrice peut dorénavant lancer deux firmwares :
- une version du logiciel du constructeur Numworks, dérivée de la version 15.5 d’Epsilon (c’est la dernière version dont la licence permet les modifications et redistribution, qui date de mai 2021). C’est le firmware du slot 1. Il est techniquement possible d’installer Epsilon 18 dans ce slot 1, mais ce n’est pas recommandé, car l’utilisation de CAS n’est pas possible depuis Epsilon 18, il faut alors rebooter pour le lancer depuis le slot 2. Vous pouvez consulter la section B pour trouver l’équivalent dans CAS des fonctionnalités mathématiques qui ont été ajoutées dans Epsilon par rapport à la version 15.5.
- un mini-firmware lanceur. Il n’affiche aucune des applications du constructeur à part les paramètres, mais permet de lancer CAS (et d’autres applications externes) avec plus de mémoire disponible. C’est le firmware du slot 2.
Pour vérifier l’état des slots de votre calculatrice, maintenez la touche 4 enfoncée et en appuyant sur le bouton RESET à l’arrière, puis relachez la touche 4. Cela lance le multi-boot et affiche le contenu des slots. Notez que le slot 3 est incompatible avec CAS (il s’agit du slot B du multi-boot ).
Pour passer du slot 1 au slot 2, appuyez sur la touche 1 ou 2, faites simultanément RESET à l’arrière, puis relachez la touche 1 ou 2.
Protection contre des sites potentiellement malveillants
Si vous ne l’avez pas déjà fait, mettez à jour et CAS afin
de bénéficier d’un minimum de protection si vous naviguez
sur Internet avec votre calculatrice branchée.
Une fois cela fait, en fonctionnement normal,
il est impossible à un site d’écrire dans la
flash de la calculatrice. Vous ne pourrez modifier
la flash qu’en activant le multi-boot (par reset+4)
ou le mode de récupération (reset+6).
Soyez particulièrement vigilants avant de faire reset+4 ou
reset+6. En particulier, si vous voulez conserver le controle de
votre calculatrice (éviter un verrouillage)
et la compatibilité avec CAS, ne faites jamais reset+4 ou reset+6 depuis les
sites de Numowrks même si on vous le demande. Si votre calculatrice est bloquée ou pour
échanger des scripts, rendez-vous sur
mon
kit de connexion Numworks.
Mode examen
L’installation de CAS et dans les slots 1 et 2 est
conforme à la réglementation française du mode examen.
Un surveillant d’examen qui souhaite s’assurer qu’une calculatrice
Numworks n’a pas subi de modifications pour frauder peut le certifier
depuis mon
kit de connexion Numworks.
Lancement de CAS
Tapez sur la touche Back puis Entree pour lancer CAS.
Licences d’utilisation :
la licence choisie par Numworks
pour son système d’exploitation rend impossible la publication
d’un firmware binaire unique contenant également un logiciel libre.
Le logiciel est donc décomposé en deux parties,
khi.*
, sous licence
Creative Commons Attribution-NonCommercial-
ShareAlike 4.0 International Public License
et apps.tar
sous
licence GPL2.
3 Premiers pas
N.B. : vous pouvez aussi consulter ce Tutoriel par fmOOmf et Yaya.Cout.
Depuis le menu principal de la Numworks, tapez la touche Back ou
déplacez le curseur jusqu’à l’icone KhiCAS
puis tapez EXE. Ceci ouvre un “shell” dans lequel vous pouvez
taper la plupart des commandes de calcul formel de Xcas.
Au premier lancement, vous avez le choix de l’évaluateur entre
Xcas et MicroPython, on suppose ici que vous choisissez Xcas en tapant
OK ou EXE. Si vous avez choisi MicroPython, lisez la section
correspondante 13. Pour passer à Xcas
(respectivement Python), depuis une ligne de commande vide, taper les
touches shift ) 8 OK
. Attention
sur les Numworks N0115/N0120/N0110 verrouillées (section 2.1),
il faut taper les touches shift
et )
en même temps.
Pour revenir au menu principal de la Numworks, il faut taper HOME, plusieurs fois sur les N0110 non verrouillées (2 fois depuis le shell). Sur les Numworks N0115/N0120/N0110 verrouillées (section 2.1), la touche HOME renvoie directement au menu principal de la Numworks, pour simuler l’action de HOME des N0110 non verrouillées, il faut taper les touches shift puis EXE.
Par exemple, tapez
1/2+1/6
puis EXE, vous devriez voir le résultat 2/3
s’afficher
sur la ligne du dessous.
Vous pouvez recopier dans la ligne de commande
une commande de l’historique en utilisant le
curseur vers le haut ou vers le bas puis EXE, puis vous pouvez
modifier la commande et l’exécuter. Par exemple, taper sur la
touche curseur vers le haut, EXE et remplacez 1/6
par 1/3
.
Vous pouvez utiliser le résultat de la dernière commande
avec la touche Ans
de la calculatrice.
Il vaut en général mieux définir une variable comme résultat
d’une commande si on souhaite la réutiliser. Pour cela, on
utilise une des deux instructions d’affectation :
-
l’affectation vers la droite
=>
s’obtient avec la touchesto
de la calculatrice, par exemple2=>a
met 2 dans la variable a. Vous pouvez ensuite utilisera
dans un calcul, sa valeur sera remplacée par 2. - l’affectation vers la gauche
=
. Par exemplea=2
fait la même chose que2=>a
.
Pour vous aider à saisir les commandes Xcas les plus utiles,
CAS dispose d’un catalogue d’une centaine de commandes,
avec une courte description et le plus souvent un exemple
d’exécution facile à recopier.
Appuyez sur
la touche Toolbox, choisissez une catégorie avec le curseur,
par exemple Algebre
, tapez EXE,
puis choisissez une commande avec le curseur, par exemple factor
.
Un deuxième appui sur la
touche Toolbox vous affiche une courte description de la commande,
en général avec un exemple. En tapant sur Ans (ou EXE), vous recopiez
l’exemple en ligne de commande. Vous pouvez alors valider (EXE) ou
modifier la commande et valider (EXE)
pour factoriser un autre polynôme que celui
donné en exemple. Essayez avec factor
(touche Toolbox,
puis Algebre
).
Parmi ces commandes, celles qui sont le plus utilisées sont accessibles
par des menus rapides activés par la touche shift suivi d’un chiffre,
de .
, de 10^x, de (
ou de )
, comme
le rappelle la ligne en bas de l’écran, par exemple shift suivi
de 1 affiche un menu d’algèbre où on retrouve la commande
factor
.
Lorsqu’une commande est entrée sans arguments, un “tooltip” (petit rectangle sur fonds jaune) affiche une courte description de ce que fait la commande et la syntaxe, pour voir en entier l’aide sur la commande il suffit de taper sur la touche flèche vers le bas (ou sur la touche var). Taper sur Ans pour entrer les arguments du premier exemple de l’aide. Taper sur la touche Back (à droite de OK) pour effacer le tooltip.
Lorsque vous exécutez une commande et qu’elle renvoie une expression, celle-ci est affichée en écriture naturelle (affichage 2-d). Vous pouvez faire défiler l’affichage avec les touches du curseur lorsque l’expression est grande. Tapez sur Back (à droite de OK) pour revenir au shell.
Maintenant essayez de taper la commande plot(sin(x))
.
Indication: tapez Toolboox, puis sélectionner
Courbes
, ou utilisez le menu rapide shift 3.
Lorsqu’une commande renvoie un graphe, celui-ci est affiché. Vous
pouvez modifier la fenêtre graphique d’affichage
avec les touches +
ou -
(zoom in ou out),
les touches du curseur, orthonormaliser le repère (touche /
)
ou faire une recherche automatique de l’échelle (autoscale
touche *
). Pour enlever ou remettre les axes et graduations,
tapez sur var.
Tapez sur Back pour revenir au shell.
Vous pouvez effacer l’historique des calculs et les variables
pour commencer un nouvel exercice : ouvrez le menu principal
taper shift puis EXE (calculatrices récentes verrouillées) ou HOME,
sélectionnez 9 Effacer historique
.
Vous avez ensuite le choix entre
effacer l’écran en conservant les variables
(OK) ou en les effaçant (Back). Vous pouvez visualiser
la place occupée par les variables en tapant sur la touche var
.
Pour effacer une variable pour faire de la place en mémoire,
sélectionnez la commande purge
dans ce menu, puis
taper le nom de variable à effacer (ou sélectionnez la variable
depuis le menu var
).
Pour quitter CAS depuis le shell, appuyez sur la touche HOME une ou 2 fois. Lorsque vous lancez une autre application, les variables et l’historique des calculs sont sauvegardés, ils seront restaurés lorsque vous reviendrez dans CAS.
Remarques :
-
Depuis le shell de calcul, les touches 1 à 9, 0,
.
etx10
,(
,)
précédées de shift (ou en maintenant shift enfoncé selon la version de KhICAS) font apparaitre un petit menu pour saisir rapidement certaines commandes. - Lorsque le curseur est sur la ligne de commande juste après un nom de commande, l’appui sur la touche curseur vers le bas permet de voir l’aide sur la commande (si l’aide existe) et de saisir un exemple.
- Exemple : tapez shift-2, puis 3 (integrate), flèche vers
le bas, puis Ans ou EXE
Modifiez l’expression à intégrer selon vos besoin puis tapez EXE - Lorsqu’il reste peu de mémoire (affichage en haut lorsqu’on
tape sur la touche var), on peut essayer de restaurer de la place en
effaçant des variables avec la commande
purge
(accessible depuis la touchevar
). On peut aussi quitter KhiCAS et le relancer pour repartir d’une situation où la mémoire n’est pas fragmentée.
4 Sauvegarde et échange de données.
Remarque : Si votre session n’est pas trop grande, vous pouvez l’afficher sous forme de QR code sur la calculatrice. Depuis le shell, ouvrir le menu Fichier (touches shift EXE ou touche HOME selon la version de KhiCAS), choisir Enregistrer session, mettre le cas échéant un nom de session. Le QR code s’affiche, vous pouvez le scanner avec un smartphone et obtenir un clone de votre session sur votre smartphone. Le QR code s’affiche également si vous quittez KhiCAS depuis le menu principal (shift EXE ou HOME deux fois de uite).
Si vous disposez du cable adéquat, vous pouvez connecter le smartphone à une autre Numworks et y recopier la session (cf. section suivante). Si vous n’avez pas de cable adéquat, vous pouvez appuyer avec le doigt sur l’icone d’enveloppe en haut et envoyer la session par email, puis depuis un PC vous pourrez recopier la session sur une autre calculatrice.
4.1 Depuis un navigateur webusb (Chromium ou Chrome ...)
- Le kit de connexion Numworks utilisée avec un navigateur compatible webusb, par exemple Chrome ou Chromium ou Edge, permet d’échanger des données avec la calculatrice Numworks : des scripts Python ou des backups. On peut aussi installer CAS, personnaliser le contenu de la mémoire flash de la calculatrice. Pour les N0110 non verrouillées, on peut porter assistance à une calculatrice bloquée et certifier que le firmware installé sur une calculatrice est conforme à la réglementation française.
- La
version web de Xcas
permet d’échanger des données avec la calculatrice Numworks.
Cliquez sur le bouton Détecter à gauche du bouton Numworks
pour détecter la calculatrice, ensuite
en cliquant sur le bouton Numworks, on peut importer
un script de la calculatrice vers la feuille de calcul du navigateur,
le modifier, puis le renvoyer vers la calculatrice avec le bouton
Numworks.
N.B. : pour afficher un graphique sur la version web, taper sur une ligne vide,
ou.
ou;
selon le type de graphique
4.2 Depuis Xcas pour Windows, Linux
Vérifiez que Xcas. est en version 1.7.0-31 ou ultérieure, si nécessaire installez ou mettez à jour.
Sous Linux, vérifiez que
dfu-util
est bien installé et que le fichier
50-numworks-calculator.rules a été copié dans
/etc/udev/rules.d
. Si vous avez installé un package
debian, cela peut se faire par la commande
sudo cp /usr/share/giac/doc/50-numworks-calculator.rules
/etc/udev/rules.d
Les outils pour se connecter avec la Numworks se trouvent dans le menu
Fich
, sous-menu Numworks
.
Vous pouvez :
- ouvrir un programme de la calculatrice dans la session actuelle Xcas ou ouvrir une session CAS Numworks de la calculatrice dans un nouvel onglet de Xcas,
- envoyer la session actuelle Xcas comme une session CAS sur votre calculatrice,
- envoyer le programme de l’éditeur de programme courant sur votre calculatrice
- créer une nouvelle session Xcas contenant tous les programmes de votre calculatrice
- effacer les programmes de votre calculatrice et les remplacer par tous les programmes de la session Xcas actuelle
- faire une sauvegarde de votre calculatrice
- restaurer votre calculatrice à partir d’une sauvegarde
- installer CAS sur une calculatrice (il suffit de le faire une fois pour toutes)
- débloquer une calculatrice N0110. Ceci fonctionnera sur toute calculatrice N0110 qui n’est pas verrouillée par une mise à jour faite sur le site de Numworks après septembre 2021. Cela utilise le bootloader du fabricant du microprocesseur (ST) que l’on lance en maintenant la touche 6 de la calculatrice enfoncée en appuyant sur RESET à l’arrière de la calculatrice en même temps. Ce sous-menu envoie un bootloader “rescue mode” dans la RAM de la calculatrice et l’exécute, on peut ensuite installer Khi+CAS (ou toute autre version dérivée d’Epsilon ).
- certifier que la version de Khi+CAS de la calculatrice N0110 non verrouillée d’un élève est identique à celle fournie avec Xcas (et n’a donc pas été modifiée et recompilée en y ajoutant des données personnelles).
Sur Mac, il est recommandé d’utiliser le kit de connectivité web Numworks de la section précédente.
4.3 Gestion de la mémoire flash sur la calculatrice
Depuis la version du 14 octobre 2021, vous pouvez lancer un mini-gestionnaire de fichiers en flash depuis le menu Applications de KhiCAS (touches shift Ans puis valider puis avant-avant-dernier item). Ce gestionnaire permet
- de lister les fichiers installés en flash et d’afficher des informations (dont la date de création)
- de copier un script depuis la RAM vers la flash (ce qui la préserve d’un effacement par un reset ou un crash de la calculatrice).
- de modifier la visibilité d’un fichier ou de le renommer. Dans ce sous-menu, on valide les changements par OK ou EXE, on les annule avec la touche Back.
- d’effacer réellement les fichiers marqués comme non visibles pour faire de la place (Vider la corbeille).
Attention, si vous faites des modifications, cela écrit en flash, or on ne peut pas écrire indéfiniment sur le même secteur en flash (pour la flash externe, Numworks a assigne une taille de 64K aux secteurs). Pour augmenter la durée de vie de la mémoire flash, il est conseillé de ne vider la corbeille que lorsqu’il est vraiment nécessaire de faire de la place. En effet, si on ne vide pas la corbeille, les nouveaux fichiers ajoutés en flash vont progressivement être écrits dans de nouveaux secteurs, ce qui répartira mieux l’usure de la flash. (Un “vrai” système de fichiers fait normalement cela automatiquement). Si vous n’avez pas besoin de beaucoup de place pour stocker des fichiers par rapport à la place disponible (6*64K à 1M selon la version de KhiCAS), vous pouvez aussi ajouter un gros fichier inerte de taille un multiple de 64K vers le début de l’archive (à partir du fichier d’indice 10 si vous voulez conserver la certification sur les N0110 non verrouillées), que vous changez de temps en temps.
Par ailleurs, lorsque vous lancez le mode examen sur les N0110 non verrouillées utilisant Khi, l’état de la calculatrice est automatiquement sauvegardé dans le dernier secteur de la mémoire flash (sauf s’il n’y a aucun script Python). Plus tard, lorsque vous avez quitté le mode examen (en branchant la calculatrice), vous pouvez restaurer l’état de la calculatrice depuis le menu HOME, Configuration/mode examen.
5 Commandes usuelles de calcul formel
5.1 Développer et factoriser
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Algebre
(2) ou le menu rapide shift-1
-
factor
: factorisation. Raccourci clavier shift-* (préfixé) ou=>*
(infixé touche sto puis *), par exemple
. Utilisercfactor
pour factoriser sur . partfrac
: développement d’un polynôme ou décomposition en éléments simples pour une fraction. Raccourci clavier=>+
(touche sto puis +), par exemple
ou
.simplify
: essai de simplifier une expression. Raccourci clavier=>/
(touche puis /), par exemple
Attention, cette commande est gourmande en mémoire, et la Numworks en a peu, le risque de reset existe.ratnormal
: développer une expression, écrire une fraction sous forme irréductible.
5.2 Analyse
Depuis le catalogue (Toolbox), sélectionner le sous-menu Analyse
(4) ou le menu rapide shift-2
-
diff
: dérivation. On peut aussi utiliser la notation'
(alpha-shift-") pour dériver par rapport à , ainsi
et
sont équivalents. Pour dériver plusieurs fois, ajouter le nombre de dérivations par exemple
. integrate
: primitive si 1 ou 2 arguments, par exemple
ou
pour
Calcul d’intégrale définie si 4 arguments, par exemple
pour . Mettre une des bornes d’intégration sous forme approchée si on souhaite un calcul approché d’intégrale définie, par exemple
limit
: limite d’une expression. Exemple
tabvar
: tableau de variations d’une expression. Par exemple
on peut vérifier avec le graphe
taylor
etseries
: développement de Taylor (ou développement limité ou asymptotique). Par exemple
sum
: somme discrète. Par exemple
calcule ,
calcule la somme et l’écrit sous forme factorisée.
5.3 Résoudre
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Resoudre
(Toolbox puis touche ln)
-
solve
permet de résoudre de manière exacte une équation (se ramenant à une équation polynomiale). Il faut préciser la variable si ce n’est pasx
par exemple
.
Si la recheche exacte échoue, la commandefsolve
permet de faire une résolution approchée, soit par une méthode itérative en partant d’une valeur initiale
, soit par dichotomie
.
Pour avoir des solutions complexes, utilisercsolve
.
On peut faire des hypothèses sur la variable que l’on cherche, par exemple
puis
. solve
permet aussi de résoudre des systèmes polynomiaux simples, on donne en 1er argument la liste des équations, en 2ème argument la liste des variables. Par exemple intersection d’un cercle et d’une droite
linsolve
permet de résoudre des systèmes linéaires. On lui passe la liste des équations et la liste des variables (par convention une expression équivaut à l’équation expression=0). Par exemple
linsolve
renvoie la solution générale du système (y compris si la solution n’est pas unique).desolve
permet de résoudre de manière exacte certaines équations différentielles, par exemple pour résoudre , on tapedesolve(y'=2y)
.
Un exemple où on indique une condition initiale, la variable indépendante et la fonction inconnue :
desolve([y'=2y,y(0)=1],x,y)
Utiliserodesolve
pour une résolution approchée etplotode
pour une représentation graphique de solution calculée de manière approchée.rsolve
permet de résoudre de manière exacte certaines relations de récurrences , par exemple les suites arithmético-géométriques, par exemple
5.4 Arithmétique
Lorsque cela est nécessaire,
on distingue l’arithmétique des entiers de celle des polynômes
par l’existence du préfixe i
(comme integer
) dans
un nom de commande, par exemple ifactor
factorise un entier
(pas trop grand) alors que factor
factorise un polynôme
(et cfactor
factorise un polynôme sur les complexes).
Certaines commandes fonctionnent à la fois pour les entiers et
les polynômes, par exemple gcd
et lcm
.
5.4.1 Entiers
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Arithmetic, Crypto
(Toolbox 5)
-
iquo(a,b)
,irem(a,b)
quotient et reste de la division euclidienne de deux entiers.
isprime(n)
teste si est un nombre premier. Le test est probabiliste pour de grandes valeurs de .
ifactor(n)
factorise un entier pas trop grand (les algorithmes utilisés se limitent à la division et Pollard-, il n’y avait pas de place pour le crible quadratique). Par exemple
Raccourci clavier touches puis * (=>*
)gcd(a,b)
,lcm(a,b)
PGCD et PPCM de deux entiers ou de deux polnômes
iegcd(a,b)
renvoie 3 entiers tels que où est le PGCD de et , avec et .
ichinrem([a,m],[b,n])
lorsque cela est possible, renvoie tel que et (si et sont premiers entre eux, existe).
powmod(a,n,m)
calcule par l’algorithme de la puissance rapide modulaire.
Les commandes asc
et char
permettent de convertir
une chaine de caractères en liste d’entiers (entre 0 et 255) et
réciproquement, ce qui permet de faire facilement de la cryptographie
avec des messages sous forme de chaines de caractères.
5.4.2 Polynômes
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Polynomes
(8).
La variable est par défaut , sinon il faut la spécifier en
général en dernier argument, par exemple degree(x^2*y)
ou degree(x^2*y,x)
renvoient 2, alors que degree(x^2*y,y)
renvoie 1
-
coeff(P,n)
coefficient de dans ,lcoeff(P)
coefficient dominant de , par exemple
degre(P)
degré du polynôme .
quo(P,Q)
,rem(P,Q)
quotient et reste de la division euclidienne deP
parQ
proot(P)
: racines approchées de (réelles et complexes)
Représentation graphique :
interp(X,Y)
: pour deux listes de même taille, polynôme d’interpolation passant par les points .
Représentation graphique
resultant(P,Q)
: résultant des polynômes et
hermite(x,n)
: n-ième polynôme de Hermite, orthogonal pour la densité surlaguerre(x,n,a)
: n-ième polynôme de Laguerre,legendre(x,n)
: n-ième polynôme de Legendre, orthogonal pour la densité surtchebyshev1(n)
ettchebyshev2(n)
polynômes de Tchebyshev de 1ère et 2ème espèce définis par :
5.4.3 et corps finis
Pour travailler avec des classes modulo , utiliser la notation
a mod n
, par exemple sqrt(2 mod 7)
.
Ceci s’applique aussi pour travailler sur des corps finis premiers
. Pour travailler sur des corps finis
non premiers, il faut d’abord définir le corps avec GF
,
puis on utilise un polynôme en le générateur du corps.
5.5 Algèbre linéaire, vecteurs, matrices
Xcas ne fait pas de différence entre vecteur et liste. Par exemple pour faire le produit scalaire de deux vecteurs, on peut saisir :
v:=[1,2]; w:=[3,4]
onload
Pour saisir une matrice élément par élément, taper
sur shift-7 (touche M comme matrice) puis matrix(
ou selon le modèle shift EXE i
ou HOME i
(editer matrice).
Vous pouvez ensuite
créer une nouvelle matrice ou éditer
une matrice existante parmi la liste de variables proposées.
Pour de petites matrices, vous pouvez aussi
entrer en ligne de commandes
une liste de listes de même taille. Par exemple
pour définir la matrice
on tape
A:=[[1,2],[3,4]]
onload
ou
Il est fortement conseillé de stocker les matrices dans des variables pour éviter de les saisir plusieurs fois.
Pour entrer une matrice dont les coefficients sont
donnés par une formule,
on peut utiliser la commande matrix
, par
exemple
renvoie
la matrice dont le coefficient ligne et colonne vaut
(attention les indices commencent à 0).
La matrice identité de taille
est renvoyée par la commande idn(n)
,
alors que ranm(n,m,loi,[parametres])
renvoie
une matrice à coefficients aléatoires de taille .
Par exemple
Pour exécuter une commande sur des matrices, s’il s’agit
d’arithmétique de base (+,-,*
inverse), on utilise
les opérations au clavier. Pour les autres commandes.
depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Matrices
(Toolbox sin)
-
renvoient les valeurs propres et vecteurs propres d’une matrice carrée .
calcule la forme normale de Jordan d’une matrice (à coefficients exacts) et renvoie les matrices et telles que , avec triangulaire supérieure (diagonale si est diagonalisable)
calcule la puissance -ième d’une matrice avec une variable formelle.rref
effectue la réduction sous forme échelonnée d’une matrice (pivot de Gauss)lu
calcule la décomposition d’une matrice et renvoie une permutation de matrice et deux matrices triangulaire inférieure et triangulaire supérieure telles que . Le résultat de la commande
peut être passé en argument à la commande
pour résoudre un système de matrice en résolvant deux systèmes triangulaires (calcul en au lieu de ).qr
calcule la décomposition d’une matrice et renvoie deux matrices orthogonale et triangulaire supérieure telles que .svd(A)
calcule la factorisation en valeurs singulières d’une matrice , et renvoie orthogonale, vecteur des valeurs singulières, orthogonale tels queA=U*diag(S)*tran(Q)
. Le rapport de la plus grande valeur singulière de sur la plus petite donne le nombre de condition de relativement à la norme euclidienne, plus ce nombre est grand, plus on perd en précision en résolvant un système lorsque n’est pas connu exactement.
6 Probabilités et statistiques
6.1 Tirages aléatoires
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Probabilites
(Toolbox 9) puis sélectionnez
(réel selon
la loi uniforme dans ) ou
(entier
entre 1 et ). De nombreuses autres fonctions aléatoires
existent, avec comme préfixe rand
, suivi par le nom
de la loi, par exemple randbinomial(n,p)
renvoie
un entier aléatoire selon la loi binomiale de paramètres .
Pour créer un vecteur ou une matrice aléatoire, utiliser la commande
ranv
ou ranm
(menu Alglin, Matrice
),
par exemple pour un vecteur de 10 composantes
selon la loi normale centrée réduite
6.2 Lois de probabilités
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Probabilites
(9).
Les lois proposées dans le catalogue sont la loi binomiale, la loi normale,
la loi exponentielle et la loi uniforme.
D’autres lois sont disponibles depuis Tout
:
chisquared
, geometric
, multinomial
studentd
, fisherd
, poisson
.
Pour obtenir la distribution cumulée d’une loi, on saisit le nom de la loi
et le suffixe _cdf
(sélectionner cdf
dans le catalogue
sous-menu Probabilités et taper Ans).
Pour obtenir la distribution cumulée inverse,
on saisit le nom de la loi et le suffixe _icdf
(sélectionner cdf
dans le catalogue
sous-menu Probabilités et taper EXE).
Exemple : calcul de l’intervalle centré
pour la loi normale de moyenne 5000 et d’écart-type 200
tel que la probabilité d’être en-dehors de soit de 5% :
6.3 Statistiques descriptives 1-d
Ces fonctions agissent sur des listes par exemple
l:=[9,11,6,13,17,10]
onload
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Statistiques
(Toolbox log)
-
: moyenne arithmétique d’une liste -
: écart-type d’une liste
Utiliser
pour avoir un estimateur non biaisé de l’écart-type d’une population dontl
est un échantillon -
,
,
renvoient respectivement la médiane, le 1er et 3ème quartiles d’une liste
Pour les statistiques 1-d de listes avec effectifs, on remplace
l
par deux listes de même longueur, la 1ère liste
est la liste des valeurs de la série statistique, la 2ème
liste est la liste des effectifs.
Voir aussi les commandes du menu shift-3
histogram
et barplot
.
6.4 Statistiques descriptives 2-d, régressions.
Voir aussi la section 15 expliquant le tableur.
Entrez les deux listes de données dans deux variables, par exemple
X:=[1,2,3,4,5]
et Y:=[3,5,6,8,11]
, ou dans une variable
matrice ayant 2 colonnes,
depuis le shell avec le menu shift-6
8 matrix(
.
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Statistiques
(touches Toolbox log
), pour les régressions,
depuis le shell, tapez shift-6
.
-
correlation(X,Y)
calcule la corrélation entre 2 listes de même taille. covariance(X,Y)
calcule la covariance entre 2 listes de même taille.- les commandes de suffixe
_regression(X,Y)
calculent des ajustements par régression au sens des moindres carrés, les commandes de suffixe_regression_plot
tracent la courbe représentative de la régression (Ces commandes affichent de plus le coefficient qui permet de quantifier la qualité de l’ajustement (plus est proche de 1, meilleur est l’ajustement). Khicas a des commandes pour faire des régressions linéaires, exponentielles, logarithmiques, puissance, polynomiales et logistique. - Par exemple
linear_regression(X,Y)
renvoie les coefficients de la droite de régression linéaire .
linear_regression_plot(X,Y)
trace la droite d’ajustement des données contenues dans les listesX,Y
de même taille. - voir aussi les commandes
scatterplot
,polygonplot
etpolygonscatterplot
pour afficher les données sur un graphique. On peut superposer plusieurs courbes de régression sur le même graphe en les séparant par un;
en ligne de commande.
Ainsi pour afficher la droite de régression linéaire correspondant
aux données X=[1,2,3,4,5]
et Y=[3,5,6,8,11]
,
tapez les deux commandes ci-dessus ou éditez une matrice ayant 2 colonnes
avec le raccourci shift-6 8
. Puis shift-6 EXE
(ou Toolbox log
puis
sélectionnez la commande linear_regression_plot(
)
complétez la commande par X,Y)
ou par le nom de variable
de la matrice puis EXE.
Remarque : si vos données sont dans une matrice m
ayant 2 lignes au lieu de 2 colonnes, vous pouvez utiliser m^*
pour transposer (en fait cela transconjugue, ce qui est identique
pour des données réelles).
7 Courbes et autres représentations graphiques.
Pour obtenir une représentation graphique, on saisit une commande
de tracé (ou plusieurs commandes séparées par ;
).
Depuis le catalogue, sélectionner le sous-menu Courbes
(accès rapide par Toolbox 7, ou shift-3 depuis le shell).
-
plot(f(x),x=a..b)
trace le graphe de pour . On peut spécifier un pas de discrétisation avecxstep=
, par exemple
plot(x+y>0 and 2x+y<4 and x+2y<5)
: représentation graphique des solutions de ce système d’inéquations. Les inéquations polynomiales du premier et deuxième degré (délimités par des droites et des coniques) bénéficient d’un support amélioré, les bords de la zone solution sont calculés sous forme d’une ligne polygonale exacte (si tout est de degré 1) ou approchée. Sinon, une discrétisation est calculée et la zone représentée est une suite de petits rectangles, ce qui donne un aspect pixelisé au graphe, surtout sur la Numworks où la mémoire disponible et le temps nécessaire au calcul ne permet pas un graphe très précis.
Si vous voulez aussi tracer les droites sur cet exemple, tapez la commande
plot(x+y>0 and 2x+y<4 and x+2y<5);line(x+y=0);line(2x+y=4); line(x+2y=5)
LineTan(f(x),x,x0)
trace la tangente au graphe de en .plotarea(f(x),x=a..b,n,methode)
trace le graphe de pour , et noircit une portion du plan qui approche l’aire sous la courbe, on peut préciser une méthode d’intégration avecn
subdivisions parmirectangle_droit
,rectangle_gauche
,trapezes
,simpson
(aller dans Toolbox , Options puis taper le début du nom de la méthode pour la saisir plus rapidement)plotseq(f(x),x=[u0,a,b])
graphe “en toile d’araignée” de la suite récurrente de premier terme donné. Par exemple si avec une représentation sur
plotparam([x(t),y(t)],t=tm..tM)
courbe en paramétriques pour . On peut spécifier un pas de discrétisation avectstep=
par exemple
plotpolar(r(theta),theta=a..b)
courbe en polaires pour , par exemple
plotlist(l)
pour une listel
, trace la ligne polygonale reliant les points de coordonnées (indice commençant à 0).
plotlist([X1,Y1],[X2,Y2],...)
trace la ligne polygonale reliant les points de coordonnéesscatterplot(X,Y)
,polygonscatterplot(X,Y)
pour 2 listesX,Y
de même taille, trace un nuage de points ou une ligne polygonale reliant les points de coordonnéeshistogram(l,class_min,class_size)
trace l’histogramme des données de la listel
avec comme largeur de classeclass_size
en commençant àclass_min
. Par exemple, on peut tester la qualité du générateur aléatoire avec
plotcontour(f(x,y),[x=xmin..xmax,y=ymin..ymax],[l0,l1,...])
trace les courbes de niveaux .plotdensity(f(x,y),[x=xmin..xmax,y=ymin..ymax])
représentation par niveaux de couleurs de la fonction de 2 variablesx
ety
dans le rectangle spécifié (par défaut entre -4 et 4).plotfield(f(t,y),[t=tmin..tmax,y=ymin..ymax])
trace le champ des tangentes à l’équation différentielle . On peut ajouter en dernier paramètre optionnel,plotode=[t0,y0]
pour tracer simultanément la solution passant par la condition initiale . Exemple sur l’intervalle en temps et en
On peut aussi utiliser la commandeplotode
en-dehors d’une commandeplotfield
. pour tracer simultanément plusieurs graphiques, il suffit de séparer les commandes de tracé par;
Lorsqu’un graphique comporte des tracés de courbes (graphes de fonction, courbes en paramétriques ou en polaires), le mode “trace” est activé par défaut. Dans ce mode, l’appui sur la touche curseur vers la droite ou la gauche permet de déplacer un pointeur sur la courbe active, en affichant les coordonnées du pointeur (et du paramètre pour une courbe en paramétriques) et d’un vecteur tangent. S’il y a plusieurs arcs de courbe, les touches de curseur haut et bas permettent de changer l’arc d’étude. L’appui sur shift-2 permet d’afficher les informations sur la courbe courante, si on confirme par OK ou EXE on accède à un tableau de valeurs.
Le menu Toolbox item 2 étude de courbes (raccourci touche x,n,t) permet d’ajouter un vecteur normal pointant vers le centre de courbure (raccourci shift-4), ou/et le cercle osculateur (shift-5) et le rayon de courbure. On peut aussi à partir de ce menu déplacer le pointeur vers une position déterminée, ou vers un point remarquable: racine, tangente horizontale ou verticale, point d’inflexion, intersection avec un autre arc de courbe. On peut enfin calculer une longueur d’arc ou l’aire sous la courbe entre le pointeur et la marque.
Lorsque vous faites une étude de courbe, les variables
x0,x1,x2,y0,y1,y2
sont automatiquement affectées avec l’expression de la position, vitesse
et accélération sur la courbe étudiée. Lors de la recherche
d’une racine, tangente horizontale, inflexion, longueur d’arc, aire
sous la courbe, des variables contenant la dernière recherche
sont crées.
Le menu Options
(Toolbox ,)
vous permet de spécifier certaines options graphiques :
-
pour les couleurs, on utilise
display=couleur
, par exemple
- Pour changer l’épaisseur des segments (y compris les lignes
polygonales utilisées pour tracer une courbe), utiliser
display=line_width_2
àdisplay=line_width_8
. Pour changer à la fois la couleur et l’épaisseur, additionnez les attributs, par exemple :display=red+line_width_2
- Les cercles ainsi que les rectangles dont les bords sont
parallèles aux axes peuvent être remplis avec l’attribut
display=filled
(qui peut s’additionner à d’autres attributs). - Pour remplacer la fenêtre graphique calculée automatiquement
par des valeurs prédéfinies, saisir
gl_x
ou/etgl_y
et indiquer l’intervalle en ou en souhaité, la commande doit précder une commande de tracé. Par exemple
- Pour enlever les axes, sélectionner
axes
(axes=0
). La commande doit précéder une commande de tracé.
Les versions récentes de CAS permettent de représenter
en 3d ou 4d des fonctions de 2 variables à valeur réelle ou complexe, par
exemple plot(x^2-y^2)
pour représenter
la fonction de
ou plot((x+i*y)^2-9)
pour représenter
la fonction de qui à
associe . Dans ce dernier cas, le module est représenté
selon l’axe et l’argument par une couleur de l’arc en ciel, de
en bleu violet à 0 en vert (en passant par jaune et orange) et de 0 à
en passant par cyan.
Pour préciser des options en 3d/4d,
il faut utiliser la commande plotfunc
,
par exemple
plotfunc((x+i*y)^3-1,[x=-2..2,y=-2..2],nstep=500)
pour tracer depuis le carré du plan complexe
centré en l’origine
de coté 4, avec une discrétisation utilisant 500 petits rectangles.
8 Géométrie analytique.
L’application de géométrie permet de construire des figures dans le plan ou dans l’espace, et de faire bouger un point et tout ce qui en dépend pour illustrer certaines propriétés (géométrie dynamique). On peut faire des constructions de géométrie euclidienne pure, mais aussi avec des graphes de fonction, des coniques, etc. L’application possède deux “vues”: la vue graphique et la vue symbolique qui contient les commandes Xcas permettant de créer la figure (la philosophie de cette application est proche de celle du logiciel Geogebra, avec les commandes de Xcas).
8.1 Modes, vue graphique et symbolique.
Taper shift-Ans pour afficher la liste des
applications additionnelles, puis OK puis sélectionnez soit une nouvelle
figure 2d ou 3d soit une figure existante. Vous pouvez aussi ouvrir
l’application de géométrie depuis un graphe (par exemple après avoir
tapé plot(sin(x))
) en tapant shift EXE ou Home
selon le modèle puis Sauvegarder figure.
Au lancement on est dans la vue graphique en mode repère, les touches de curseur permettent de changer de point de vue. Pour changer le mode, utiliser la touche Toolbox, pour passer en vue symbolique et vice-versa taper OK. Par exemple tapez Toolbox 3 pour passer en mode point qui permet de construire des points en déplaçant le pointeur et en tapant OK ou tapez Toolbox 5 pour passer en mode triangle qui permet de construire un triangle à partir de ses 3 sommets, on déplace le pointeur et on tape OK trois fois. Pour déplacer le pointeur, utiliser les touches de déplacement, pour se déplacer plus rapidement, faire shift touche de curseur. Si on est proche d’un point existant, son nom apparait en bas. Pour déplacer le pointeur vers un point existant, vous pouvez aussi taper le nom du point (par exemple touche alpha A).
Le mode pointeur permet de sélectionner un point et de le déplacer pour observer comment la construction varie, ce qui permet de mettre en évidence des propriétés de la figure, par exemple concurrence de 3 droites.
Si vous tapez sur la touche Back depuis la vue graphique
de l’application, vous revenez au mode repère ou si vous y étiez
vous passez en vue symbolique. Vous pouvez ajouter
des objets à la construction depuis cette vue, en mettant une commande
par ligne. Tapez EXE pour passer à la ligne. Tapez OK
pour revenir à la vue graphique. Dans la vue symbolique, vous
pouvez sauvegarder la construction géométrique au format texte
(avec une extension .py
, même s’il ne s’agit pas
d’un script Python).
Tapez Back pour quitter l’application de géométrie.
Lorsque vous quittez l’application de géométrie, la figure est automatiquement sauvegardée dans une variable Xcas qui a le même nom que celui du nom de fichier affiché dans la vue symbolique. Vous pouvez purger la variable Xcas si vous voulez effacer la figure de la session.
8.2 Exemples
8.2.1 Exemple 2d : cercle circonscrit.
Depuis le shell, taper shift-Ans sélectionner nouvelle figure 2d et valider OK. Puis Toolbox 5 Triangle, OK pour créer le premier sommet du triangle puis déplacer le pointeur avec les touches de déplacement, OK pour créer le 2ème sommet du triangle, déplacer le pointeur à nouveau et OK pour créer le triangle.
Version longue en construisant le centre :
Taper Toolbox 7, sélectionner 8 Mediatrice, déplacer
le pointeur de sorte que seul un segment du triangle
soit sélectionné (affichage
en bas à droite perpen_bisector D5,D
),
taper OK pour créer la médiatrice du segment, déplacer le curseur
sur une autre arête du triangle et OK pour créer la 2ème médiatrice,
optionnellement sur le 3ème segment pour avoir les 3 médiatrices.
Puis Toolbox 6 et 4 Intersection unique. Déplacer le curseur vers
une des médiatrices, taper OK puis vers une autre médiatrice, taper OK,
ceci crée le centre du cercle circonscrit. Pour tracer le cercle,
taper Toolbox 4, déplacer le curseur au centre du cercle (vous pouvez
utiliser les touches de déplacement ou juste taper
alpha H ou la bonne lettre si le centre du cercle s’appelle autrement),
puis OK puis sur un des sommets et OK.
Version courte avec la commande circonscrit
:
taper Toolbox 9 puis circonscrit puis sélectionner chaque
sommet avec OK (alpha A OK alpha B OK alpha C OK, remplacez A, B, C
par les lettres du sommet du triangle).
Version en vue symbolique :
taper Back puis en fin de script sur une ligne vide (taper EXE s’il
faut en créer une), taper
c:=circonscrit(A,B,C)
OK
8.2.2 Exemple 3d: bac septembre 2019
On considère un cube et on vérifie que le segment est
perpendiculaire au plan
Taper shift Ans pour lancer l’application de géométrie puis nouvelle figure 3d.
-
Taper Puis Back ou OK pour passer en vue symbolique.
Puis alpha c shift =
puis Toolbox flèche haut deux fois pour sélectionner 3D puis OK puis 5 pour cube
puis Toolbox (aide), qui explique que
les 2 premiers arguments de cube sont les sommets d’une arête,
le troisième est un point d’un plan d’une face. Le premier
exemple nous convient ici exactement, on tape Ans et on obtient
c=cube([0,0,0],[1,0,0],[0,1,0])
On tape EXE pour voir le cube puis + plusieurs fois pour zoomer et EXE pour revenir à la vue symbolique. - Vous pouvez sauvegarder à tout moment la construction au format texte depuis le menu (touche shift-EXE ou Home selon le modèle).
- On passe à la ligne en tapant EXE. Puis on définit les sommets
du cube en tapant
A,B,C,D,E,F,G,H:=
(taper alpha shift A , alpha shift B etc.), puis Toolbox et flèche vers le haut 3 fois pour sélectionner Géometrie puis flèche vers le haut 4 fois pour sélectionnersommets
OK et mettre c en argumentsommets(c)
. Taper OK pour visualiser puis OK à nouveau pour revenir en vue symbolique. - Passer à la ligne avec EXE puis créer le plan ABG
en tapant alpha shift P = puis shift-2 pour
ouvrir le menu rapide lines et 8 pour saisir plane. La commande plan
prend en arguments 3 points pour définir le plan (on peut aussi donner
une équation cartésienne), ici A,B,G,
P=plan(A,B,G,
on va lui ajouter une couleur avec le menu rapide shift 4 dispdisplay=filled+green
, vérifier en visualisant avec OK OK. - On passe à la ligne (EXE) et on crée le segment DE
alpha S = shift 2 sélectionner la commande segment avec OK
puis D,E et shift 4 pour lui donner une couleur
S=segment(D,E,color=cyan)
(on pouvait aussi créer le segment depuis la vue graphique en mode Lignes mais déplacer le pointeur est un peu lent).
La construction est donc la suivante:
c=cube([0,0,0],[1,0,0],[0,1,0]) A,B,C,D,E,F,G,H=sommets(c) P=plan(A,B,G,display=filled+green) S=segment(D,E,display=cyan)
Vous pouvez taper OK pour la visualiser et utiliser les flèches de déplacement pour changer de point de vue. Taper OK ou Back pour revenir en vue symbolique. Pour quitter l’application taper Back. Taper OK pour sauvegarder la figure si nécessaire.
Vous pouvez depuis le shell de KhiCAS accéder à de nombreuses informations
de géométrie analytique, par exemple equation(P)
(menu
Toolbox Géométrie) vous donnera
l’équation cartésienne du plan ou is_orthogonal(P,S)
(à saisir depuis le catalogue complet Toolbox OK)
vous confirmera que le plan est orthogonal au segment .
9 Unités et constantes physiques.
Le menu Toolbox permet d’ouvrir
un sous-menu constantes physiques (raccourci Toolbox pi
)
et unités physiques (raccourci Toolbox sqrt
) avec
-
des commandes de gestion d’unité
mksa
pour convertir vers les unités fondementales du système international
usimplify
pour simplifier en utilisant une seule unité lorsque c’est possible, ou un produit de deux.
ufactor
pour forcer l’écriture d’une unité en fonction d’une autre
=>
(raccourci touche sto) pour convertir entre deux unités compatibles - une liste non exhaustive d’unités physiques
- une liste de constantes physiques fondementales.
Exemples de commandes :
60_(km/h) => _(m/s)
mksa(_hbar_)
usimplify(1_W*1_s)
ufactor(1_W,1_J)
10 L’éditeur d’expressions
Lorsqu’un calcul renvoie une expression, elle est affichée en plein écran dans l’éditeur d’expression 2d. Depuis l’historique des calculs, si le niveau sélectionné est une expression, l’appui sur shift-5 (2d) affiche l’expression dans l’éditeur 2d. En ligne de commande, l’appui sur shift-5 ouvre aussi l’éditeur 2d, soit avec 0 si la ligne de commande était vide, ou avec le contenu de la ligne de commande si celle-ci est syntaxiquement correcte.
Lorsque l’éditeur 2d est ouvert, l’expression est affichée en plein écran et une partie de l’expression est sélectionnée. On peut alors agir sur la sélection en exécutant des commandes saisies via les menus ou le clavier, on peut aussi éditer la sélection (en mode de saisie 1d). Ceci permet de retravailler des sous-expressions ou d’éditer une expression en écriture naturelle.
Vous pouvez annuler la dernière modification effectuée en tapant sur shift-3 (undo).
Taper OK pour quitter l’éditeur 2d et copier l’expression en ligne de commande, taper Back pour quitter sans recopier l’expression.
Exemple 1 : nous allons saisir Depuis une ligne de commande vide, taper shift-5 (2d), vous devez voir 0 sélectionné. Tapez sur la touche x et EXE, maintenant c’est x qui est en surbrillance. Tapez sur la touche sin, c’est qui est en surbrillance. Tapez sur la touche de division (au-dessus de -), vous devez voir avec 0 en surbrillance, tapez x puis EXE, vous devez voir avec x au dénominateur en surbrillance. Tapez sur le curseur flèche vers le haut pour mettre en surbrillance, puis shift-2 4 (pour limit). L’expression est correcte, vous pouvez taper OK pour la recopier en ligne de commande et OK à nouveau pour exécuter le calcul. Si on avait voulu une limite en , il aurait fallu déplacer la sélection avec curseur vers la droite, puis faire shift-1 7 (oo) OK.
Exemple 2 : nous allons saisir
Depuis une ligne de commande vide, taper shift-5 (2d), puis shift-2 3
(integrate),
vous devez voir
avec sélectionné. Il faut donc changer le 1 de la borne supérieure
et le 0 à intégrer. Pour modifier le 0, curseur vers la gauche pour
le sélectionner puis 1/(x^4+1)
EXE, puis curseur vers
la gauche shift-1 7 EXE. Taper sur OK pour recopier vers la ligne
de commande puis OK pour effectuer le calcul, le résultat s’affiche
dans l’éditeur 2d, OK quitte l’éditeur avec dans l’historique
l’intégrale et sa valeur (en syntaxe algébrique 1d).
Exemple 3 : nous allons calculer et simplifier
Depuis une ligne de commande vide, taper shift-5 (2d), puis shift-2 3
(integrate),
vous devez voir
Déplacez le curseur sur le 0 de la borne inférieure de l’intégrale
et tapez sur la touche DEL, vous devez voir
avec le tout sélectionné. Utilisez le curseur vers le bas
pour sélectionner 0 et tapez 1/(x^4+1)
EXE puis OK pour
recopier en ligne de commande puis OK pour exécuter le calcul,
le résultat s’affiche maintenant dans l’éditeur 2d.
On peut alors sélectionner avec les touches du curseur par exemple
l’argument d’un des arctangentes et exécuter shift-1 EXE (simplify)
pour effectuer une simplification partielle du résultat, puis
recommencer avec l’autre arctangente.
On peut simplifier encore plus, en rassemblant les logarithmes. Pour
cela il faut d’abord échanger deux des arguments de la somme.
Sélectionnez un des logarithmes avec des déplacements du curseur,
puis tapez shift-curseur droit ou gauche,
cela échange l’argument sélectionné avec son frère de droite ou
de gauche. Tapez ensuite
alpha curseur vers la droite ou vers la gauche, ceci augmente la
sélection en ajoutant le frère de droite ou de gauche.
Une fois les deux logarithmes sélectionnés, menu shift-1 2 EXE
(factor), puis
descendez la sélection sur la somme ou différence de logarithmes,
allez dans le menu Toolbox puis EXE (Tout), tapez les lettres l, n, c
ce qui déplace à la première commande commençant par lnc
,
sélectionnez lncollect
, validez et tapez enfin sur EXE (eval).
11 Sessions de calculs
11.1 Edition de l’historique.
En utilisant la touche curseur vers le haut/bas, on se déplace dans l’historique des calculs, le niveau courant est en surbrillance.
Pour modifier l’ordre des niveaux dans l’historique des calculs, tapez alpha-curseur vers le haut ou vers le bas. Pour effacer un niveau, appuyez sur la touche DEL (le niveau est recopié dans le presse-papiers).
Pour
modifier un niveau existant, on tape sur shift-5 ou sur shift-4. Dans le
premier cas, c’est l’éditeur 2d qui est appelé si le niveau
est une expression, dans le
deuxième cas, c’est l’éditeur texte qui est appelé.
Taper Back pour annuler les modifications ou EXE pour valider.
Si les modifications sont validées, les lignes de commande situées
en-dessous de la ligne modifiée seront automatiquement calculées,
tenant compte des modifications, par exemple si vous modifiez un niveau
comme A:=1
, les lignes situées en-dessous dépendant de A
seront actualisées.
Ce processus peut être automatisé en utilisant un curseur,
que l’on peut créer avec un assistant, depuis le menu principal
(shift EXE ou HOME), Parameter.
Une fois créé, vous pouvez modifier un curseur
en tapant sur les touches + ou - lorsque le niveau contenant
la commande assume
ou parameter
est sélectionné
(tapez * ou / pour une modification plus rapide).
11.2 Variables
En appuyant sur la touche var
vous affichez la liste
des variables qui ont une valeur, ainsi que des commandes de gestion
de variables. Déplacez le curseur vers une variable puis EXE pour
la recopier en ligne de commande, DEL copie en ligne de commande
la commande d’effacement de la variable (confirmez ensuite avec EXE).
La commande restart
permet d’effacer toutes les variables.
La commande assume
permet de faire une hypothèse sur
une variable, par exemple assume(x>5)
(>
se trouve
dans le menu shift-PRGM).
12 Programmation
L’environnement de programmation de cas est assez complet: un éditeur, l’interpréteur de Xcas avec toutes ses commandes (compatibilité partielle avec les modules Python math, cmath, random, turtle, numpy, scipy, giacpy, matplotlib et un sur-ensemble du module kandinsky), avec un outil de mise au point permttant l’exécution en pas à pas.
Vous pouvez programmer en utilisant les structures de commande en français de Xcas ou en utilisant la compatibilité de syntaxe Python. Les programmes très courts (en une ligne) peuvent être saisis directement en ligne de commande. Les programmes plus longs ou que l’on souhaite sauvegarder seront saisis dans l’éditeur de programmes sur la calculatrice, ou bien transférés depuis un PC ou une autre calculatrice.
Plusieurs programmes sont installés après un reset de la calculatrice (des polygones avec la tortue, la fractale de Mandelbrot, le calcul des racines d’un polynôme de degré 2). Vous pouvez les visualiser depuis le shell en tapant shift-EXE ou Home selon le modèle de calculatrice, puis Ouvrir script, les interpréter avec la touche OK et les exécuter depuis le shell (Back puis var pour sélectionner la fonction).
12.1 Prise en main (programmation)
Un premier exemple en ligne de commande :
une fonction définie par une expression algébrique. On
saisit nom_fonction(parametres):=expression
Par exemple, pour définir le périmètre d’un cercle de
rayon , on peut taper
puis on peut calculer
.
Autre exemple, pour calculer l’intervalle de confiance de seconde
connaissant une fréquence et un effectif , on tape
puis on teste
Autre exemple : avec la tortue de Xcas
La tortue de Xcas est un petit robot qui se déplace selon des
ordres qui lui sont donnés en laissant une trace de son passage.
Les commandes de la tortue sont accessibles depuis le dernier item
du menu Toolbox, par le raccourci Toolbox .
Saisir la commande avance dans ce menu puis valider, vous
devez voir la tortue (symbolisée par un triangle) avancer de 10 pixels.
Taper Back pour revenir en ligne de commande.
Saisir la commande tourne_gauche
et valider, la tortue a tourné
de 90 degrés. Répéter
3 fois ces deux commandes pour afficher un carré.
Pour effacer le dessin et ramener la tortue à l’origine,
saisir la commande efface.
Pour faire des dessins tortue, il est conseillé d’utiliser l’éditeur
de programmes (cf. ci-dessous).
Autre exemple : une boucle “oneliner” en syntaxe Xcas.
Ouvrez le menu Programmes (Toolbox cos), puis sélectionnez l’exemple
de pour
(curseur sur pour puis Ans)
tapez sur EXE, vous devez voir les carrés des entiers de 1 à 10.
Exercice : faire faire un carré à la tortue en utilisant une boucle.
Utilisation de l’éditeur
Modifions cet exemple pour faire afficher les carrés de 1 à
en utilisant la syntaxe compatible Python et
l’éditeur de programmes.
Tapez sur Back pour passer du shell à l’éditeur de programmes.
Si on vous demande programme ou Tortue faites OK.
Ceci ouvre l’éditeur avec une maquette de fonction
def f(x):
Vérifiez que la syntaxe Python
est activée (menu principal shift EXE ou HOME), sinon activez-la (8).
Remplacez x
par n
, puis
déplacez le curseur en fin de ligne et passez à la
ligne (EXE).
Tapez Shift-2 puis EXE (for
), placez
un j
entre for
et in range(
puis un n
entre les parenthèses de range()
.
À la ligne suivante, tapez shift-3 7 (print
)
et validez (EXE), puis tapez j,j^2)
. Vous devriez avoir le
programme suivant :
def f(n): for j in range(1,n+1): print(j,j^2) return x
Remplacez x
par n
dans return
(ou effacez la ligne).
N.B.: pour la puissance, on peut utiliser ^
ou **
dans KhiCAS
(il faut utiliser **
en Python).
Maintenant, tapez OK.
Si tout va bien, vous devez voir Success
dans la ligne d’état.
Sinon, le numéro de ligne de la première erreur est indiqué ainsi que
le mot qui a provoqué l’erreur. Le curseur est positionné sur la ligne
où l’erreur a été détectée (il peut arriver que l’erreur soit
située avant mais détectée un peu plus loin seulement). Si vous
utilisez la syntaxe en Python, notez que les structures de programmation
sont traduites en langage Xcas, les erreurs affichées le sont par
rapport à cette traduction (donc des mots-clefs de fin de structure
comme end
peuvent avoir été ajoutées).
Si le programme est syntaxiquement correct, vous pouvez le sauvegarder
depuis le menu principal (shift EXE ou HOME). Pour l’exécuter, revenez à la
ligne de commande en tapant la touche Back, tapez par
exemple f(10)
, vous devriez voir s’afficher
les carrés de 1 à 10.
3ième exemple : Calcul de l’intervalle de confiance de terminale S
En syntaxe Xcas.
On peut le saisir en ligne de commande
On peut éviter les calculs redondants en utilisant une variable
locale (utiliser Toolbox Programmes
pour saisir fonction, local, return et ffonction)
fonction F(P,N) local D; D:=1.96*sqrt(P*(1-P)/N); return [P-D,P+D]; ffonction;
Exercice Créez un fichier carre.py
contenant
un script pour afficher un carré avec la tortue.
Créez un fichier carren.py
pour afficher un carré de pixels, en utilisant
une fonction d’argument et l’instruction repete
.
Solution
Depuis l’éditeur de script, faire shift EXE ou HOME puis 5 (Effacer).
Puis shift-4 efface
.
Ajouter 4 fois avance; tourne_gauche;
.
Appuyer sur OK pour tester. Sauvegardez (shift EXE ou HOME puis
3 Sauvegarder comme).
Effacer à nouveau (shift EXE ou HOME 5 effacer)
Puis shift-4 efface
.
Ajouter avant la ligne efface
def f(n): for j in range(4): avance(n) tourne_gauche
puis après la ligne efface;
tapez par exemple f(40)
puis OK. Ensuite faire shift EXE ou HOME 3 (Sauvegardez comme).
Un exemple de fonction non algébrique : le calcul du PGCD de 2 entiers.
Utiliser EXE pour passer à la ligne.
En syntaxe Xcas
fonction pgcd(a,b) tantque b!=0 faire a,b:=b,irem(a,b); ftantque; return a; ffonction
Le même en syntaxe Python
def pgcd(a,b): while b!=0: a,b=b,a % b return a
On vérifie
Mise au point
La commande debug
permet
d’exécuter une fonction en mode pas-à-pas, i.e.
visualiser l’évolution des variables instruction par instruction,
par exemple
debug(pgcd(12345,3425))
12.2 Quelques exemples
Le répertoire prog
de l’archive
khicasio.zip
contient quelques exemples de TP pour classes de seconde de l’IREM
de Grenoble :
- utilisation de la tortue pour introduire la programmation textuelle et la notion de fonction (PDF+corrections fichiers py)
- longueur approchée d’un arc de courbe (PDF+correction fichier py)
- tableau de valeurs, recherche de minimum (enonce et morceaux de programmes, fichier tabval.py)
ainsi que quelques autres programmes (avec fréquemment une représentation graphique) :
- fréquence dans un échantillon, intervalle de fluctuations (freq.py)
- le paradoxe du duc de Toscane (toscane.py)
- résolution d’équation du second degré (deg2.py)
- dichotomie (dicho.py)
- méthode des rectangles (integr.py),
- fractale de Mandelbrot (mandel.py)
- un benchmark utilisé par tiplanet pour mesurer la vitesse de l’interpréteur (qcc.py)
12.3 Commandes utilisables
Contrairement aux adaptations de MicroPython proposées par
les constructeurs (dont
celui de la Numworks N0110), la programmation en (simili-)Python
dans KhiCAS n’est pas une application indépendante.
Vous pouvez donc utiliser tous les types
de Xcas (par exemple les rationnels) et appliquer toutes
les commandes de Xcas dans vos programmes. Ceci correspond
plus ou moins à un environnement Python avec les modules
math
, cmath
, random
(plus complet
que le module urandom
fourni par les constructeurs),
scipy
, numpy
, un petit module de graphiques
pixelisé
(set_pixel(x,y,c)
, set_pixel()
pour synchroniser l’affichage, clear()
,
draw_line(x1,y1,x2,y2,c)
,
draw_polygon([[x1,y1],[x2,y2],...],c)
,
draw_rectangle(x,y,w,h,c)
, draw_circle(x,y,r,c)
,
la couleur+epaisseur+remplissage c
est un paramètre optionnel,
draw_arc(x,y,rx,ry,t1,t2,c)
permet de tracer un arc
d’ellipse).
et pour remplacer matplotlib
on peut utiliser
les commande graphiques dans un repère de CAS
(point
, line
, segment
, circle
,
barplot
, histogram
et les commandes plot...
).
De plus, vous pouvez travailler avec des expressions et faire
du calcul formel dessus.
Pour la liste complète des commandes
et une présentation détaillée, on renvoie à la documentation
de Xcas.
13 Interpréteur MicroPython intégré
CAS est maintenant fourni avec son propre interpréteur MicroPython
(qui n’est pas identique à celui fourni par Numworks).
Pour passer dans
CAS de l’interpréteur Xcas à MicroPython et réciproquement
vous pouvez taper la commande python
ou xcas
dans
le shell sur une ligne vide. Ces commandes sont accessibles
dans le menu rapide shift ).
Attention, si vous lancez MicroPython après avoir travaillé avec Xcas ou/et avec le tableur, il peut ne pas y avoir assez de mémoire pour le tas MicroPython, dans ce cas vous risquez de perdre votre session de travail, pensez à la sauvegarder. Par défaut, 40K sont réservés pour MicroPython. Vous pouvez modifier cette valeur jusqu’à 64K dans la configuration (shift EXE ou Home puis touche ln). Si vous choisissez une valeur haute, il peut être nécessaire de quitter CAS et de le réouvrir pour que le tas puisse être alloué dans une zone mémoire contiguë (problème de fragmentation du tas sinon).
Remarque : lorsque l’interpréteur Xcas est actif, si vous passez
en argument à la commande xcas
ou python
le
nom de variable d’une fonction que vous avez programmée, cela
affiche son texte source sous forme d’une chaine de caractères
en syntaxe Xcas ou Python. Vous pouvez donc programmer en syntaxe
Xcas et traduire ensuite en Python si vous devez vous
conformer à des règles qui imposent ce langage.
13.1 Les modules math, cmath, random
Ce sont les modules natifs fournis par MicroPython (urandom
a été renommé random
), et qui sont
conforme au standard. D’autres modules MicroPython standard
qui ne sont pas destinés à faire des maths sont disponibles.
13.2 Le module graphic
Il s’agit d’un module natif MicroPython qui exporte de Xcas des fonctions
de tracé pixelisés. Une partie des commandes est accessible
depuis le menu rapide shift 0.
Ce module a des synonymes, kandinsky
et casioplot
afin de faciliter l’utilisation de scripts Python pour
calculatrices Numworks (Epsilon) et Casio.
13.3 Le module matplotl
Il s’agit d’un module natif MicroPython qui exporte de Xcas des fonctions
de tracé repéré et vise à une certaine compatibilité avec
le module matplotlib
(ou un de ses sous-modules) sur PC.
Une partie des commandes est accessible
depuis le menu rapide shift .
13.4 Le module arit
C’est un module natif qui exporte de Xcas des fonctions d’arithmétique entière : test de primalité et prochain nombre premier (par Miller-Rabin), factorisation d’entiers pas trop gros (détection par Pollard-rho du plus petit facteur premier, donc jusqu’à environ 9 chiffres), pgcd et identité de Bèzout, indicatrice d’Euler (si on sait factoriser). J’y ai aussi inclus deux fonctions de conversion liste vers chaine de caractères pour faciliter l’enseignement d’un peu de cryptographie.
13.5 Le module linalg
Il permet de manipuler les listes comme des vecteurs et les listes
de listes comme des matrices. Contrairement à Xcas,
Python n’est pas un langage spécifiquement adapté aux maths,
il faut utiliser des
commandes préfixées add, sub, mul
pour effectuer
les opérations arithmétiques de base + - *
sur les
vecteurs et matrices représentés par des listes.
Le module linalg
est un module natif, qui utilise Xcas
pour effectuer la quasi-totalité des calculs.
13.6 Le module numpy
C’est une surcouche du module linalg
qui définit une
classe array
pour représenter les vecteurs et les matrices.
On peut alors utiliser + - *
pour faire les opérations
de base sur vecteurs et matrices.
Le module numpy
n’est pas un module natif, c’est un texte
source écrit en Python. Son importation consomme donc de la mémoire
RAM. Vous pouvez écrire votre propre version de numpy.py
et la stocker dans le scriptstore, elle prendra alors la précédence
sur la version utilisée par défaut. Cette dernière vise à assurer
un minimum de compatibilité avec le module du même nom sur PC.
Bien que non natif, ce module est disponible en mode examen
(le texte source par défaut est intégré au code source de
l’interpréteur MicroPython).
import linalg import math class array: def __init__(self, a): self.a = a def __add__(self, other): return array(linalg.add(self.a , other.a)) def __sub__(self, other): return array(linalg.sub(self.a , other.a)) def __mul__(self, other): if type(self)==array: if type(other)==array: return array(linalg.mul(self.a , other.a)) return array(linalg.mul(self.a,other)) return array(linalg.mul(self,other.a)) def __rmul__(self, other): if type(self)==array: if type(other)==array: return array(linalg.mul(self.a , other.a)) return array(linalg.mul(self.a,other)) return array(linalg.mul(self,other.a)) def __matmul__(self, other): return __mul(self,other) def __getitem__(self,key): r=(self.a)[key] if type(r)==list or type(r)==tuple: return array(r) return r def __setitem__(self, key, value): if (type(value)==array): (self.a)[key]=value.a else: (self.a)[key]=value return None def __len__(self): return len(self.a) def __str__(self): return 'array('+str(self.a)+')' def __repr__(self): return 'array('+str(self.a)+')' def __neg__(self): return array(-self.a) def __pos__(self): return self def __abs__(self): return array(linalg.abs(self.a)) def __round__(self): return array(linalg.apply(round,self.a,linalg.matrix)) def __trunc__(self): return array(linalg.apply(trunc,self.a,linalg.matrix)) def __floor__(self): return array(linalg.apply(floor,self.a,linalg.matrix)) def __ceil__(self): return array(linalg.apply(ceil,self.a,linalg.matrix)) def T(self): return array(linalg.transpose(self.a)) def real(x): if type(x)==array: return array(linalg.re(x.a)) return x.real def imag(x): if type(x)==array: return array(linalg.im(x.a)) return x.imag def conj(x): if type(x)==array: return array(linalg.conj(x.a)) return linalg.conj(x) def sin(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.sin,x.a,linalg.matrix)) return math.sin(x) def cos(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.cos,x.a,linalg.matrix)) return math.cos(x) def tan(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.tan,x.a,linalg.matrix)) return math.tan(x) def asin(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.asin,x.a,linalg.matrix)) return math.asin(x) def acos(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.acos,x.a,linalg.matrix)) return math.acos(x) def atan(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.atan,x.a,linalg.matrix)) return math.atan(x) def sinh(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.sinh,x.a,linalg.matrix)) return math.sinh(x) def cosh(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.cosh,x.a,linalg.matrix)) return math.cosh(x) def tanh(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.tanh,x.a,linalg.matrix)) return math.tanh(x) def exp(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.exp,x.a,linalg.matrix)) return math.exp(x) def log(x): if type(x)==array: return array(linalg.apply(math.log,x.a,linalg.matrix)) return math.log(x) def size(x): if type(x)==array: return linalg.size(x.a) return linalg.size(x) def shape(x): if type(x)==array: return linalg.shape(x.a) def dot(a,b): return a*b def transpose(a): if type(x)==array: return array(linalg.transpose(x.a)) def trn(a): if type(x)==array: return array(linalg.conj(linalg.transpose(x.a))) return linalg.conj(linalg.transpose(x.a)) def zeros(n,m=0): return array(linalg.zeros(n,m)) def ones(n,m=0): return array(linalg.ones(n,m)) def eye(n): return array(linalg.eye(n)) def det(x): if type(x)==array: return linalg.det(x.a) return linalg.det(x) def inv(x): if type(x)==array: return array(linalg.inv(x.a)) return linalg.inv(x) def solve(a,b): if type(a)==array: if type(b)==array: return array(linalg.solve(a.a,b.a)) return array(linalg.solve(a.a,b)) if type(b)==array: return array(linalg.solve(a,b.a)) return linalg.solve(a,b) def eig(a): if type(a)==array: r=linalg.eig(a.a) return array(r[0]),array(r[1]) return linalg.eig(a) def linspace(a,b,c): return array(linalg.linspace(a,b,c)) def arange(a,b,c=1): return array(linalg.arange(a,b,c)) def reshape(a,n,m=0): if type(n)==tuple: m=n[1] n=n[0] if type(a)==array: return array(linalg.matrix(n,m,a.a)) return linalg.matrix(n,m,a)
14 Applications additionnelles
Les applications additionnelles sont accessibles en tapant shift Ans. Il y a actuellement un tableur, le tableau périodique des éléments (d’après Maxime Friess), et trois exemples d’addin qui peuvent servir de modèle aux programmeurs : la suite de Syracuse (très simple), la fractale de Mandelbrot et les bassins d’attraction de la méthode de Newton, et un jeu de mastermind (qui peut aussi servir de passe-temps).
15 Le tableur
Au lancement, vous avez un tableau de 14 lignes et 4 colonnes remplies de 0. Vous pouvez changer la dimension depuis la configuration du tableur (shift EXE ou Home puis configuration), mais attention, chaque cellule utilise de la mémoire, un peu moins de 100 octets pour une cellule remplie d’un nombre, plusieurs centaines d’octets si elle est remplie par une formule, et la mémoire de la Numworks est très limitée, s’il n’y a pas assez de mémoire lors d’une allocation, vous perdrez votre session de travail. Pensez à faire une sauvegarde de votre session de temps en temps!
La syntaxe pour créer une formule est identique à celle d’un tableur
classique, on tape sur shift = puis on entre la formule, avec
des références relatives (par exemple =a1+1
)
ou absolues (=$a$1+1
). Pour saisir une cellule après avoir
tapé =
, on peut
déplacer le curseur vers la cellule cible, à condition de commencer
par un déplacement de curseur vers le haut ou vers le bas (sinon
le déplacement vers la droite ou la gauche déplace dans la ligne
de commande, pas dans le tableur).
On peut utiliser les commandes
de Xcas ainsi que des fonctions qu’on a programmées.
Il y a des assistants de saisie spécifiques au tableur
dans les menus rapides shift 1, 2 et 3.
Par exemple pour générer des entiers consécutifs,
taper shift 3 puis OK ce qui crée une ligne de commande
contenant range(
, il suffit de mettre un entier ou deux entiers
et en arguments pour créer la liste des entiers entre 0 et
ou entre et et la dispatcher sur la colonne.
Autre exemple, pour
avoir un tableau de valeurs de fonctions, se placer au début
d’une colonne vide dont la colonne à droite est aussi vide
et taper shift 3, sélectionner tablefunc
puis passer
en argument l’expression, par exemple sin(x)
(ou f(x)
si vous avez défini une fonction f
). Vous pouvez
ensuite régler la valeur de début et le pas dans le tableur.
Pour une suite récurrente, se placer en haut d’une colonne vide
et utiliser la commande tableseq
du menu rapide shift 3.
Pour sélectionner une plage de cellules, taper simultanément sur shift et une touche de direction, vous pouvez ensuite relacher shift et déplacer le curseur en fin de sélection. Tapez OK pour valider (si vous la passez en argument d’une formule saisie dans une cellule du tableur), ou shift copy si vous voulez copier la sélection dans le presse-papier pour par exemple la recopier dans le shell avec shift paste.
Si vous utilisez un des assistants de statistiques 2d, faites la
sélection des 2 colonnes avant de choisir la commande.
Par exemple, en 1ère ligne, 1ère colonne, tapez shift 3
sélectionnez range
puis complétez en range(6)
comme valeurs de X
puis en face en 2ème colonne entrez des valeurs et Y.
Déplacez le curseur en 1ère ligne et en 1ère colonne,
puis shift-curseur
vers le base puis déplacements du
curseur pour rejoindre l’autre extrémité de la sélection,
puis shift 2, puis par exemple polygonscatterplot
.
Pour voir le graphique, tapez shift 6. Pour voir sur le même graphique
la droite de régression linéaire correspondante, vous pouvez recommencer
la procédure ou bien recopier la cellule contenant
la formule de polygonscatterplot
avec shift-copy shift-copy
et la coller avec shift paste en-dessous, puis la modifier (shift 4 OK)
en remplaçant
polygonscatterplot
par linear_regression_plot
Lorsqu’on utilise une plage de cellule en argument d’une commande, la
plage de cellule est aplatie en une seule liste. Si on souhaite utiliser
une matrice comme argument d’une commande, il faut reconstruire
la matrice à partir de la liste en utilisant la commande
matrix(l,c,liste)
où l,c
sont les dimensions
de la matrice (c’est ce que fait l’assistant scatterplot
du menu rapide de statistiques 2d (shift 2) si on sélectionne
la plage de cellules auparavant).
Dans le menu accessible depuis la touche shift EXE ou HOME, vous pouvez insérer ou effacer une ligne ou une colonne, vous pouvez aussi donner un nom de variable au tableur, la matrice des valeurs sera alors automatiquement sauvegardée dans cette variable, que vous pouvez utiliser ensuite depuis le shell.
Si vous entrez dans une cellule une formule donnant un résultat vecteur ou matrice, celle-ci sera dispatchée par défaut dans plusieurs cellules. On peut modifier cela dans la configuration du tableur.
16 Raccourcis claviers.
- shift * (N0110 verrouillées, N0115, N0120): table de caractères
- shift + (N0110 verrouillées, N0115, N0120): indentation ou aide
- La touche d’effacement en mode alphabétique a été modifiée
(dans tout l’OS) pour effacer et ne pas renvoyer
%
, car cela rend la correction d’erreur de frappes très pénible. Pour saisir%
, tapez shift/
(ce qui est facile à retenir quand on programme un peu). - on peut taper alpha-shift-
"
pour saisir'
- le caractère
\
est accessible via shift--
. - shift-1 à shift-6: selon le mode (Xcas ou Python) voir les légendes
- shift-7 (M) matrice, 8 complexes, 9 arithmétique entière,
(
listes,)
programmation,0
probas.
réels,x10^
arithmétique polynomiale, Si MicroPython est activé, shift 7 linalg, 8 numpy, 9 arithmétique entière,(
listes,)
programmation,0
matplotl,.
graphic,x10^
couleurs - Si Xcas est actif,
=>
suivi d’une unité physique effectue une conversion d’unité,=>
suivi d’une fonction permet d’exécuter des actions:
=>*
écriture sous forme de produit (pour une unité, écriture en utilisant les unités fondementales du système MKSA),
=>+
écriture sous forme de somme (pour une unité, écriture sous forme le plus simple possible),
=>/
écriture sous forme de quotient,
=>sin
,=>cos
,=>tan
conversion vers des sinus, cosinus ou tangentes.
=>,
permet de chronométrer une évaluation,
16=>=>
écrit les entiers en base 16,10=>=>
en base 10,8=>=>
en base 8 - shift-) 8 EXE permet de changer d’interpréteur.
Dans l’éditeur de programmes :
- touches curseur shiftées: déplacement en début/fin de ligne/fichier.
- shift copy ou shift et touche curseur simultanément: début de sélection. Déplacer le curseur à l’autre extrémité puis taper sur DEL pour effacer la sélection et la copier dans le presse-papier ou sur shift copy pour copier la sélection sans l’effacer. Pour coller le presse-papier, taper shift paste.
- EXE: si une recherche/remplacement de mot est active (après avoir fait shift EXE 6 ou Home 6 selon le modèle), recherche l’occurence suivante d’un mot. Sinon, passe à la ligne.
- DEL efface le caractère précédent ou la sélection.
- shift PASTE: copie le presse-papier
- var: bascule entre l’éditeur et la figure tortue
- Back: quitte l’éditeur et revient en ligne de commandes. On peut revenir ensuite à l’éditeur en tapant à nouveau Back.
17 Moteur de rendu 3d et géométrie.
La dernière version de KhiCAS pour Numworks fournit un moteur de rendu de graphique 3d, inspiré au départ par le script Python 3d de Eric Schrafstetter.
Ce moteur de rendu apparait si vous créez une figure 3d
ou si vous entrez dans le shell ou
l’éditeur de programmes
une commande renvoyant un graphe dans l’espace, par exemple
depuis le menu Toolbox, sous-menu 3d (raccourci (
) :
-
un plan, donné par 3 points ou une équation cartésienne
par exemple
- une surface avec la commande
plot(f(x,y))
ou la commandeplotfunc(f(x,y),[x,y],nstep=N)
- une surface paramétrée avec la commande
plotparam
- un polyèdre, en particulier les polyèdres réguliers
(solides de Platon)
correspondent à une commande
tetrahedron
,cube
,octahedron
,dodecahedron
,icosahedron
- une droite, un segment donnée par 2 points ou par 2 équations cartésiennes (droite uniquement).
- une courbe gauche paramétrée, par exemple
Depuis le moteur, appuyez sur sur shift EXE ou HOME (ou sur Toolbox sauf depuis l’application de géométrie 3d) pour modifier les réglages numériquement et pour voir la liste des raccourcis clavier, dont voici les plus importants :
- les touches du curseur permettent de changer de point de vue. Pendant le changement de point de vue, le calcul/affichage de la scène est effectué avec une précision plus faible et peut être interrompu en appuyant sur la touche Back.
- la touche 5 permet de revenir au point de vue initial
- la touche recalcule et affiche la scène 3d en précision maximale, ce qui peut être assez long. Vous pouvez interrompre le calcul précis en appuyant sur la touche Back
- les touches
+
et-
permettent de zoomer in ou out, les touches*
et/
de faire un autoscale ou une orthonormalisation - les touches 7,9,1,3 permettent de se déplacer dans la scène 3d selon et .
Il est possible de créer des figures géométriques 2d ou 3d, et
de faire des calculs de géométrie analytique. Ouvrez l’éditeur
de programmes, effacez si nécessaire le patron def ...
ou
efface ...
, puis entrez une instruction par ligne. Pour passer
à la ligne, utilisez la touche EXE, pour afficher la construction
utilisez la touche OK. Les principales commandes de géométrie
se trouvent dans le menu Toolbox. Le menu rapide shift +
affiche les commandes de géométrie les plus fréquentes,
le menu shift *
permet de donner facilement des couleurs
aux objets géométriques créés.
18 Remarques
La mémoire vive (RAM) disponible sur la Numworks est vraiment très faible (espérons que ce sera modifié dans les prochains modèles!). CAS implémente des garde-fous lorsque la mémoire est saturée, mais vous risquez de perdre le travail qui n’a pas été sauvegardé dans CAS, ou pire dans l’ensemble des applications de la calculatrice si elle reboote.
Il est donc conseillé de transférer vos programmes sur un ordinateur en branchant la calculatrice et en faisant pointer sur l’ordinateur le navigateur Chromium ou compatible sur ce site ou avec les fonctions d’échange avec Xcas PC.
Il n’y a pas pour le moment de mécanisme de sauvegarde sur la flash des données. Ce serait bienvenu, d’une part cela libérerait un peu de RAM, d’autre part cela permettrait d’être résistant à un crash et d’avoir une bibliothèque bien plus importante de programmes mais aussi de sessions compatibles Xcas, Xcas pour Firefox et cas pour Casio (qu’il serait agréable de pouvoir échanger sur le workshop Numworks ou sur un autre espace par exemple sur tiplanet).
Certains changements de Khi affectent l’application Python ou l’ensemble des applications :
- La prise en compte du clavier a été un peu modifiée, cf. la section 16.
- L’espace de travail pour les calculs hors de CAS
est divisé par 2, afin de laisser de la place pour les calculs
dans CAS. Je pense que cela suffit aux besoins des applications
interactives de Epsilon, pour les calculs un peu plus gros,
vous pouvez utiliser CAS qui est générallement
plus rapide ou plus précis. Quelques exemples :
- calcul numérique CAS: 0.64s, Epsilon: 1.5s environ (mesuré en prenant la somme jusque 10000 et en divisant par 10)
- calcul matriciel exact, une matrice 4,4 inversible
à coefficients entiers
entre 0 et 10, on calcule
det(1/a^32)
, il faut environ 0.1 seconde avec CAS et 5 secondes avec Epsilon. - le calcul d’une intégrale numérique généralisée telle que renvoie undef avec Epsilon. Près d’une extrémité singulière CAS renvoie 0.0181170904, Epsilon 0.01793743 (erreur relative 1%)
19 Copyright, licences et remerciements
-
OS Epsilon 15.5
de la Numworks, (c) 2021 Numworks.
Sous licence
Creative Commons Attribution-NonCommercial-
ShareAlike 4.0 International Public License
Modifications par Damien Nicolet et Bernard Parisse, (c) 2019 et 2021 (projets Delta, Khi), sous la même licence. Modifications par l’équipe du projet Omega (c) 2021 sous la même licence. - Giac et CAS, noyau de calcul (c) B. Parisse et R. De Graeve, 2024. Les calculs en entiers sont effectués avec GMP, les flottants multipécision avec MPFR, l’arithmétique d’intervalle avec MPFI
- Interface de CAS adaptée par B. Parisse à partir
de l’interface utilisateur du code source d’Eigenmath
créée par Gabriel Maia et de l’interface utilisateur de Xcas.
License d’utilisation de CAS: GPL2. (voir le détail des conditions dans le fichier LICENSE.GPL2 ou sur la page GPL2 du site de la Free Software Foundation). - Le code source de CAS ainsi que des librairies GMP, MPFR, MPFI et de la version modifiée de l’OS Numworks, sont disponibles pour la version N0110 non verrouillée et pour les autres modèles, qui utilisent aussi un lanceur d’application externe.
- L’archive apps.tar pour N0110 non verrouillée contient d’autres applications, dont les licences sont (sauf erreur involontaire de ma part) :
- Remerciements à Damien Nicolet pour le premier portage de giac
sur Numworks N100 (au prix d’une modification matérielle), pour
le portage de la newlib (librairie C/C++) sur N110 et la maintenance
des sources au format git et la compatibilité avec les sources
de Numworks. Sans lui, ce portage n’existerait pas.
Remerciement à Jean-Baptiste Boric pour tests et conseils, à Maxime Friess pour son squelette d’application hello et à toute l’équipe d’Omega pour les améliorations qu’ils ont apporté à Epsilon.
Remerciement à l’équipe de tiplanet, en particulier Xavier Andréani, Lionel Debroux et Adrien Bertrand, pour le forum de discussion et tout le travail de mise en valeur de cas (stockages d’archives, articles, concours).
Remerciement à Yaya.Cout pour de longues discussions par email et du code pour accéder aux informations des firmwares verrouillés et la rédaction de ce Tutoriel (par fmOOmf et Yaya-Cout).
Remerciements au (ou à la) mystérieux ScarlettSpell, créateur du site Nwagyu (aujourd’hui abandonné), dont le portage de KhiCAS en application externe Numworks m’a fortement incité à créer la nouvelle version de KhiCAS pour les Numworks récentes verrouillées. - le tableau périodique des éléments est un portage de l’application de Maxime Friess avec son autorisation de diffusion sous licence GPL.
20 Développement en C/C++.
Cette section s’adresse aux utilisateurs avancés qui souhaitent programmer
leur calcultrice en exploitant toute sa puissance, donc
sans être limité par la faible quantité de mémoire
disponible pour des scripts Python et la lenteur relative du
langage interprété. Le système non modifié
de la Numworks permet de le faire, mais il est difficile de
le maitriser, au-delà de modifications simples du code
existant (par exemple modifier la valeur de certains paramètres),
il faut bien connaitre C++, la programmation orienté objet
et se limiter à une librairie standard très spartiate.
Cela limite à mon avis le nombre de développeurs
et la vitesse de développement sur cette plateforme,
encore plus si on est habitué à un
environement de développement frugal, personnellement
j’utilise emacs
comme éditeur de texte et un terminal,
les arborescences à plusieurs niveaux et les espaces de noms
imbriqués d’Epsilon sont un cauchemar. Le temps nécessaire à
la compilation d’Epsilon est d’ailleurs un indicateur de cette
complexité.
Un autre problème est que modifier Epsilon nécessite d’utiliser la même licence de logiciel, on ne peut donc pas développer du logiciel libre.
Damien Nicolet et moi-même avons développé des modifications
autour de Epsilon, qui permettent de lancer un firmware d’extensions
à partir de Epsilon. C’est le projet Delta/Khi, qui permet d’utiliser la
newlib
, une implémentation complète de la libc et
de la libstdc++, et offre un SDK en langage C et en C–
(i.e. avec un paradigme
de programmation impératif très proche du C donc beaucoup
plus accessible, avec les
avantages que procurent la librairie standard C++).
Ainsi ajouter une application toute simple comme la suite
de Syracuse nécessite une dizaine de lignes de code,
programmer la fractale de Mandelbrot et les bassins
d’attraction ou
le jeu de mastermind font une bonne centaine de lignes (ces
trois exemples se trouvent dans le fichier kadd.cc
du
source de giac
) et l’interface
du tableur de CAS de l’ordre d’un millier de lignes.
Licences
L’utilisation du SDK de base de l’OS (20.4) vous impose
de choisir une licence permettant d’utiliser les services de base
d’un OS propriétaire, ce que toute licence de logiciel raisonnable
devrait permettre, c’est le cas en particulier de la GPL.
L’utilisation des autres fonctions du SDK impose une licence
compatible avec la GPL.
20.1 Installation de l’environnement de développement.
Je décris l’installation sous Linux debian/ubuntu compatible
depuis un terminal avec comme shell bash
.
On peut programmer sur d’autres OS, mais c’est plus facile sous Linux (en tout
cas c’est plus facile pour moi d’expliquer comment faire!). Si vous
travaillez habituellement sur Mac ou Windows, vous pouvez installer
une machine virtuelle, par exemple avec
Virtualbox et
y mettre une distribution Linux debian-compatible, par exemple
xubuntu.
On installe les packages nécessaires pour compiler giac et pour cross-compiler pour le processeur ARM :
sudo apt-get install wget gdb gcc g++ libgmp-dev libmpfr-dev libmpfi-dev libpari-dev libgsl0-dev libxext-dev libpng-dev libjpeg-dev libreadline-dev libncurses5-dev mesa-common-dev libx11-dev libxt-dev libxft-dev libntl-dev libgl1-mesa-dev libgl-dev libao-dev hevea debhelper libfltk1.3-dev sudo apt-get install build-essential git imagemagick libx11-dev libxext-dev libfreetype6-dev libpng-dev libjpeg-dev pkg-config gcc-arm-none-eabi binutils-arm-none-eabi dfu-util
20.1.1 Epsilon 15.3.1/Khi (calculatrice), 12.3 (simulateur)
Simulateur Delta
Pour récupérar les sources du simulateur, faire
wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/delta_simu.tar.bz2 tar xvfj delta_simu.tar.bz2
Pour compiler le simulateur, vous pouvez lancer le script
delta/mksimu
ou vous pouvez exécuter les instructions suivantes
cd delta/ext/giac-1.6.0/src ln -sf config.h.numworks.gmp config.h make -f Makefile.numworks.simulator /bin/cp simu/libgiac.a ../../simulator/lib cd ../../.. /bin/rm output/simulator/debug/epsilon.elf make V=1 DEBUG=1 PLATFORM=simulator ln -sf output/simulator/debug/epsilon.elf simu
Essayez mantenant de taper ./simu
puis de lancer Khicas sur
le simulateur en tapant \
ou $
selon le clavier (cette touche
permet de simuler l’appui sur la touche HOME).
Attention, le support de MicroPython et de l’exécution en mode pas à pas
n’est pas compatible, à cause du code assembleur de certaines
fonctions situées dans les fichiers delta/python/src/py/nlr*
. En
conséquence si vous sélectionnez MicroPython pour
évaluer dans KhiCAS, le simulateur plantera dès la première
évaluation. Pour contourner ce problème,
il faut compiler ces fichiers nlr*
en mode release
puis copier les fichiers objets obtenus dans le répertoire debug
d’Epsilon/Delta. Pour faire cela, vous pouvez lancer le script
delta/mksimu
, puis le script delta/cpnlr
.
La prochaine exécution de delta/mksimu
devrait
alors donner un exécutable simu
qui permet d’activer
simultanément l’évaluation MicroPython et la mise au point.
Version du source calculatrice avec le multi-boot Khi : faites
wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/khi2.tgz tar xvfz khi2.tgz wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/khi18.tgz tar xvfz khi18.tgz wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/khiext.tgz tar xvfz khiext.tgz
khi2 est pour le slot 1, khi18 pour le slot 2 (et contient le bootloader avec slot 2 en 0x90180000 et slot 3 en 0x90400000).
Il y a donc quatre arborescences distinctes, trois pour la calculatrice
(khi18
, khi2
et khiext
), une (delta
)
pour avoir un environnement de développement avec possibilité
d’exécuter le code pas à pas. Cela pour deux raisons
- le simulateur a changé dans Epsilon 14, et la nouvelle version est inutilisable sur ma machine (affichage flou peu lisible), je travaille donc avec l’ancienne version du simulateur (qui par ailleurs utilise le même toolkit FLTK que Xcas ce qui me facilite le travail pour adapter le simulateur pour debugguer efficacement)
- le shell KhiCAS permet maintenant de choisir MicroPython comme évaluateur. Sur la calculatrice, KhiCAS et Epsilon sont complètement séparés donc chacun peut utiliser son propre MicroPython, mais sur le simulateur, il n’y a qu’une seule application, il faut donc utiliser le même source pour le MicroPython dans Epsilon et dans KhiCAS.
Le répertoire khi2
contient l’arborescence pour compiler
pour l’OS calculatrice, khiext
pour les extensions. Les librairies nécessaires
sont précompilées dans le répertoire khiext/apps
.
cd khi2 make MODEL=bootloader epsilon.A.bin cd ../khiext make
Si vous voyez des messages tels que ... switch -mcpu=cortex-m7
conflicts...
,
c’est que le cross-compilateur ARM de votre distribution
Linux est trop ancien. Allez sur le site du
ARM SDK, descendez
jusqu’à faire apparaitre la version 9 (vous pouvez essayer une version
plus récente si votre distribution Linux est récente), téléchargez
pour Linux x64 et exécutez la commande
cd && tar xvfj Downloads/gcc-arm-none-eabi-9-2020-q2-update-linux.tar.bz2
puis ajoutez dans votre fichier ~/.bashrc
la ligne
export PATH=~/gcc-arm-none-eabi-9-2020-q2-update/bin:$PATH
sauvegardez, puis tapez les commandes
source ~/.bashrc
cd chemin_vers_khi2
make
cd ../khiext
make
cd ../
Vous pouvez aussi éditer les scripts mkarm
des répertoires
khi2
et khiext
et les exécuter à la place de make
Le fichier firmware de la version modifiée de Epsilon,
epsilon.A.bin
est dans le sous-répertoire
output/release/device/bootloader
de khi2
,
le fichier contenant les applications externes est apps.tar
dans le répertoire khiext
.
Pour les flasher sur la calculatrice, faire reset+4 sur la
calculatrice et
dfu-util -i0 -a0 -s 0x90000000 -D khi2/output/release/device/bootloader/epsilon.A.bin -R dfu-util -i0 -a0 -D khiext/apps.tar -s 0x90200000:force
Le premier fichier est le firmware Epsilon avec les modifications
des projet Delta/Omega/Khi. Ce projet
fournit une interface pour programmer la calculatrice
en C et permet d’exécuter du code contenu
dans un fichier apps.tar
qui est stocké dans le
deuxième firmware.
Le répertoire khi18
contient une version allégée de
Epsilon pour fournir un firmware de lancement minimal, qui permet
d’accéder à plus de mémoire RAM dans KhiCAS. La compilation
est quasi-identique à celle dans khi2
make MODEL=bootloader epsilon.B.bin
ou éditer et exécuter le script mkarm
.
KhiCAS
Si vous modifiez le source de giac, il faut recompiler
la librairie libgiac.a
et la copier
dans ../../lib
,
pour cela vous pouvez utiliser le script mkarm
dans le répertoire
khiext
.
N’oubliez pas de répercuter la modification dans le code source du
simulateur.
20.1.2 Epsilon 22, KhiCAS pour N0115/N0120.
Pour installer le simulateur avec KhiCAS, exécutez depuis un terminal les commandes
git clone https://github.com/parisseb/epsilon cd epsilon wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/ext.tar.bz2 tar xfa ext.tar.bz2 wget https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/nwsimu.tgz tar xfa nwsimu.tgz ./mk ln -sf output/release/simulator/linux/epsilon.bin simu
Notez que la compilation par le script mk se fait en deux temps, d’abord la compilation normale d’Epsilon mais qui renvoie des erreurs car elle ne linke pas avec les librairies contenant Xcas et ses dépendances, puis une édition de liens avec ce qui est nécessaire, et qui elle ne doit pas renvoyer d’erreurs.
Pour lancer le simulateur, tapez ./simu
depuis le répertoire
epsilon
. Ensuite pour lancer KhiCAS, vous pouvez utiliser le
raccourci Esc depuis le menu principal de la Numworks simulée.
Attention, la touche shift du clavier ne simule pas
la touche shift de la calculatrice, afin de pouvoir composer les
caractères tels que 1 à 9 ou 0 sur un clavier français. Il faut taper
la touche Ctrl pour simuler un appui sur shift. L’appui sur la touche
shift gauche du clavier simule l’appui sur la touche HOME.
Le code source pour la calculatrice physique est disponible dans les deux archives lanceur d’application externe, version de KhiCAS.
Le lanceur d’application externe se compile avec make
et génère un fichier output/khicas.nwa
qui
s’installe depuis le site des
applications externes de Numworks.
Il est lié à l’EADK de Numworks, avec quelques ajouts pour les fonctions
manquantes, afin de donner accès à la même API que l’application External
des N0110 non verrouillées.
extern "C" void (* const apiPointers[])(void) = { (void (*)(void)) extapp_millis, (void (*)(void)) extapp_msleep, (void (*)(void)) extapp_scanKeyboard, (void (*)(void)) extapp_pushRect, (void (*)(void)) extapp_pushRectUniform, // 4 (void (*)(void)) extapp_pullRect, (void (*)(void)) extapp_drawTextLarge, (void (*)(void)) extapp_drawTextSmall, (void (*)(void)) extapp_waitForVBlank, // 8 (void (*)(void)) extapp_clipboardStore, (void (*)(void)) extapp_clipboardText, (void (*)(void)) extapp_fileListWithExtension, (void (*)(void)) extapp_fileExists, // 12 (void (*)(void)) extapp_fileErase, (void (*)(void)) extapp_fileRead, (void (*)(void)) extapp_fileWrite, (void (*)(void)) extapp_lockAlpha, // 16 (void (*)(void)) extapp_resetKeyboard, (void (*)(void)) extapp_getKey, (void (*)(void)) extapp_restorebackup, (void (*)(void)) extapp_erasesector, // 20 (void (*)(void)) extapp_writememory, (void (*)(void)) extapp_inexammode, (void (*)(void)) extapp_isalphaactive, (void (*)(void)) extapp_kbdstatus, // 24 (void (*)(void)) nullptr, };
L’adresse de ce tableau est ensuite passé en paramètre à la fonction extapp_start
de khib/startup.c
uint32_t _extapp_start(const uint32_t api_version, const void * api_base, void * heap, const uint32_t heap_size);
qui va copier ces paramètres, en particulier le tableau apiPointers qui sert
à faire fonctionner le SDK C dans khib/api.c
,
initialiser la RAM statique, puis appeler extapp_main
dans khib/main.c
, qui
appelle ext_main
qui appelle caseval("*")
ce
qui est une convention de la librairie Giac/Xcas
pour lancer le shell de KhiCAS.
KhiCAS peut se compiler en deux versions: une version allégée sans
l’aide complète qui tient dans le 2ème slot Numworks
(commençant à 0x90400000) ou en version complète qui génère alors
deux fichiers binaires, un commençant en 0x90260000 et finissant en 0x903f0000
(les données read only), le deuxième commençant en 0x90400000, il
se présente comme une archive tar à laquelle on peut ajouter des fichiers
de données/scripts qui seront accessibles en lecture seule sur la calculatrice.
On utilise l’une des commandes ./mkb
ou ./mkab
.
On peut envoyer à la calculatrice une autre archive tar en 0x90200000
qui contient des données/scripts accessible en lecture/écriture depuis
la calculatrice.
Il y a donc 4 versions de fichiers de link (*.ld) selon
le modèle de calculatrice
cible et la version allégée ou non de KhiCAS:
n01?0.ld, n01?0ab.ld
. On compile par paires, en choisissant
comme cible khi110b.tar khi120b.tar
ou
khi110ab.tar khi120ab.tar
avec comme define
en ligne de compilation de g++ -DNUMWORKS_SLOTB
ou
-DNUMWORKS_SLOTAB
.
La RAM statique est située 16K avant la fin de la RAM pour les apps externes
(13K sont utilisés actuellement), et le lanceur alloue 128K pour le tas
(malloc) de KhiCAS.
Le modèle actuel est donc le suivant:
-
RAM du tas commençant en
0x2?012A28
avec Epsilon 22.2.1 (remplacer ? par 0 ou 4 selon le modèle) - RAM statique:
0x2?033000
(16K réservés, 13K utilisés) - flash tar file R/W:
0x90200000
(6*64K disponible) - flash
.rodata 0x90260000-0x903f0000
: fichier khia, pour la version longue de KhiCAS - flash
.text 0x90400000-0x907f0000
(dont environ 0.5M disponible pour tar file RO en version longue), fichier khi1?0ab.tar, ou fichier khi1?0b.tar (version courte).
Les commandes dfu pour flasher sans accès Internet
dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90400000 -D khi120b.tar (version courte) ou (version longue) dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90400000 -D khi120ab.tar dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90260000 -D khia exemples de scripts: dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90200000 -D khi92
Pour reflasher le secteur de lancement de l’application sans accès Internet, commencer par récupérer une fois pour toutes une version du secteur lorsque KhiCAS est visible, sur une N0120:
#! /bin/bash dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90190000:0x10000:force -U sector19
sur une N0110/N0115:
#! /bin/bash dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90180000:0x10000:force -U sector18
puis exécuter sur N0120 la commande
#! /bin/bash dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90190000 -D sector19
et sur N0110/N0115
#! /bin/bash dfu-util -i 0 -a 0 -s 0x90180000 -D sector18
Remarques :
-
KhiCAS peut se compiler en version courte en français uniquement en
tapant
./mkfr
, cette version occupe environ 4M-90K. On peut alléger plus en supprimant le support de MicroPython (enlever-DMICROPY_LIB
dans le Makefile). - La compilation du lanceur pourrait sans doute
être accélérée et fonctionner sans accès Internet en bypassant
le linker de Numworks, avec un fichier ld qui utiliserait
un secteur fixe pour la flash (
0x90190000
) et le fonds de la pile (stack) pour la RAM statique (0x2?380000
) vu que la pile a pas mal de place disponible, il faudrait aussi remplacer les appels à l’EADK par des appels SVC et ajouter le nécessaire (headers) pour être reconnu comme app externe Numworks.ion/src/device/userland/drivers/external_apps.cpp ion/include/ion/external_apps.h /* The ExternalApp start with its info layout as: * - 4 bytes: a magic code 0xBABECODE * - 4 bytes: the API level of the AppInfo layout * - 4 bytes: the address of the app name * - 4 bytes: the size of the compressed icon * - 4 bytes: the address of the compressed icon data * - 4 bytes: the address of the entry point * - 4 bytes: the size of the external app including the AppInfo header * - 4 bytes: the same magic code 0xBABECODE */ apps/home/controller.cpp: affichage et lancement par switchToExternalApp apps/apps_container.cpp:void AppsContainer::switchToExternalApp(Ion::ExternalApps::App app)
20.2 Utilisation du débuggueur
Le simulateur peut se lancer avec le débuggueur en tapant
gdb ./simu
ou
depuis votre éditeur de texte ou votre environnement de développement.
Par exemple si vous utilisez
emacs
, tapez Esc x gdb
, valider, mettre simu
comme nom d’exécutable, valider. Voir par exemple
ici
un guide de prise en main d’utilisation du débuggueur avec emacs.
Vous pouvez exécuter la commande
cp delta/ext/giac-1.6.0/src/.gdbinit delta
ou télécharger le fichier .gdbinit
pour définir la macro v
de gdb
qui vous permettra
de visualiser les variables de type giac::gen
de manière
plus parlante qu’avec la commande p
.
Par exemple, si vous faites dans la console gdb
la commande
b khicas_addins_menu
(breakpoint, i.e. point d’arrêt
à cette fonction), puis r
pour lancer
le programme, il s’interrompra
dans le menu d’affichage des applications tierces (shift-Ans),
vous pouvez alors exécuter ligne après ligne avec la
commande n
, en visualisant le contenu des variables
avec la commande p
ou v
pour des variables Xcas de type gen.
20.3 Intégration avec le shell Khicas
Pour ajouter une application au menu shift-Ans
des
applications ajoutées dans Khicas,
il faut modifier la fonction khicas_addins_menu()
dans kadd.cc
.
Incrémentez smallmenu.numitems
,
définissez smallmenuitems[j].text
pour
la première valeur de j
disponible, puis dans
la boucle while(1) {...}
, ajoutez
la définition de votre fonction ou un appel vers votre fonction
avec if (smallmenu.selection==j+1)
.
Pour compiler et tester, cf. la fin de la section 20.1.1.
L’exemple de la suite de Syracuse vous montre comment faire entrer une valeur, afficher un graphique repéré, et entrer quelque chose en ligne de commande. L’exemple de la fractale de Mandelbrot montre comment afficher un graphique pixelisé pixel par pixel. L’exemple du jeu de Mastermind montre comment afficher un graphique pixelisé avec des formes plus complexes et interagir avec l’utilisateur lorsqu’il appuie sur une touche.
Conseils :
- Pour commencer à programmer votre propre version de KhiCAS, vous pouvez modifier un de ces exemples. Par exemple, demander des paramètres pour la fractale. Ou changer le nombre de couleurs disponibles ou le nombre d’essais dans le Mastermind. Puis ajouter une application de votre cru, par exemple faire un écran de saisie puis afficher une courbe.
- Si vous utilisez des données constantes,
n’oubliez pas de mettre le modificateur
const
pour économiser la mémoire RAM. - Pour travailler avec des chaines de caractères
sans vous soucier des allocations mémoires,
vous pouvez utiliser
string
, pour des tableaux de taille dynamiquevector<>
(voir par exemple le site cplusplus.com pour la description des fonctions de la librairie standard C++) - Il faut être économe en mémoire, la disponibilité sur le tas est faible (un peu plus de 100 kilo-octets si aucune variable KhiCAS n’est stockée en mémoire, que le tas Micro-Python n’est pas actif et qu’il n’y a pas de tableur).
Les paragraphes qui suivent décrivent brièvement le SDK.
Pour plus de détails, il faut ensuite se référer à
k_csdk.h
et kdisplay.h/kdisplay.cc
pour l’interface
et aux fichiers headers de giac
pour
toutes les fonctions de giac
.
20.4 Fonctions de base de l’OS.
Les fonctions de bas niveau de Epsilon sont déclarées
dans k_csdk.h
et sont utilisables depuis un programme C et tout langage
qui s’interface avec C (donc quasiment tout langage).
Si vous voulez créer une extension
indépendante de KhiCAS, vous pouvez vous inspirer
d’une des applications de final/nw-external-apps
,
définissez votre propre fonction int main()
et linkez avec votre fichier objet à la place de
-lgiac
, dans ce cas vous
pouvez choisir n’importe quelle licence de logiciel qui peut
se lier avec une licence d’OS propriétaire.
Le clavier :
-
int getkey(int allow_suspend);
renvoie un code touche,allow_suspend
est non nul si on autorise l’utilisateur à éteindre la calculatrice (attention dans ce cas à gérer l’affichage). Les touches sont définies comme suit, la 2ième ligne correspond aux touches Home (jaune) et Power (noire), avec 4 codes de touches inexistantes, les lignes à partir de la 6ième ont un code de touche inexistant sur le clavier.const short int translated_keys[]= { // non shifted KEY_CTRL_LEFT,KEY_CTRL_UP,KEY_CTRL_DOWN,KEY_CTRL_RIGHT,KEY_CTRL_OK,KEY_CTRL_EXIT, KEY_CTRL_MENU,KEY_PRGM_ACON,KEY_PRGM_ACON,9,10,11, KEY_CTRL_SHIFT,KEY_CTRL_ALPHA,KEY_CTRL_XTT,KEY_CTRL_VARS,KEY_CTRL_CATALOG,KEY_CTRL_DEL, KEY_CHAR_EXPN,KEY_CHAR_LN,KEY_CHAR_LOG,KEY_CHAR_IMGNRY,',',KEY_CHAR_POW, KEY_CHAR_SIN,KEY_CHAR_COS,KEY_CHAR_TAN,KEY_CHAR_PI,KEY_CHAR_ROOT,KEY_CHAR_SQUARE, '7','8','9','(',')',-1, '4','5','6','*','/',-1, '1','2','3','+','-',-1, '0','.',KEY_CHAR_EXPN10,KEY_CHAR_ANS,KEY_CTRL_EXE,-1, // shifted KEY_SHIFT_LEFT,KEY_CTRL_PAGEUP,KEY_CTRL_PAGEDOWN,KEY_SHIFT_RIGHT,KEY_CTRL_OK,KEY_CTRL_EXIT, KEY_CTRL_MENU,KEY_PRGM_ACON,KEY_PRGM_ACON,9,10,11, KEY_CTRL_SHIFT,KEY_CTRL_ALPHA,KEY_CTRL_CUT,KEY_CTRL_CLIP,KEY_CTRL_PASTE,KEY_CTRL_AC, KEY_CHAR_LBRCKT,KEY_CHAR_RBRCKT,KEY_CHAR_LBRACE,KEY_CHAR_RBRACE,'_',KEY_CHAR_STORE, KEY_CHAR_ASIN,KEY_CHAR_ACOS,KEY_CHAR_ATAN,'=','<','>', KEY_CTRL_F7,KEY_CTRL_F8,KEY_CTRL_F9,KEY_CTRL_F13,KEY_CTRL_F14,-1, KEY_CTRL_F4,KEY_CTRL_F5,KEY_CTRL_F6,KEY_CTRL_INS,'%',-1, KEY_CTRL_F1,KEY_CTRL_F2,KEY_CTRL_F3,'\t','\\',-1, KEY_CTRL_F10,KEY_CTRL_F11,KEY_CTRL_F12,KEY_SHIFT_ANS,KEY_CTRL_EXE,-1, // alpha KEY_CTRL_LEFT,KEY_CTRL_UP,KEY_CTRL_DOWN,KEY_CTRL_RIGHT,KEY_CTRL_OK,KEY_CTRL_EXIT, KEY_CTRL_MENU,KEY_PRGM_ACON,KEY_PRGM_ACON,9,10,11, KEY_CTRL_SHIFT,KEY_CTRL_ALPHA,':',';','"',KEY_CTRL_DEL, 'a','b','c','d','e','f', 'g','h','i','j','k','l', 'm','n','o','p','q',-1, 'r','s','t','u','v',-1, 'w','x','y','z',' ',-1, '?','!',KEY_CHAR_EXPN10,KEY_CHAR_ANS,KEY_CTRL_EXE,-1, // alpha shifted KEY_SHIFT_LEFT,KEY_CTRL_PAGEUP,KEY_CTRL_PAGEDOWN,KEY_SHIFT_RIGHT,KEY_CTRL_OK,KEY_CTRL_EXIT, KEY_CTRL_MENU,KEY_PRGM_ACON,KEY_PRGM_ACON,9,10,11, KEY_CTRL_SHIFT,KEY_CTRL_ALPHA,':',';','\'','%', 'A','B','C','D','E','F', 'G','H','I','J','K','L', 'M','N','O','P','Q',-1, 'R','S','T','U','V',-1, 'W','X','Y','Z',' ',-1, '?','!',KEY_CHAR_EXPN10,KEY_CHAR_ANS,KEY_CTRL_EXE,-1, };
int getkey_raw(bool allow_suspend);
renvoie le scan code de Numworks, de 0 à 53 pour le clavier non shifté, ajouter 54 pour shifté, ajouter 108 pour alpha, 162 pour alpha shiftévoid GetKey(int * key);
renvoie une touche au clavier, en utilisant le même prototype que le SDK pour calculatrices Casio.bool os_set_angle_unit(int mode);
change l’unité d’angle (0 radians, 1 degrés)int os_get_angle_unit();
renvoie l’unité d’anglebool isalphaactive();
renvoie vrai si le mode alpha est actif.bool alphawasactive();
renvoie vrai si le mode alpha était actif avant la dernière frappe de touchevoid lock_alpha();
verrouille le mode alphabool back_key_pressed();
renvoie vrai en cas d’appui sur la touche Back. Utile pour permettre d’interrompre un programme. Ceci nécessite de tester souvent l’appui sur Back. Attention, pour éviter des problèmes lors de l’initialisation, les 400 premiers appels à cette fonction renvoient faux.bool is_keydown(int key);
void reset_kbd();
enlève les modes shift et alpha s’ils étaient actifs.
Les affichages.
Notez que correspond à
la première ligne en-dessous de la ligne d’état (18 pixels de hauteur),
on a donc et
Les couleurs utilisent un entier 16 bits au format RGB 565, on peut
convertir depuis RGB888 par
int rgb888to565(int c){ int r=(c>>16)&0xff,g=(c>>8)&0xff,b=c&0xff; return (((r*32)/256)<<11) | (((g*64)/256)<<5) | (b*32/256); }
-
void statusline(int mode=0);
affiche la ligne d’état standard void statuslinemsg(const char * msg);
affiche une chaine de caractères dans la ligne d’étatvoid os_fill_rect(int x,int y,int w,int h,int c);
remplit un rectangle avec une couleur de couleurc
donné en rgb565,void os_set_pixel(int x,int y,int c);
affiche un pixel de couleurc
donné en rgb565int os_get_pixel(int x,int y);
renvoie la couleur rgb565 d’un pixel.int os_draw_string(int x,int y,int c,int bg,const char * s,bool fake=false);
int os_draw_string_small(int x,int y,int c,int bg,const char * s,bool fake=false);
écrit une chaine de caractère avec la fonte de taille normale ou petite à partir du pixel en couleurc
(rgb565 ), avec une couleur de fondsbg
. Renvoie la position finale de . Sifake
esttrue
, il n’y a pas décriture, juste le calcul de la position finale de .bool waitforvblank()
synchronisation écran, à appeler juste avant de faire des opérations de tracé pour éviter le scintillement.void os_redraw();
signale à l’OS Numworks qu’il doit retracer l’écran en entier
Le système de fichiers.
-
bool file_exists(const char * filename);
bool erase_file(const char * filename);
const char * read_file(const char * filename);
bool write_file(const char * filename,const char * s,size_t len=0);
int os_filebrowser(const char ** filenames,int maxrecords,const char * extension);
Place dansfilenames
la liste des noms de fichiers d’extensionextension
Gestion du temps
-
void os_wait_1ms(int ms);
attendms
millisecondes. double millis();
renvoie un nombre de millisecondes depuis le dernier démarrage. Attention, l’horloge système ne tourne pas à la bonne vitesse lorsque la calculatrice est éteinte, il n’est donc pas possible de s’en servir pour afficher l’heure.
20.5 Commandes graphiques complémentaires
-
void xcas::draw_line(int x1, int y1, int x2, int y2, int color);
segment de droite void xcas::draw_rectangle(int x, int y, int width, int height, int color);
rectangle remplivoid xcas::draw_polygon(std::vector< std::vector<int> > & v1,int color)
polygone de sommets dans la matrice de lignesv
, une ligne par sommet, chaque ligne est un vecteur de 2 entiers (coordonnées en pixels).void xcas::draw_filled_polygon(std::vector< std::vector<int> > &L,int xmin,int xmax,int ymin,int ymax,int color);
polygone de sommets dans la matrice de lignesv
, une ligne par sommet, chaque ligne est un vecteur de 2 entiers (coordonnées en pixels). Le polygone rempli est tracé avec “clipping” dans le rectangle défini parx1,y1,x2,y2
.void xcas::draw_circle(int xc,int yc,int r,int color);
cercle de centre(xc,yc)
et rayonr
void xcas::draw_filled_circle(int xc,int yc,int r,int color);
disque de centre(xc,yc)
et rayonr
void xcas::draw_arc(int xc,int yc,int rx,int ry,int color,double theta1, double theta2);
arc d’ellipse.void xcas::draw_filled_arc(int x,int y,int rx,int ry,int theta1_deg,int theta2_deg,int color,int xmin,int xmax,int ymin,int ymax,bool segment);
arc d’ellipse rempli, ou segment de cercle rempli avec clipping.
20.6 Interaction avec l’UI Khicas
Certaines fonctions utilisent un pointeur vers le contexte
du moteur de calcul (qui contient les variables assignées, le mode
radian/degré, etc.), de type
giac::context *
, et dont
la valeur est en général stockée dans la variable contextptr
dans les fonctions d’interface de Khicas de kdisplay.cc
(on peut aussi passer un pointeur nul).
-
int inputline(const char * msg1,const char * msg2,std::string & s,bool numeric,int ypos=65,const giac::context *contextptr=0);
permet d’entrer une chaine de caractères en affichant le messagemsg1
et en préremplissant la chaine à entrer avecmsg2
. Seuls les caractères utilisables pour un nombre sont acceptés sinumeric
esttrue
. La position verticale de la ligne de commande est ajustable en changeant la valeur deypos
. Renvoie 0 si l’utilisateur a annulé en tapant sur Back. bool inputdouble(const char * msg1,double & d,const giac::context *contextptr)
permet d’entrer un nombre flottant en affichant le messagemsg1
, renvoirfalse
si l’utilisateur a annulé en tapant sur Back.int select_item(const char ** ptr,const char * title);
affiche un menu à choix et renvoie le choix de l’utilisateur.int confirm(const char * msg1,const char * msg2,bool acexit=false,int y=40);
affiche une boite de dialogue de type OK/Annuler, avec 2 lignes d’affichage. Siacexit
esttrue
, l’appui sur Back renvoie -1. Sinon, l’appui sur Back renvoie l’entierKEY_CTRL_F6
. L’appui surOK
ouEXE
renvoie l’entierKEY_CTRL_F1
.int giac_filebrowser(char * filename,const char * extension,const char * title);
affiche un menu de sélection parmi les fichiers dont l’extension estextension
. Si l’utilisateur sélectionne un fichier, renvoie 1 et met le nom de fichier dansfilename
, qui doit avoir une taille suffisante.void displaygraph(const giac::gen & ge, const giac::context * contextptr);
affiche ungen
de type graphique (sige.is_symb_of_sommet(at_pnt)
)void displaylogo();
affiche la tortue logogiac::gen eqw(const giac::gen & ge,bool editable,const giac::context * contextptr);
affiche une expression dans l’éditeur 2d.void add(textArea *edptr,const std::string & s);
écrit la chaine C++s
vers le buffer texte pointé paredptr
(dansedptr->elements
)int doTextArea(textArea* text,const giac::context * contextptr);
ouvre l’éditeur de texte, renvoie 0 si l’utilisateur quitte avec la touche Back, 1 sitext->allowEXE
est àtrue
et si l’utilisateur appuie surEXE
, 2 sitext->allowF1
est àtrue
et l’utilisateur appuie sur F1.std::string merge_area(const std::vector<textElement> & v);
renvoie la chaine C++ correspondant àv
, siedptr
est un pointeur surtextArea
, on prendra pourv
edptr->elements
.
L’internationalisation est gérée par la commande
const char * gettext(const char *)
Pour ajouter une chaine en plusieurs langues, par exemple Hello,
mettez dans votre code gettext("Hello")
, et ajoutez
au fichier numworks_translate.h
, dans l’ordre alphabétique
une ligne du type
{"Hello",0,0/* zt */,"Bonjour" /* fr */,"Guten Tag" /* de */,0 /* es */,0 /* nl */,0 /* pt */,0},
Attention, l’utilisation du fichier numworks_translate.h
ne peut se faire qu’avec du code GPL qui est linké avec KhiCAS
(mais rien ne vous empêche d’utiliser gettext
dans
un programme compatible avec la GPL
avec un autre fichier de traductions en repartant de zéro).
20.7 Interaction avec giac
Le type giac::gen
permet de travailler avec tous les types
de Xcas : entier, flottant, fraction, nom de variable, expression,
fonction...
On peut construire un gen avec les types de base C
gen g(1.2),h(3);
ou avec
l’interpréteur (avec une chaine de caractères), dans ce dernier
cas il faut évaluer le gen avec un appel à eval
,
par exemple
gen g("x^4-1",contextptr); g=eval(g,1,contextptr);
En général
une fonction de Xcas a un équivalent C++ avec le même nom précédé
par _
,
et deux arguments, un de type giac::gen
et un deuxième
qui est un pointeur sur le contexte d’évaluation.
Lorsqu’une commande Xcas prend plusieurs arguments, il faut les grouper
en un gen de type vecteur, en utilisant une commande makesequence
.
Par exemple _randNorm(makesequence(0.0,2.0),contextptr)
équivaut à la commande randNorm(0.0,2.0)
de Xcas.
Notez que les fonctions usuelles n’ont pas de préfixe _
.
20.8 Sauvegardes et restauration (N0110 non verrouillée)
Il est possible de sauvegarder l’ensemble des données de votre
calculatrice en local sur votre PC, i.e. sans connexion Internet.
Xcas le permet depuis le menu Numworks. On peut aussi
appeler dfu-util
directement, cf. la section
2. Il faut ensuite récupérer les informations sur
la calculatrice avec la commande
dfu-util -i0 -a0 -s 0x080001c4:0x20 -U platform.info
ce qui place dans le fichier binaire platform.info
(de taille
32 octets) des informations sur la Numworks
(cf. ion/src/shared/platform_info.cpp
)
- offset 0 0xDEC00DF0
- offset 4 la version (8 caractères)
- offset 12 le numéro de patch (8 caractères)
- offset 20 (0x14) l’adresse A de l’espace de stockage de la Numworks
- offset 24 (0x18) la taille T de l’espace de stockage
- offset 28 (0x1C) 0xDEC00DF0
Ensuite en remplaçant A et T par leur valeur dans la commande
dfu-util -i0 -a0 -s A:T:force -U numworks.storage
vous pouvez archiver l’ensemble des données de votre calculatrice
dans le fichier numworks.storage
. A devrait valoir
0x20000b60
, et T 0x8014
(dont 4 octets valant
0xEE0BDDBA
puis 32K de data puis à
nouveau les 4 octets du début, et 3 pointeurs) ce qui donne la
commande
rm -f numworks.storage &&dfu-util -i0 -a0 -s 0x20000b60:0x8014:force -U numworks.storage
Vous pourrez ensuite restaurer l’archive par la commande
dfu-util -i0 -a0 -s A:T:force -D numworks.storage
avec Khi
dfu-util -i0 -a0 -s 0x20000b60:0x8014:force -D numworks.storage
A Opinions
A.1 Quelques mots sur les calculatrices.
La calculatrice est devenue incontournable dans les enseignements de mathématique au lycée, avec trop souvent une utilisation presse-boutons, alors qu’elle est sous-utilisée dans les études scientifiques, partiellement en réaction. De ce fait, les constructeurs mettent l’accent sur le développement de fonctionnalités pour le lycée, en faisant apprendre des séquences de touches à effectuer pour certaines taches bien précises, plutot qu’une méthode plus générale, un peu moins conviviale pour ces taches, mais plus adaptable. C’est par exemple ce qu’on retrouve dans la philosophie des applications de Numworks, si on veut effectuer une tache pour laquelle elles sont prévues, c’est facile et en général intuitif, mais il devient vite difficile de faire quelque chose qui n’est pas prévu (par exemple simuler des données avec un programme et les utiliser dans une des applis de statistiques, représenter graphiquement une fonction définie par un programme, utiliser dans Calculs ou dans Python certaines fonctions des applications probabilité ou statistiques, ...).
Je pense que ce n’est pas adapté pour les élèves qui doivent pouvoir expérimenter des choses que le constructeur n’a pas implémenté parce que cela ne correspond pas aux programmes (c’est particulièrement vrai pour les bons élèves si on ne veut pas qu’ils s’ennuient!). À court terme, c’est plus facile pour enseigner d’utiliser une application comme Fonctions, mais à long terme, c’est plus formateur pour de futurs étudiants (au moins en sciences et en maths) d’apprendre à utiliser un shell puissant en y tapant des commandes2. Bien sur, les deux approches doivent se compléter. Or les élèves sont souvent tributaires du choix de modèle demandé par leur enseignant de seconde, ils n’ont pas encore de recul pour choisir un autre modèle que celui demandé par l’enseignant et comprendre toutes les conséquences du choix, en particulier si la calculatrice ne permet pas d’y installer ou/et utiliser un shell puissant. Il est donc important de pouvoir proposer pour le plus possible de modèles populaires une alternative à la calculatrice officielle, permettant aussi aux bons élèves d’exploiter toutes les possibilités de leur calculatrice et de favoriser leur curiosité3.
Il faut aussi que les enseignants qui conseillent un modèle de calculatrices en seconde prennent bien conscience que le choix ne se limite pas à une utilisation pendant une année ou même pendant les 3 années de lycée mais impacte toutes les années d’études, en particulier pour les élèves bons en sciences et en maths. La Numworks non verrouillée réalise d’une certaine manière un bon équilibre entre la facilité d’utilisation pour tous en seconde (Epsilon 15 ici) et les possibilités ensuite pour les bons élèves qui auront des maths ensuite (CAS ici). Mais le passage à une version plus récente d’Espilon casse cet équilibre, un enseignant soucieux de ses bons élèves devrait les mettre en garde pour qu’ils ne mettent pas à jour!
A.2 Mes relations compliquées avec Numworks.
C’est en mai 2016 que j’ai entendu parler pour la première fois de Numworks. Romain Goyet, qui démarrait son projet, m’a contacté pour me sonder un peu dans le domaine des calculatrices. La recommandation principale que je lui avais faite était la suivante : il ne faut pas chercher à faire des économies sur la mémoire, car on le regrette. Ensuite, je n’ai plus eu aucune nouvelle avant d’apprendre par tiplanet le lancement de la calculatrice en aout 2017, en particulier je n’ai pas participé au programme de beta-tests. Cette attitude a sans doute contribué à ce que j’exprime sans retenue mon scepticisme vis-à-vis de la Numworks dans plusieurs posts sur tiplanet : à propos de la mémoire, des fonctionnalités et de la communication à mon avis trompeuse sur le caractère open-source. Ce qui m’a sans doute valu d’être considéré comme un anti-Numworks par Goyet, alors que l’accueil du reste de la communauté était à l’époque très (trop?) enthousiaste. Mais je ne regrette pas du tout d’avoir exprimé publiquement mes réserves, si tout le monde était resté sans rien dire, il n’y aurait pas eu de changement dans la licence d’Epsilon, et les firmwares Omega, Upsilon, Delta (et Khi leur héritier direct) n’auraient pas pu exister.
Je ne sais pas si ma recommandation de 2016 sur la mémoire a eu un quelconque effet, peut-être que sans elle, les premières Numworks auraient encore eu moins de mémoire. En tout cas, la mémoire disponible était et reste encore vraiment très limitée, même s’il y a eu un progrès pour le stockage en flash avec le passage de 1M à 8M en 2019, probablement parce que Numworks s’est rendu compte que la taille des firmwares successifs atteindrait plus vite que prévu la taille de 1M. Il me semble qu’il y aurait des marges de progression peu onéreuses sur la RAM. Et je continue à penser que Numworks a perdu et perd toujours beaucoup de temps de développement avec la gestion de la très faible quantité de RAM (256K).
Les relations avec Numworks se sont ensuite améliorées en 2018, lors d’une rencontre à l’APMEP de Bordeaux, où je leur avais montré mon module de tortue logo sur les calculatrices Casio (J.B. Boric avait aussi implementé un module turtle pour la Numworks). Numworks comprend alors l’intérêt d’avoir un module officiellement supporté pour faire la transition avec le collège. À cette occasion, ils me donnent une N0100. J’apprécie le geste, même si je n’en ai pas l’usage pour y porter Giac (à cette époque, Damien Nicolet, alias zardam, avait réussi à porter Giac sur sa Numworks N0100 mais en modifiant le hardware ce dont je suis personnellement incapable). En mai 2019, Numworks me contacte pour me proposer de signer un accord de confidentialité, ce que j’interprète comme le signe qu’un nouveau modèle allait sortir permettant de porter Giac (sans modification hardware). Mais certaines clauses de l’accord ne me convenaient pas : je voulais m’assurer que rien n’entrave le développement de Giac/Xcas. Numworks refusant de modifier les clauses en question, je ne signe pas l’accord de confidentialité. Le nouveau modèle de Numworks (N0110) est annoncé deux mois plus tard, et j’en achète un. À la rentrée 2019, avec l’aide de J.B. Boric et Damien Nicolet, j’arrive à faire tourner sur ma N0110 un prototype logiciel qui permet d’utilise le moteur de calcul de Giac dans l’appli Calculs. Se pose alors la question de l’incompatibilité des licences entre Giac sous licence GPL et Epsilon, qui n’est pas un logiciel libre. Mais Numworks est inflexible sur la licence d’Epsilon. Ce qui conduit Damien Nicolet à développer un système permettant de compiler deux firmwares à installer séparément, l’un dérivé d’Epsilon (sous sa licence) et l’autre sous licence GPL (le deuxième sera remplacé plus tard par la gestion des applications externes dans Delta/Omega/Upsilon/Khi). En novembre 2019, nous informons Numworks de ce succès et leur demandons s’ils voient encore des problèmes juridiques. Fin 2019, n’ayant pas reçu de réponse, nous publions alors la première version de Delta/KhiCAS. Je n’ai pas de statistiques du nombre de personnes qui ont installé KhiCAS sur leur Numworks, j’ai par contre le nombre de personnes qui ont consulté la documentation, pour l’année 2020/21 cela dépasse un peu les 5000 et pour 2021/22 on dépasse les 9000, ce qui n’est pas négligeable du tout comparé aux chiffres de ventes estimés. Pour l’année 2023, on est encore un peu au-dessus de 8000, alors qu’il devient de plus en plus difficile de se procurer une Numworks non verrouillée.
En 2017/2018, les ventes de calculatrices Numworks en France ont du être confidentielles : avec une sortie fin aout 2017, ce ne sont pas des scolaires qui ont acheté, uniquement des passionés et des profs (avec le soutien de L. Chéno de l’inspection générale). En 2018/19, quelques profs enthousiastes (en particulier par le module de programmation en Python) ont commencé à recommander la Numworks à leurs élèves, mais les ventes étaient certainement encore faibles (j’estime à quelques milliers d’unités). Le succès en France s’est dessiné à la rentrée 2019 (j’estime qu’ils ont vendu 10 à 15 000 calculatrices en 2019/20) et encore plus en 2020 (probablement le double). À la rentrée 2022, j’estime que Numworks possède environ la moitié du marché des calculatrices couleurs avec de l’ordre de 40 000 calculatrices vendues par an. Je pense que c’est en voyant les ventes décoller à la rentrée 2019, que Numworks a décidé de tourner le dos au calcul formel sur leurs calculatrices, par crainte de ne pas pouvoir se développer à l’étranger, alors qu’en mai 2019, ils envisagaient encore la chose en se disant que cela pouvait aider à booster les ventes en France (sinon ils ne m’auraient pas proposé de signer un accord de confidentialité). Ils ont dû être très désagréablement surpris de la solution technique réalisée par zardam (et qui est sans équivalent de leur coté à ce jour!), alors qu’ils espéraient sans doute pouvoir bloquer la diffusion par des questions de licence. La suite n’a fait que confirmer cette tendance : ils ont commencé par cacher les (maigres) capacités de calcul symbolique d’Epsilon (on peut les retrouver dans Omega et Khi), puis décidé de verrouiller leurs calculatrices et modifié la licence d’Epsilon.
En 2023, les chiffres de vente d’amazon sont disponibles, on peut estimer les ventes (probablement mondiales) à 30 000 unités via ce distributeur. Pas d’estimations aussi précise sur les autres canaux de vente, on sait juste qu’à la rentrée 2023 la TI83 et la Numworks se disputaient la 1ère place à la fnac. Probablement un peu plus de 80 000 unités vendues dans le monde en 2023, dont au moins 4/5èmes en France, et des parts de marché qui continuent à progresser en France, précipitant l’annonce par Casio de nouveaux modèles de calculatrices graphiques pour la rentrée 2024 en France.
L’objectif de Numworks, c’est maintenant le marché américain. On verra si ils réussissent aussi bien qu’en France, où les conditions étaient bien plus favorables : maintenant ils ne peuvent plus communiquer sur l’open-source, le chauvinisme ne va pas dans le bon sens (vis-à-vis de Texas Instruments en particulier) et il n’y a probablement pas d’équivalent à un inspecteur général qui vous soutient parce que vous allez dans le sens de sa réforme Python. Pour le moment, le décollage aux US semble plus lent qu’anticipé par Numworks. C’est un pari pour Numworks, sans compter que TI est sans doute vacciné par ce qui s’est passé en France. Le choix fait par Numworks risque d’être perdant-perdant : malgré sa faible mémoire, la N0110 est (je devrais plutôt dire était) une calculatrice avec un excellent rapport qualité-prix pour installer Khicas (avec Xcas en parallèle), et coté Numworks, KhiCAS ouvrait le marché français des BTS et prépas scientifiques, et aux USA des tests autorisant le calcul formel.
En conclusion, c’est quand même dommage de ne pas chercher une solution qui permette aux élèves français équipés de Numworks de ne pas être défavorisés par rapport à ceux équipés de modèles CAS haut de gamme (TI Nspire CX2, HP Prime ou Casio Classpad), il y a pas mal de possibilités techniques (par exemple avoir deux modèles de calculatrices, avoir plusieurs modes examens, signer KhiCAS pour la France...). Il est d’ailleurs assez symptomatique que Numworks ait discuté du verrouillage pendant plusieurs mois avec beaucoup de monde dans la communauté ... mais jamais avec moi!
A.3 Développer pour Epsilon/Omega/Upsilon vs Giac/KhiCAS : une querelle ancien-moderne?
Epsilon (et ses dérivés) est écrit en C++ en utilisant des fonctionnalités avancées du langage, il est difficile de naviguer dans le code source avec des éditeurs comme emacs (il y a beaucoup de petits fichiers sources avec des arborescences profondes et des espaces de noms imbriqués) et pour compiler il faut une version récente de gcc (9). Giac est aussi écrit en C++ mais en fait c’est un style très proche du C, impératif, avec des noms de fonction courts, peu de fichiers sources dans un même répertoire et on peut compiler avec des versions anciennes de gcc (4).
Epsilon n’utilise pas les librairies standards (libc, libstdc++) contrairement à Giac. Il n’y a pratiquement pas de mémoire sur le tas pour allouer des structures de données avec malloc ou new. Je pense que ce choix, lié aux faibles capacités mémoire de la calculatrice, a fait et fait perdre pas mal de temps de développement, d’abord parce que dans les premières versions Epsilon utilisait le tas, ils a fallu réécrire ensuite autrement, ensuite parce qu’ils doivent rajouter manuellement des algorithmes standard des librairies standards lorsqu’ils en ont besoin, enfin parce que l’architecture du système est beaucoup plus complexe.
La complexité est parfois nécessaire, mais si on se laisse fasciner, on risque d’oublier l’objectif ou/et coder de manière inefficace ou renoncer devant des objectifs plus difficiles. Et surtout la marche est haute pour commencer à développer : ici il faut s’approprier une architecture complexe et compiler un firmware complet, voir par exemple un tutoriel ici. Très bien fait, mais on est déjà bien fatigué avant d’avoir pu écrire un algorithme un peu original! Pas étonnant finalement qu’il n’y ait que deux applications Omega (RPN et Atomic) qui ne sont pas de Numworks (trois si on y ajoute External qui permet d’utiliser KhiCAS, un éditeur hexa, des jeux), alors que les sources de l’OS sont disponibles depuis 5 ans. Upsilon, un fork du projet Omega, est de mon point de vue un peu meilleur sur cet aspect de développement original, avec une application liseuse de fichiers texte (support partiel de commandes LaTeX) et un support de MicroPython plus récent que celui de Numworks et avec des modules scientifiques complémentaires. On peut aussi observer que ni Epsilon ni ses forks ne proposent de tableur, plus de 5 ans après la sortie de la première version d’Epsilon. (alors qu’il existait plusieurs tableurs développés par la communauté pour les HP48 il y a 25 ans, bien sur, avec une interface plus rudimentaire, mais fonctionnels). Il y a des centaines de programmes disponibles pour les calculatrices concurrentes avec des communautés assez actives, on ne peut pas dire que c’est le cas pour la Numworks, l’activité récente de Omega et Upsilon consiste essentiellement à rester compatible avec les protections des dernières versions d’Epsilon.
On verra s’il y a d’autres développeurs qui se lancent pour créer des applications externes avec ce que propose Epsilon 16 ou supérieur, mais le squelette d’application exemple est aussi relativement complexe, cf. l’exemple, avec 21 fichiers sources pour 773 lignes de code. On peut comparer avec les exemples d’applications additionnelles dans KhiCAS de complexité croissante, allant de la suite de Syracuse (25 lignes) à la fractale de Mandelbrot (29 lignes), au mastermind (132 lignes) ou au tableau périodique (environ 400 lignes) jusqu’au tableur (un peu plus de 1000 lignes), le tout dans un ou deux fichiers source (kadd.cc, kdisplay.cc pour le tableau périodique).
Comme je l’écrivais en titre, c’est peut-être une querelle ancien-moderne. Mais peut-être aussi une question de culture. Le matheux que je suis voit vraiment l’informatique comme un outil pour calculer, et écrire des algorithmes, en général en lien avec les maths. Écrire du code d’interface ne m’intéresse pas, je le fais par obligation. L’inverse est certainement vrai pour beaucoup de passionés d’informatique, en tout cas c’est mon impression quand j’enseigne les maths en parcours informatique ou quand j’échange sur les forums. Lorsque Numworks dit que sa calculatrice va faire aimer les maths, cela n’a absolument pas le même sens pour eux que pour moi. Pour eux, cela veut visiblement dire proposer une belle interface qui donne aux élèves avec le moins d’effort possible les réponses aux problèmes types de maths donnés au lycée. Alors que moi je souhaite rendre les élèves autonomes pour être capable de résoudre des problèmes en-dehors des exercices types de lycée, et donner aux élèves motivés l’envie d’aller au-delà des programmes scolaires en utilisant toute la puissance de calcul à leur disposition sur la calculatrice pour explorer. Malheureusement, j’ai l’impression que de moins en moins de gens sont de mon avis, y compris chez certains profs de maths. La principale raison à mon avis, c’est le déclassement du métier de prof, qui a conduit à une crise de recrutement, et un niveau moyen en maths des étudiants au capes de plus en plus faible. Parallèlement, le mauvais usage des outils de calcul (en presse-boutons) conduit à une contre-réaction hostile parmi les profs de maths qui sont bons dans leur discipline.
Il y a aussi une controverse sur les outils de développement et collaboration.
L’outil de synchronisation à la mode aujourd’hui est git
avec un
hébergement sur github
et les jeunes ne jurent que par
Discord. Personnellement,
je travaille essentiellement seul et j’ai l’habitude d’utiliser des
archives tar pour mes sauvegardes.
Pour collaborer, j’ai l’habitude d’utiliser svn
, que je trouve
plus simple pour faire un commit que git
(une étape et pas
deux). Je n’aime pas du tout l’idée d’héberger des projets sur
github
, cela donne trop de controle à l’hébergeur
(Microsoft ici) et c’est aussi bien trop centralisé à mon gout
(le contraire
de ce qui a donné naissance à Internet), sans compter
que le cout en ressources doit être gigantesque.
Si d’autres développeurs le font, je respecte leur choix,
et je consulte ou utilise du code source indépendamment de
la façon dont il est produit et publié, ce qui importe c’est le code
lui-même.
Je n’ai jamais essayé Discord et je n’ai pas
l’intention d’essayer, c’est peut-être
très convivial en particulier pour de la communication synchrone,
mais c’est du logiciel propriétaire sur
lequel on n’a aucun controle alors qu’il y a des logiciels libres
qui permettent de gérer des forums, où on discute
de manière asynchrone ce qui de plus me convient mieux.
Bref, je ne vois pas au nom de quoi github+discord devrait être la seule et
unique façon de développer et collaborer, surtout que cela pourrait
être remplacé par d’autres outils dans quelques années
(comme cvs par svn puis git, ou SourceForge). Il y a une forme
d’intégrisme dans l’usage de l’outil informatique chez certains
(y compris au plus haut niveau de l’éducation nationale avec
l’imposition de Python comme unique langage de programmation
au lycée),
qui devient un peu comme une religion.
Il serait souhaitable je pense qu’il y ait plus
de tolérance, la diversité est une richesse.
Je travaille depuis 24 ans sur Giac et je programme du calcul formel depuis 30 ans, au début le web n’existait même pas, les échanges se faisaient via des newsgroup et des serveurs ftp. Je ne suis sur aucun réseau social, ni sur des systèmes d’échange synchrones et je n’en vois pas trop l’intérêt, la consultation asynchrone de forums et d’emails me semble bien plus approprié, on est dans sa bulle quand on code et on ne se laisse pas distraire par des notifications. Je ne me précipite pas sur la dernière mise à jour ou la dernière nouveauté, j’ai appris à mes dépens que quand quelque chose marche, il faut y réfléchir à deux fois avant de le modifier (et bien conserver une sauvegarde de ce qui marchait). J’ai aussi appris que le monde est complexe, il m’a fallu parfois plusieurs mois pour porter Giac et ses dépendances sur une calculatrice. Les erreurs de compilation ou d’édition de liens lors d’un nouveau portage sont normales et se comptent souvent par centaines. Si on ne travaille que sur des petits projets ou des projets récents, on risque de prendre des habitudes de confort où tout marche du premier coup et de renoncer à la première difficulté.
B Équivalents dans CAS de fonctionnalités mathématiques d’Epsilon 16.
Dans cette section on explique comment faire avec CAS pour retrouver les fonctionnalités mathématiques récemment introduites par Numworks dans Epsilon. En effet CAS s’utilise conjointement avec la version 15.5 d’Epsilon et il n’est pas commode ou pas possible d’installer une version plus récente d’Epsilon en parallèle.
-
Epsilon 16: Résolution exacte d’équations polynomiales de degré 3.
Utiliser la commandesolve
(menu rapide shift-2). Par exemple
Le solveur de CAS détermine les solutions rationnelles pour toutes les équations polynomiales. Il gère aussi certaines autres équations, parfois à l’aide de fonctions spéciales, par exemple
- Epsilon 17: Coniques.
Vous pouvez tracer n’importe quelle conique avec la commandeplot
(menu rapide shift-3), par exemple
Pour tracer plusieurs graphes simultanément, séparez les commandes de tracé par;
. Pour donner une couleur à un tracé, utilisez un argument optionnel en fin de commande, par exemple
Pour déterminer le centre, un foyer et un point sur le grand axe de cette ellipse, on peut utiliser la commandecentre
qui se trouve dans le menu principal (touche Toolbox), sous-menu Géométrie (raccourci )
(le,0
a été ajouté pour voir les coordonnées des points, sinon les points sont affichés dans un graphique). La commanderayon
affiche les valeurs des paramètres de l’ellipse. - Epsilon 17, inéquations.
Pour tracer un graphe d’inéquation, on utilise aussi la commandeplot
, par exemple
Il est possible de combiner plusieurs inéquations
On peut bien sur combiner des tracés d’inéquations avec d’autres tracés de graphes (menu Toolbox Courbes) ou géométriques (menu Toolbox Géométrie), il suffit de taper les commandes correspondantes dans une même ligne de commande en les séparant par un;
. - Epsilon 17: Pente, équation d’une droite
Utiliser la commandeslope
ouequation
ouparameq
, par exemple
- Epsilon 17: tests statistiques, intervalles de confiance
Test du :chisquaret
. Taperchi
puis la touche flèche vers le bas, puis sélectionner la commande, vous avez une description et deux exemples.
Autres tests: Kolmogorov-Smirnovkolmogorovt
(taperk
puis flèche vers le bas, etc.), test Z de la loi normalenormalt
, test de Studentstudentt
.
Pour les intervalles de confiance, on peut utiliser les distributions inverses, le nom de commande est le nom de la loi suivi du suffixe_icdf
par exemplenormald_icdf
pour la loi normale
- Epsilon 18, finances
CAS dispose d’une application finance, depuis le menu des applications shift Ans