1 Les coordonnées polaires d’un point en géométrie plane
Soit un repère orthonormé orienté .
Soient l’axe tel que
et un point sur tel que . Définitions
est l’axe polaire, et est le pôle,
Les coordonnées polaires du point sont :
et .
est le rayon vecteur de et est l’angle polaire de .
La donnée de et de détermine un seul point mais la
réciproque est fausse :
est défini à près et
et détermine le même point car cela
revient à changer l’orientation de la droite .
Si sont les coordonnées cartésiennes de , on a :
et
, , .
2 Les courbes en coordonnées polaires
L’équation d’une courbe en coordonnées polaires est une fonction
, mais on n’étudie en général que les courbes
.
est alors le lieu des points définis par
lorsque varie. Remarque
L’équation polaire d’une courbe n’a pas toujours une forme unique, par
exemple :
et représente la même courbe
en effet :
.
2.1 Équation polaire d’une droite
si la droite passe par , son équation est ,
L’équation d’une droite quelconque en coordonnées cartésiennes
est :
donc on a :
Donc si :
Exemples
La courbe définie par :
pour
est la droite d’équation .
L’équation de la droite parallèle à est pour
:
Not evaled
L’équation de la droite parallèle à est pour
:
Not evaled
2.2 Équation polaire d’un cercle passant par l’origine
L’équation d’un cercle en coordonnées cartésiennes est :
(centre , rayon=) donc on a :
.
Si le cercle passe par on a
On choisit et on fait varier :
Not evaled
3 Tangente en un point
si la courbe passe par lorsque on a
.
On suppose que est continue et monotone au voisinage de .
Donc tend vers 0 quand tend vers et réciproquement
tend vers quand tend vers 0.
Donc la tangente à l’origne a pour équation :
.
Pour un point quelconque, la tangente a pour direction avec
.
a pour coordonnées , donc
a pour coordonnées
.
Les vecteurs et
forment donc un repère orthonormé.
Soit l’angle que fait la tangente avec :
On a :
Donc :
si et si
4 Concavité
La concavité est déterminé par le vecteur : .
On a :
.
.
.
donc :
La concavité est tournée vers le pôle si
est de même sens que .
On pose :
donc
et
La concavité est tournée vers le pôle si .
Les points d’inflexions sont donnés par .
5 Branches infinies
si tend vers quand tend vers , on a une
spirale.
si tend vers quand tend vers , le cercle
est un cercle asymptote.
Si ce cercle se réduit au point : on a alors
une spirale autour de .
si tend vers quand tend vers , alors
est une direction asymptotique.
Pour étudier la branche unfinie, on cherche si a
une limite quand tend vers car
est la distance entre est la droite .
6 Courbes algébriques
6.1 Équation polaire de l’ellipse
Soit un repère orthonormé orienté .
Soit une ellipse de foyer et () de grand axe
() et de petit axe et soit le milieu de .
L’ellipse est le lieu des points vérifiant .
On a .
Dans le repère ( étant selon ) l’équation cartésienne
de l’ellipse est :
, donc si le pôle est en , on a :
On choisit et on fait varier :
Not evaled
6.2 Équation polaire de l’hyperbole
Soit un repère orthonormé orienté .
Soit une hyperbole de foyer et () d’axe
() et soit le milieu de . On pose
L’hyperbole est le lieu des points vérifiant .
Son équation cartésienne est , donc si le pôle est en
, on a :
donc si :
On choisit et on fait varier :
Not evaled
6.3 Équation polaire de l’hyperbole équilatère
L’hyperbole équilatère est l’hyperbole lorsque i.e .
Son équation cartésienne est , donc si le pôle est en ,
on a :
Not evaled
6.4 Équation polaire de la parabole
Soit un repère orthonormé orienté .
Soit une parabole de foyer et de directrice d’équation
. est le paramètre de la parabole.
La parabole est le lieu des points vérifiant où est la
projection de sur .
et donc :
l’équation cartésienne de la parabole est .
Si le pôle est en , on a :
On fait varier :
Not evaled
6.5 Équation polaire commune des coniques
Pour l’ellipse :
Si on choisit comme pôle le foyer de coordonnées ,
pour un point de l’ellipse, on a et donc :
.
Dans le triangle on a et
donc :
.
On en déduit :
, soit :
On pose le demi-paramètre de l’ellipse et son
éxcentricité.
On a .
Lorsque le pôle est le foyer de coordonnées , l’équation
polaire de l’ellipse est : Pour l’hyperbole :
Si on choisit comme pôle le foyer de coordonnées ,
pour un point de l’hyperbole, on a et donc :
.
Dans le triangle on a et
donc :
.
On en déduit :
, soit :
Si on a et
si on a
Si on pose le demi-paramètre de l’hyperbole et
son éxcentricité, on a .
Si on a donc
.
Donc lorsque le pôle est le foyer de coordonnées ,
l’équation polaire de l’hyperbole est : Pour la parabole :
Si on choisit comme pôle le foyer de coordonnées ( est la
distance du foyer à la directrice ), pour un point de la
parabole se projetant en sur , on a :
donc :
Donc avec ces choix, les 3 coniques ont la même équation polaire :
On fait varier l’excentricité et on prend , désigne le
foyer qui a été choisi comme pôle :
Not evaled
6.6 Équation polaire de la cissoïde droite
Soit un repère orthonormé.
Soient les points et . On considère le cercle de
diamètre , sa tangente en et un point sur .
La droite coupe le cercle en .
On définit Le point par .
La cissoïde droite ou cissoïde de Dioclés est obtenu comme le lieu
du point .
Soit l’angle polaire de , on a :
, donc
Son équation cartésienne est donc :
Son équation cartésienne est .
Pour , on fait varier l’angle de avec :
Not evaled
6.7 Équation polaire de la strophoïde droite
Soit un repère orthonormé.
On considère les points et et la droite .
Soient et les points de définis par i.e. milieu de
et et ont même direction.
Le triangle est donc rectangle en .
La strophoïde droite est le lieu des points et lorsque varie.
Soient ,
,
On a : donc
et .
En considérant le triangle on a :
donc
.
donc son équation polaire est :
et son équation cartésienne est ,
Pour on fait varier l’angle polaire de :
Not evaled
6.8 Équation polaire de la trisectrice de Mac-Laurin
Cette courbe a servi à Mac-Laurin pour donner des solutions à la trisection
d’un angle mais je ne sais pas comment...
Soit un cercle d’équation et une droite
d’équation . On fait pivoter autour de une droite qui
coupe en et en . La trisectrice de Mac-Laurin est le
lieu du milieu de .
Son équation cartésienne est , donc :
On choisit et on fait varier l’angle polaire de :
Not evaled
;
6.9 Équation polaire du limaçon de Pascal
Not evaled
6.10 Équation polaire de la cardioïde
C’est un limaçon de Pascal pour lequel .
Not evaled
6.11 La trisection d’un angle aigu avec un limaçon de Pascal
On considère un repère orthonormé .
Soient le cercle de centre et de rayon 1 et un point de .
On prolonge le segment en tel que .
Le lieu de est un limaçon de Pascal.
Si on considère comme pôle son équation polaire est :
Soit le point d’intersection de avec .
On cherche lorsque est un
angle aigu.
Soient et
Alors on a .
En effet :
(car le triangle est isocèle)
(car le triangle est isocèle)
On a donc
On fait varier l’angle :
Not evaled
On a défini :
le point comme étant sur le limaçon de Pascal en vérifiant
et le point comme étant sur
le cercle en vérifiant .
On vérifie que se trouve bien sur la droite (d:=droite(0,C)) :
Remarque
Voici en rouge la trisectrice de Mac Laurin et en noir le limaçon de Pascal
servant à la trisection d’un angle pour lequel le cercle est de de centre
et de rayon 3.
6.12 Équation polaire de la lemniscate de Bernoulli
On considère un repère orthonormé .
Soient un réel positif et deux points et .
La lemniscate de Bernoulli est le lieu des points tels que
Soit est le diamètre de la lemniscate de Bernoulli ( et
avec ) on a :
donc .
Si on considère comme pôle si son les coordonnèes
polaires de on a :
,
Donc :
Donc puisque l’équation polaire est :
Not evaled
6.13 Équation polaire de la lemniscate de Gerono
c’est un cas particulier pour de la courbe
appelée besace.
Not evaled
6.14 Équation polaire de la courbe du diable
Son équation cartésienne est donc
On choisit ici .
Not evaled
Not evaled
7 Folium
7.1 Le folium de Descartes
Soit un repère orthonormé .
Soient un point de coordonnées et deux paraboles et
d’équations respectives et .
Une droite d’angle polaire coupe en et en .
Le folium de Descartes est le lieu du point conjugué harmonique de
par rapport à et lorsque varie._
On a :
a pour équation
a pour coordonnées : ;
a pour coordonnées : ;
Donc :
et
donc :
Donc
On a donc
Le folium de Descartes a pour équation polaire :
Son équation cartésienne est :
On choisit et on fait varier l’angle polaire de :
Not evaled
7.2 Le folium parabolique
Soit un repère orthonormé .
Soient le point coordonnées , le point coordonnées
et le point coordonnées .
Une droite d’angle polaire coupe en .
On construit un rectangle tel que :
soit sur la droite , soit sur la droite et soit
sur la droite .
Le folium parabolique est le lieu de quand varie.
Comment construit-on le rectangle ?
Considerons comme nouveau repère le repère d’origine et d’axes
parallèle aux axes et
Dans le repère , a pour coordonnèes et dans
le repère , a pour coordonnèes avec .
Dans le repère , la droite a pouréquation et
dans le repère , la droite a pouréquation .
La droite est perpendiculaire en à la droite , elle a donc comme
équation dans le reère : .
Le point se trouve sur l’axe et sur la droite donc dans
le repère , a pour coordonnèes .
Dans le repère , a pour abscisse et pour ordonnée
car il est sur la droite d’équation
donc puisque ,
dans le repère , a pour abscisse et pour ordonnée
.
Le calcul des coordonnées de est injutile car on sait que le milieu
de est aussi le milieu de et se trouve sur l’axe
, donc se trouve sur la droite homothétique de dans
l’homothétie de centre et de rapport 2.
Donc dans le reère , a pour abscisse et puisque
se trouve sur la droite , son ordonnée est et
dans le repère , a pour coordonnèes () :
.
On a bien :
.
Donc donc :
Le folium parabolique a pour équation polaire :
Son équation cartésienne est :
On choisit et et on fait varier :
Not evaled
On vérifie que est bien un rectangle :
7.3 Le folium simple ou ovoïde
Le folium simple ou ovoïde a pour équation polaire :
Son équation cartésienne est :
Cette courbe passe par avec un rayon de courbure nul et passe par .
Not evaled
7.4 Le bifolium
Soit un repère orthonormé .
Soit un cercle qui passe par et qui coupe en de
coordonnées et en de coordonnées .
Soit un point de qui se projette en sur .
Le bifolium est le lieu de la projection de sur lorsque varie
sur .
Le cercle a pour équation .
Le point d’angle polaire a comme coordonnées qui
vérifie et donc
a pour coordonnées .
a pour coordonnées .
est sur donc et est sur la perpendiculaire
en à d’équation donc :
et
donc .
Le bifolium a pour équation polaire :
Son équation cartésienne est :
On choisit et , puis on fait varier :
Not evaled
7.5 Le trifolium
Soit un repère orthonormé .
Soit un cercle qui passe par et qui coupe en de
coordonnées et en de coordonnées .
Soit un point de . Sur la parallèle à passant par on porte
.
Le trifolium est le lieu de et lorsque varie sur .
Le cercle a pour équation .
Le point d’angle polaire () a des coordonnées
qui vérifient :
et donc
, .
On a donc :
soit :
Le triangle est rectangle en et est le milieu de donc les
points et ont comme angles polaires respectifs et
.
Donc on a :
et
ou encore
Donc :
et
Donc on réunit les 2 définitions et on définit pour
par :
Le trifolium a donc pour équation polaire pour :
Son équation cartésienne est :
On choisit et et on fait varier :
Not evaled
On peut aussi avoir un seul point qui parcourt le trifolium en remplacant :
(M,N):=inter(cercle(P,longueur(0,P)),D); par : L:=inter(cercle(P,longueur(0,P)),D):;si t<-pi/4. or t> pi/4. alors M:=L[0];sinon M:=L[1];fsi; et en faisant varier entre et :
Not evaled
Ou avec la fonction :
f(L,t):=si t<-pi/4. or t> pi/4. alors return L[0];sinon return L[1];fsi:;
onload
Not evaled
8 Les podaires de l’astroïde
8.1 L’astroïde
Définition
La podaire d’une courbe par rapport à un point est le lieu
des projections orthogonales de sur les tangentes à .
L’astroïde est une hypocycloïde à 4 rebroussements : c’est la courbe
engendrée par un point pris sur la circonférence d’un cercle de rayon
qui roule sans glisser à l’intérieur d’un cercle de rayon .
L’astroïde est aussi l’enveloppe des segments de longueur constante
lorsque et décrivent 2 axes perpendiculaires.
Si on on choisit ces 2 axes comme repère avec sur l’axe des et
sur l’axe des , on désigne par le quatrième sommet du rectangle
. La projection de sur est le point de contact de avec
l’astroïde.
L’astroïde a comme équation paramétrique
lorsque .
Si et si a pour coordonnées () a pour
coordonnées .
Pour décrire toute la courbe, on va faire varier entre -3 et 1 :
si , a pour coordonnées ( i.e. ),
a pour coordonnées .
si , a pour coordonnées ( i.e. ),
a pour coordonnées .
Pour faire l’animation graphique, on écrit la fonction ab1(a) qui vaut
a,sqrt(1-a^2) lorsque
a>=-1 et qui vaut -a-2,-sqrt(1-(a+2)^2).
La rosace à 4 branches est la podaire par rapport à l’origine d’une
astroïde d’équation paramétrique
La rosace à 4 branches a pour équation polaire .
Pour faire l’animation graphique, on utilise la fonction ab1
précédente.
Not evaled
8.3 Le scarabée
Le scarabée est la podaire par rapport à l’origine d’une astroïde
d’équation paramétrique .
Donc :
Cette courbe peut avoir des formes diverses : on prend ici et .
Not evaled
Pour faire l’animation graphique, on modifie la fonction ab1 en la
fonction ab2 :
Soit le point d’affixe .
Lorsque varie entre et le point décrit une astroïde.
On considère la transformation de Joukowsky : .
Cette transformation transforme les astroïdes de paramètre (par ex
en des courbes de Joukowsky.
Not evaled
9 Les conchoïdes
Définition
Soient une courbe , un point de , un point et
une longueur .
On appelle conchoïde de par rapport à le lieu des points
et obtenu en portant sur la droite , , lorsque varie sur .
9.1 Le limaçon de Pascal
Le limaçon de Pascal est une conchoïde de cercle par rapport à un
point de ce cercle.
9.2 La conchoïde de Nicomède
La conchoïde de Nicomède est la conchoïde de la droite .
Son équation polaire est :
Si on prend on a :